Quel week-end ! Les fans de musique extrême en ont eu pour leur argent en ce premier week-end de novembre ! Mass Hysteria et Dark Funeral le vendredi, Delain le samedi et Apocalyptica le dimanche. Autant vous dire que la rédaction de Sounds Like Hell Fanzine a fait des kilomètres ce week-end et ne s’est guère reposé ! Tout est bon pour être au plus proche de la scène Metal du Nord, et c’est pourquoi nous nous sommes rendus au concert de Delain et d’Evergrey samedi dernier au Splendid de Lille ! 

Nous arrivons sur les lieux à 18H30 tapantes, les fans du combo Néerlandais sont nombreux à s’être rassemblés aux abords du Splendid. Il faut dire que certains privilégiés s’étaient procurés quelques billets « Meet and Greet » pour rencontrer Charlotte et ses copains de jeu… Chance pour eux. Ils ont pu se réfugier dans l’enceinte du Splendid. Il fait froid dehors.

Peu importe, les portes ouvrent plus tôt que prévu… Pour le grand plaisir des fans de Delain… Mais cela a toutefois suscité la controverse. Pourquoi ouvrir si tôt ? Kobra and The Lotus commence de bonne heure et laisse les fans retardataires orphelins. On dit que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt… Les concerts appartiennent-ils à ceux qui arrivent à se libérer du travail une heure avant l’heure indiquée sur le ticket ? Peut-être bien. Chez nous, c’est l’incompréhension.

Quoi qu’il en soit, nous avons réussi à assister au show proposé par Kobra et ses Lotus ! Une belle formation de Hard Heavy comme on l’aime chez Sounds Like Hell Fanzine. Il faut dire que le groupe est fort d’une frontwoman qui accumule toutes les qualités requises pour mener un Rock ’n’ Roll band. Oui, on manque de mots pour qualifier la prestation de la chanteuse. Si le charisme est l’un de ses plus grands atouts, il ne faut oublier que ce sont ses capacités vocales qui font tout. En effet, sa voix grasse et éraillée, souvent aidée par quelques effets de réverbération, se mêle bien aux rythmiques hargneuses des titres « Gotham », « Hold On » et « TriggerPulse ».

Malheureusement, les compositions du groupe se ressemblent un peu toute et au final, nous avons l’impression d’écouter les six mêmes morceaux. Il n’y a que les parties vocales qui sortent du lot, et ainsi, on ne retient que l’image d’un groupe porté par sa frontwoman. Elle fait tout le boulot…Elle assure le contact avec ses fans placés au premier rang. Le reste du band semblait un poil trop effacé !

Bref, les Canadiens reçoivent finalement un bel accueil du public ! Avouons-le, il nous tarde de voir le groupe une nouvelle fois car bien que le groupe souffre encore d’un manque d’originalité, il a réussi à faire mouche dans la salle. Nous avons passé un agréable moment. Peut-être qu’un jour, nous les verrons en headliner…

Place à Evergrey ! Le groupe branche ses guitares, et nous plonge dans son univers dès « Passing Through » ! Premier constat, le son est particulièrement bon, et les balances nous permettent d’appréhender toutes les subtilités de leur musique, parfois constitués de parties électroniques notamment sur l’atmosphérique « Black Undertow ». La régie lumière a également bien tourné ce soir, les lumières s’alternaient et permettaient donc d’offrir aux fans du groupe un spectacle total. Pour faire court, dès les premières minutes, nous prenons une claque et savourons l’instant présent.

Niveau setlist, le groupe a essayé de faire l’amalgame de ses morceaux les plus connus et des petits nouveaux issus de The Storm Within ( « In Orbit » et « Passing Throught »). Mais l’album qui a récolté le plus de scrutins reste l’incontournable Hymns For The Broken avec les trois titres: « Black Undertow », « King Of Errors » et « The Fire ». En fonctionnant de la sorte, le groupe a voulu montrer que ses anciens morceaux s’imbriquaient bien à ses nouvelles tranches. Et clairement, ça l’a fait !

Et puis quel charisme ! Tom S Englund sait y faire avec son public ! Le chanteur est très en voix, et communique avec son public. L’ambiance est donc très chaleureuse, et le chanteur se montre particulièrement attentif et à l’écoute de ceux qui n’étaient venus que pour Delain. Quant à nous, nous sommes encore une fois convaincu de la crédibilité de ce groupe, qui, définitivement, méritait mieux qu’une simple place en ouverture.

La dernière fois que le rédaction avait vu Delain, c’était au Hellfest, et disons-le clairement, leur concert ne nous avait que moyennement convaincus… Était-ce parce que les conditions du festival ne leur permettaient pas d’ouvrir la MainStage 1 dans de bonnes conditions ? Peut-être bien ! Car c’est un tout autre visage que nous a dévoilé la formation ce soir. Et autant vous dire que nous avons pris notre claque. Chronique d’un spectacle hors normes.

Les musiciens entrent progressivement, et c’est là tout une fan-base qui jouit devant la charismatique Charlotte. On ne se concentrera pas sur le beau décolleté qu’arborait fièrement la frontwoman, mais avouons-le, cela a mis du beurre sur les épinards.  Elle était vêtue d’un de ces corsets dorés qui mettent bien en avant les attributs féminins. Cela pris à part, le groupe est en forme, et interprète d’emblée trois morceaux tirés de son nouvel album, Moonbathers, « Hands Of Gold », « Suckerpunch » et « The Glory and The Scum ». Et ça fait plaisir ! La chanteuse semble à son aise et sa voix ne déraillera jamais lors de ce concert… Ça fait clairement du bien à entendre !

Mais encore, ses musiciens suivent la cadence et continuent d’interpréter pas mal de classiques et une belle panoplie de titres issus du dernier album (pas moins de sept !). Les deux guitaristes ne sont pas en manque et donnent vraiment tout ce qu’ils ont pour faire baver les guitaristes en herbe. On pensera surtout à Timo Somers qui nous a proposé un de ces solos qui mêlent dextérité et finesse… Quand à la jeune Merel Bechtold, elle ne se contentait juste de suivre la basse de Otto Schimmelpenninck van der Oije (ça, c’est du nom !), mais il ne fait aucun doute, la guitariste ne dévoile pas tout son potentiel, car on le sait, plus qu’une simple guitariste rythmique, c’est une musicienne qui finira par se révéler un jour ou l’autre !

Le concert est construit et rien n’est laissé au hasard. Dispatché en trois parties distinctes, le groupe nous fait revivre les étapes clefs du groupe en alternant trois différents backdrops et en faisant péter les confettis sur « The Hurricane », véritable moment phare de la soirée ! Oui, car le groupe est là pour faire la fête avant tout et célébrer comme il se doit son dixième anniversaire avec deux titres clefs « The Gathering » et « Pristine ». De très bons moments ! De plus, les étapes de concert ont été étudiés ! Il n’était pas question de proposer un set linéaire… Pour ce faire, il faut faire évoluer les tempos, les dimensions et les atmosphères… Chose que le groupe a réussi à faire avec brio en proposant tantôt des morceaux plus énergiques à l’instar de « Fight With Fire » et « Army Of Dolls » et tantôt plus « pop » dans l’âme comme « April Rain » et « Sleepwalkers Dream ».

Un groupe qui s’amuse et qui prend son pied sur scène est un groupe ne veut pas faire ses adieux. Et à vrai dire, nous non plus ! Quoi qu’il en soit, on aura eu droit à non pas un, ni deux, mais trois rappels, pour un total de seize titres, de quoi contenter tous les fans présents dans la fosse. Ça chante, ça s’émoustille et ça se prend dans les bras pendant « Mother Machine », « Don’t Let Go », et « We Are The Others ». Le groupe fait ses derniers adieux et repart dans ses loges avec le sentiment du devoir accompli. Ce qui fut pleinement le cas. Bravo !

Finis les préjugés sur Delain. Ce groupe nous a surpris et méritait amplement sa place en tête d’affiche. Adieu les premières parties de Within Temptation, le groupe peut enfin prendre son envol. Tout était parfait. Nous leur donnons donc rendez-vous lors d’une nouvelle tournée ! 

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

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