«  Kaotoxin, plus qu’un label, une famille !  », et ce n’est pas prêt de s’arrêter là ! Le label, toujours plus rayonnant dans la région, offre comme tous les ans aux Metalheads la possibilité de découvrir les artistes qu’il signe. Et rebelote, c’est reparti pour un tour en 2016 avec une programmation pleine de sens qui risque de faire des émules dans la fosse ! Et en plus, c’est gratuit ! À quelques semaines de l’événement, la rédaction prend son temps et décide de s’entretenir avec Nico, le «  big boss  » du label !

Propos de Nicolas Williart recueillis par Axl Meu le 5 octobre 2016.

Salut Nico, d’où vient le festival et quel est son objectif ? Personnellement, je  ne connais pas beaucoup de maisons de disques qui organisent leur propre festival… 

Salut ! En fait, l’idée a toujours été là, et ce depuis la création du label, il y a six ans de ça ! Même avant que le label n’émerge, nous avions déjà organisé le «  Lille Winter Grindfest  », et une deuxième édition, le «  Lille Winterfest  » qui, malheureusement, a dû être annulé… C’est en 2013 que l’idée d’organiser un festival est revenue lorsque Ludwig du Bistrot de St So nous a proposé d’organiser un festival avec lui. Nous avions proposé 6:33, Ad Patres et Dehuman… Du coup, nous avons décidé de remettre le couvert en 2014 en organisant ainsi notre propre festival, le KaotoxinFest. En fait, nous considérons le label comme une famille, et c’est pour cette raison que nous avons eu comme idée de rassembler tous ceux que nous signons et bien sûr toutes les personnes qui écoutent nos artistes. C’est un peu une sorte de «  réunion de famille annuelle  »…

Quel bilan tirez-vous de la deuxième édition du KaotoxinFest ? 

En un mot, émotionnel. Quoi de mieux que de voir des gens venir d’Allemagne ou même du Sud de la France pour assister au concert de nos artistes We All Die (Laughing) et Miserable Failure marquer les esprits ? Pareil pour Putrid Offal, c’était quand même le premier concert de la formation dans la région après vingt années de pause ! Je suis assez nostalgique de cette édition, le décès de Mika Bleu (Miserable Failure) a fait de ce concert son dernier dans la région… Il me et nous manque énormément…

Contrairement à l’année précédente, le festival se tiendra au Bistrot St So… L’année dernière, c’était à la Péniche de Lille le samedi soir et à l’Aéronef le dimanche… Pourquoi un tel changement ? 

La première édition s’était tenue au El Diablo, c’était bien vraiment, mais la salle n’est pas vraiment pratique en termes de logistique pour stocker les instruments… Et c’est grâce à Alex de Nao Noïse que nous avions pu avoir l’Aéronef par la suite… Mais l’Aéronef n’accepte que trois groupes par soir. Du coup, il nous a mis en relation avec la Péniche de Lille pour le samedi, pas évident non plus en termes de logistique, mais l’endroit était très bucolique et chaleureux ! C’est malheureux que la Péniche ferme, mais c’est la vie. Quant au Bistrot de St So, Ludwig est un ami de longue date, une personne que j’apprécie sincèrement énormément humainement parlant et nous voulions refaire quelque chose ensemble, c’est aussi simple que ça.

Cette année, le festival est totalement gratuit ! Pourquoi ? 

Tout simplement parce que c’est la politique du Bistrot de St So, tous les événements y sont toujours gratuits. Ils ont même été jusqu’à nous allouer un petit budget pour couvrir une partie des frais, c’est dire à quel point ils veulent soutenir le KaotoxinFest. J’aime bien ce type de format ! C’est gratuit, comme ça, les gens auront un peu plus d’argent pour se restaurer, faire tourner le bar et voire même acheter un peu de merchandising pour soutenir les groupes ! Tout le monde est gagnant au final !

Comme les autres années, vous faites preuve d’éclectisme… Il faut que dire les groupes de votre écurie ne se limitent pas à un seul genre de musique… Y’a t-il des groupes qui ont dû décliner l’invitation par manque de temps ? 

Kaotoxin se veut être un label éclectique capable d’éveiller la curiosité de l’auditeur et nous ne limitons pas au Metal extrême et ce depuis longtemps. Avec The Lumberjack Feedback, Drawers, 6:33 et maintenant The Erkonauts, Volker et Flayed, nous avons largement ouvert notre spectre musical vers des sonorités moins violentes qu’avec VxPxOxAxAxWxAxMxC, Mithridatic ou Putrid Offal, par exemple. Le festival se veut donc être à cette image, depuis le début. Cette année, nous avons le plaisir de recevoir Azziard. Le groupe joue une sorte de Black/Death plutôt lourd et brutal ! Ensuite, il y a Mithridatic, leur Death Metal est complément barré ! Cette année, ce sera Gronibard qui terminera les hostilités de la première journée, c’est leur premier concert en France depuis des années ! Cette première journée sera ouverte par Nirnaeth, ce sont des amis. Ils ne font pas partie du label à proprement parler… À la demande du Bistrot St So, pour la deuxième journée du festival, on a programmé une journée plus familiale avec The Erkonauts, ils sont suisses et proposent un Rock/Metal assez inclassable… Ensuite, il y a Flayed, c’est du Hard Rock, bien sympathique ! Quant à la tête d’affiche, c’est un O.V.N.I. de la scène Rock Metal puisqu’il s’agit des 6:33, une valeur sûre dont le style oscille entre  du Devin Townsend et du Mr Bungle ! Nous voulions proposer The Lumberjack Feedback et Mercyless, mais ils se sont produits à St So il n’y a pas si longtemps de ça… Enfin, nous voulions que Volker soit à l’affiche, mais impossible, ils seront en tournée avec Moonspell !

Pensez-vous déjà à une quatrième édition ? 

Oui, bien entendu ! La programmation se concentrera autour de nos prochaines sorties… Reste à savoir où l’on pourra organiser l’événement… Certes, Lille est une plaque tournante dans le milieu, mais ce n’est pas pratique pour organiser des événements de taille moyenne, les infrastructures ne suivent pas toujours… En tout cas, nous planchons déjà l’édition 2017 !

 

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

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