BE THE WOLF

ROUGE

Rock/Punk/Hard Rock

Scarlet Records

4,25/5


Puisque l’ouverture d’esprit est notre crédo chez Sounds Like Hell Fanzine, pourquoi ne nous confronterions nous pas à d’autres styles de musique ? C’est dorénavant chose faite avec Rouge, le tout nouvel album de Be The Wolf sorti un an après Imago. Une très belle découverte qui ne laisse présager que de belles choses pour la formation ! 

Et c’est bien vrai ! Le Power-Trio s’est armé d’une sincérité qui fait plaisir à entendre dès les premières mesures de l’album. Alors qu’on se le dise, les influences sont assez disparates… Au cours de l’écoute de ces dix titres, on a pu y trouver tout ce qui a fait le succès de groupes comme Red Hot Chili Peppers et même Queens Of The Stone Age mais aussi Thin Lizzy par moments (oui, oui, écoutez les riffs de « Rise Up Together ») et même Kiss (!) sur « Shibuya » (la basse et la structure du morceau). Il faut dire que le groupe fait preuve d’une ouverture d’esprit sans bornes, et bien que l’on puisse dire, le groupe ne nous offre pas que de simples rythmiques.

Au contraire, que ce soit sur le groovy « Gold Diggers » ou même le pernicieux « Animals », le groupe fait slapper sa basse et ne cesse de varier les atmosphères sans pourtant oublier de se construire une identité fiable. Guitare funky, guitare un poil saturée, guitare crue, ou bien basse dansante et batterie « vintage »… Faites vos choix ! En tout cas, le groupe aura opté pour un ensemble clair, harmonieux et bien pensé à l’instar du progressif « Gold Diggers », un morceau qui ne cesse de varier les textures et les tournures riffiques lors des couplets et refrains. Écoutez-bien, vous risquerez d’être surpris par cet alliage de tonalités.

La mélodie est donc au rendez-vous sur cet album, et ce dernier compte bien rassembler les fans de Rock et de Punk Rock sur son sillage. C’est à dire que leurs morceaux sans trop frôler le « mainstream » sur « Blah Blah Blah » et « Rise Up Together » s’imposent comme des hits sur lesquels les fans méditeront les week-ends de novembre. Ils seront sans doute pris par l’envie de fredonner les refrains. Avouons-le, Frederico Mondelli, tel que l’on imagine avec sa guitare, nous y donne clairement envie ! Sa voix claire, très douce et si innocente fera sûrement parler d’elle… Quand ? Bientôt.

Zéro compromis. Le groupe préfère garder sa hargne pour la fin de l’album. Pourquoi ? Voulait-il marquer les esprits et surprendre les fans de Rock bien dur durant la seconde moitié de l’album ? C’est clairement l’idée que nous donnent le nonchalant « Freedom » et le Punk de « The Game », des moments bien agréables qui décèlent un groupe qui a su se renouveler tout au long de l’aventure « Rouge ».

Le groupe succède et s’emballe un peu trop d’ailleurs. Malheureusement, il n’aura pas toujours fait les bons choix notamment en ce qui concerne l’agencement de ses morceaux. C’est après le premier titre, de très bonne facture, « Phenomenons », que le groupe a décidé d’incorporer une semi-ballade. C’est « Down To The River ». Alors que l’on ne s’y méprenne pas, le titre est bien taillé et très agréable à l’écoute… Mais pourquoi le groupe a t-il refroidi l’ambiance avec un tel morceau ?

Un titre en Français (« Rouge » NDLR), un groupe Italien, et ses paroles en Anglais, la recette est la bonne pour se la jouer à l’international. Qu’est-ce que le groupe attend pour arpenter les scènes d’Europe ? Nous les attendons de pied-ferme. 

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

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