#TOUCHEPASÀMONUNDERGROUND, le principe est simple, une semaine sur deux, un groupe de la scène underground du Nord/Pas-de-Calais/Picardie pourra s’exprimer ! Cette semaine, c’est SOLID qui s’est confié à nous !
1) Salut SOLID ! Comment allez-vous ? Pouvez-vous nous présenter le groupe et votre musique ?
Salut à toute l’équipe de Sounds Like Hell ! Nous ça va, en pleine forme on pourrait même dire.
Alors SOLID, c’est une histoire qui date d’il y a plus de 10 ans environ, nous avions entre 16 et 17ans. On débutait sur nos instruments respectifs. Le groupe est vraiment apparu après 5 années de compos. On commençait à savoir vers quel style nous orienter et la patte que nous voulions apporter. Nous avons fait nos premiers pas sur scène ensemble, pris nos premières cuites mais aussi nos premiers clashs… On a eu des hauts et des bas avec plusieurs projets, avec d’autres personnes, et parfois chacun de notre coté. SOLID ne porte son nom que depuis deux ans. Depuis on ne joue plus qu’à trois comme au tout début (guitare-basse-batterie), c’est beaucoup plus simple comme ça. Ivan (basse) a appris à chanter pour la bonne cause. En fait, on a jamais vraiment eu de chance avec les « pièces rapportées ».
Sinon, on joue très fort paraît-il, un son lourd aux rythmiques variées et barbares. Sur scène, tenue de bûcheron oblige. J’en profite pour passer une petite annonce, SOLID recherche actuellement son joueur de scie circulaire (soliste). Notre batteur lance parfois du flow qui vient compléter les lyrics.
2) Quelles sont vos inspirations ?
Rage Against The Machine, Muse, Pantera ou encore System Of A Down… Le plus gros vient de styles comme le néo, le trash, le groove, le heavy, le prog… Mais on ne se prive pas de caler des plans plus funky, atmosphériques, redondants voir hypnotiques, avec un petit faible pour la tangente psychédélique, le stoner, le gras, woodstock et ce qui nous vient des 90’s.
3) Votre premier EP, Hang Glider, est sorti le 12 Mai 2016. Comment s’est passé l’enregistrement ?
Maison en deux jours. C’est forcément assez intense, mais on voulait vraiment enregistrer ces 5 titres. En studio on a pas arrêté de bûcher. En post-prod, l’ingé son était plus cool pour taffer sur les mix. On est content du résultat pour le temps qu’on y a consacré. Il n’y a pas de layers ou de sons bizarre sur les morceaux, juste une guitare (ou 2 max), une basse, une batterie et des voix. Néanmoins ça reste du low-cost, on ne peut pas se permettre d’en faire plus pour le moment malheureusement… On prévoit quand même un nouveau clip et un EP pour 2017.
4) Qu’est-ce qui a changé pour vous depuis sa sortie ?
On en ressort avec les idées plus claires, tout en gardant la patte et la patate. On en sait plus sur ce qu’on veut faire au niveau des compositions. Avant on faisait surtout ce qui nous passait par la tête, sans vraiment faire le tri. Maintenant on est bien conscient que les compos se doivent d’être plus homogènes. Alors on a toujours autant d’imagination mais on fait sonner tout ça à la SOLID.
5) Vous tournez en ce moment ? Où est-ce qu’on pourra vous voir prochainement ?
On se prépare pour 2017. Nous voulons prendre le temps de bien préparer la suite des événements qui vont inclure un nouvel EP et un nouveau clip. Ça nous aidera notamment pour les festivals tel que le Petit Wood ou encore le PloucKstocK, et peut-être même un festival chez les montagnards…
6) Vous avez réalisé un clip pour la chanson Hang Glider. Parlez nous de cette expérience !
Premier clip pour le groupe ! On l’a réalisé en studio photo… Une fois de plus grâce à nos contacts, et ce fut spécial dans le bon sens. Il faut dire qu’on a dû passer du statut de musiciens à celui de comédiens pour quelques heures, pendant lesquelles on a vraiment fait les cons en play-back sur la piste. Génial. On s’est bien marré. C’est plus crevant que de jouer sur scène à vrai dire, mais on s’est éclatés comme des gamins.
7) Un petit mot à dire sur la scène locale ?
Antoine: Elle est assez variée, tous styles confondus d’ailleurs. Ce qui est dommage c’est le manque d’endroits pour la représenter. Les bars et les salles à tendance heavy ne proposent plus trop de concert, surtout à cause de décisions politiques nocturnes récentes, qui ne vont pas du tout dans le bon sens, à mon avis, pour une ville comme Lille. Alors, ça a été la capitale de la culture un moment, mais quelle culture ? Pas celle-là en tout cas.
Musicalement j’écoute surtout les technos, c’est pas mal, mais là aussi il faut vraiment sortir des sentiers battus pour y trouver son compte. Encore une fois pour ces styles, il n’y a plus trop d’endroits « underground » pour s ‘y produire. Par contre ce coté que tu n’as pas dans la scène métal tu le retrouve ici, faudrait penser à faire des raves métal ! Si ces scènes existent, pourquoi une telle ségrégation ? Elles ont une place légitime dans l’univers musicale commun !
Ivan: Lille a un putain de potentiel musical et une grande envie de faire découvrir sa culture à qui le veut, mais ce n’est malheureusement pas l’envie de tous. Ça nous amène à la fermeture de lieux tel que la chimère, le comédia, le resto soleil, et j’en passe. Ceux qui ne ferment pas se retrouvent à devoir arrêter de faire jouer des formations… C’est plus que triste qu’une ville telle que Lille doive cacher ses vraies couleurs derrière un insipide manteau gris…
Propos d’Antoine (guitare) et Ivan (basse).
Pour contacter SOLID : www.facebook.com/SolidMusicBand/
Laisser un commentaire