Est-ce vraiment nécessaire de présenter Mercyless ? Non. Tout comme ses compatriotes Agressor, No Return et Loudblast, le groupe de Max Otero, Mercyless est devenu une figure emblé- matique de la scène Thrash/Death hexagonale. Et à l’approche de la sortie de son nouvel album, Pathetic Divinity prévue pour le 7 octobre, Max Otero a bien voulu répondre à nos interrogations.
Propos de Max Otero recueillis par Lucas Lindekens.
Comment se porte Mercyless en 2016 ? Les derniers concerts que le groupe a donnés se sont-ils bien déroulés ?
Salut ! Nous allons bien, merci… Nous avons bossé dur sur le nouvel album et les concerts que nous avons donnés se sont tous très bien déroulés. Nous n’avons pas beaucoup joué ces derniers temps… Nous préférons nous préparer pour 2017 et cela nous prend pas mal de temps.
Mercyless va bientôt sortir son nouvel album, Pathetic Divinity. En quoi sera t-il différent d’Unholy Black Splendor, son prédécesseur ? Vos albums sont souvent connus pour être courts… Est-ce que ce sera pareil cette fois-ci ?
Pathetic Divinity est bien plus abouti qu’Unholy Black Splendor… Il est plus violent, plus direct et plus mal- sain. En ce qui concerne la durée d’un album, je le dis souvent: je préfère un album de trente mi- nutes dans lequel il n’y aucun temps mort et assez de bons morceaux pour capter l’attention de l’au- diteur qu’un album rempli de morceaux qui n’inté- ressent personne… Enfin, c’est mon point de vue !
Pathetic Divinity est un beau pavé qui te bourrine la face pendant une demi-heure, nos fans ne sont pas à plaindre !
Parle-nous un peu de la conception de l’album… Où a t-il été mis en boîte ? Nous avons composé et arrangé les morceaux durant l’année 2015… Le tout a été enregistré chez nous à Mulhouse dans notre éternel studio Hérisson dans lequel nous avons enregistré Abject Offerings… Ensuite, nous avons fait mixer l’album par Phil Rein- halter au Psykron studio… Et c’est le maître de ce domaine, à savoir Fred Motte, qui l’a masterisé, au Conkrete studio.
Vous avez changé de label ! L’album sortira donc chez Kaotoxin, qui est un des plus gros labels de la région…
Yes ! Je dirais même qu’il s’agit là d’un des meil- leurs labels de France… Ça fait super longtemps que nous n’avons pas travaillé avec un label aussi sérieux… Nico nous épaule au maximum et fait un travail remarquable ! Il ne nous en faut pas plus… Kaotoxin’ aime et comprend Mercyless dans sa démarche, et en plus, c’est un label du Nord, une région que l’on aime particulièrement ! Un single est sorti en digital, c’est « Altered Divination »… Pour un groupe typé « old school », on imagine que c’est un peu spécial de partager sa musique en digital… Évidemment, nous aurions préféré le faire sur un support K7 ou Flexi Disc… Mais c’est ça la moder- nité ! (rires) Pour être sérieux, nous vivons avec notre temps… Donc on se colle au support mis en place… Pas le choix si tu veux qu’on écoute ta musique !
L’année dernière, vos compatriotes de Loudblast ont fêté leurs trente ans de carrière lors d’un concert à l’Aéronef de Lille, en compagnie de groupes divers et variés. Mais Mercyless n’avait pas été invité à se produire… C’est dommage…
Oui ! D’après ce que l’on m’a dit, c’était un sacré concert. Nous n’avons pas été conviés à cet anniver- saire… Mais franchement, ce n’est pas grave, l’es- sentiel, c’est que Loudblast ait fait ce qu’il fallait pour passer une soirée inoubliable. Nous avons tel- lement partagé d’affiches et passé de bons moments ensemble… Ce sont de très bons amis, il nous tarde de nous produire à nouveau avec eux. Sinon l’an- née prochaine, c’est Mercyless qui fête ses trente ans, on va essayer de fêter ça comme il se doit !
Vous avez sorti un split avec vos potes de Mulhouse, Crusher. Est-ce que vous aimeriez retenter l’expérience avec un autre groupe ?
Oui, on y a déjà pensé avec le label… Mais ça se fera plus tard je pense… C’est une idée qui me trotte dans la tête ! C’était une très belle expérience avec les Crusher !
En 2016, de plus en plus de groupes se lancent dans un style « old-school ». Ils tentent de faire revivre une époque qu’ils n’ont pas connue. Toi qui a connu l’âge d’or du Death Metal, qu’en penses-tu ?
Il y a toujours un petit phénomène de mode qui s’installe pour n’importe quel style. Mais peu im- porte, à mon niveau, je sais reconnaître les opportunistes des groupes qui jouent avec leurs tripes. Et en général, je ne me gène pas pour le faire re- marquer. Souvent, il y a vraiment des groupes qui m’emmerdent au plus haut point… Tu sais, quand tout est vide et quand ça n’a aucun sens ! Mais bon… C’est comme ça en 2016 ! Heureusement qu’il y a encore des fans jusqu’au boutistes qui savent faire la différence entre un groupe sin- cère dans sa démarche et tous ces pingouins qui surgissent de partout et qui t’expliquent que des groupes comme Five Finger Death Punch jouent du Death Metal…
Que conseillez-vous aux fans de Metal en 2016 ?
D’acheter notre album ! Je suis sûr qu’ils vont avoir mal à la nuque après l’avoir écouté ! Je les encourage à soutenir la scène « underground » également. Elle en a plus que besoin car ça devient de plus en plus difficile… Il faut aussi que les fans viennent nous voir en concert sinon on va crever la dalle dans pas longtemps ! (rires)
Le dernier mot est le tien !
Merci à toi et Sounds Like Hell Fanzine pour le soutien… Je vous donne rendez-vous le 7 octobre pour la sortie de notre nouvel album, j’espère revoir du beau monde à nos prochains concerts ! Vous ver- rez, il y aura plein de bonnes surprises pour 2017.
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