« It’s been a long time since I Rock and Rolled »… C’est quelques jours après les performances de Sabaton et Accept à l’Aéronef que nous remettons le couvert avec un gig qui s’annonce d’autant plus exceptionnel puisqu’il s’agit de Rival Sons ! D’ailleurs, la formation foule pour la première fois les planches du Splendid, autant dire que les abords du vieux cinéma étaient déjà bien envahis quelques heures avant le début des hostilités ! Il faut dire que mêlant Rock ’n’ Roll, Blues et parfois Hard Rock (influences concrétisées sur leur nouvel opus, Hollow Bones), les Américains n’ont cessé de faire parler d’eux, et en bien ! Tournées à succès, premières parties toujours plus importantes (Black Sabbath notamment), Rival Sons rassemble toutes les qualités requises qui pourraient faire d’elle une des futures références du Rock ! Et comme le concert de ce soir affiche complet, c’est sans doute déjà le cas…
Pas de première partie ! La formation a réservé la salle à elle toute seule… Une fois n’est pas coutume, le groupe fait son apparition sur scène sur la bande originale de Le Bon, La Brute et Le Truand (The Good, The Bad and The Ugly de Ennio Morricone) et le ton est donné… Ça va puer le Rock ’n’ Roll bien gras au Splendid ! C’est le titre « Hollow Bones Pt. 1 » qui se charge d’ouvrir les hostilités, un titre taillé pour la scène, sa basse bien fuzzy pose une ambiance bien salace dans la salle !
Mais l’élément qui fera mouche au sein des fans, c’est surtout la voix de Jay Buchanan ! Variant les intonations vocales, il sait séduire les représentantes de la gente féminine ! Quel charisme ! Zero effet superficiel, le chanteur, très vintage dans l’âme, nous embarque dans sa DeLorean, direction l’époque où Led Zeppelin remplissait encore des stades ! Oui, la ressemblance avec Robert Plant ne vous a pas laissés de marbre… Et si les titres « Where I’ve Been » et « Torture » parvenaient à prouver une fois pour toutes que les Rival Sons sont bien plus que des héritiers des gimmings de la formation britannique ?
Le concert poursuit son bout de chemin ! Le public réagit et alterne « claps » et déhanchés diaboliques quand sont frappés les accords de « Electric Man », « Open My Eyes », « Pressure And Time ». Ces titres sont de réels classiques du genre… De ce fait, nous constatons que les Americains ont eu le mérite de ponctuer leur concert de plages tantôt douces tantôt « Rock » ! Oui, le groupe a fait le choix de la cohérence en construisant une setlist rythmée par des moments phares afin de ne pas perdre l’attention de ses fans les moins expérimentés. Tous leurs plus grands hits étaient donc au rendez-vous ce soir-là…
Le son de façade est particulièrement bon… Chacun des instruments a droit à son moment de gloire, que ce soit cette « crusty » guitare sur « Pressure And Time », ce tandem basse/batterie bien groovy sur « Open My Eyes », et bien sûr ce clavier sur « Keep On Swinging »… Cette recette n’a rien à envier aux plus grands groupes des années 70 à savoir Led Zeppelin et Deep Purple ! Qui dit « vieux Rock », sous entend extravagance et belles guitares ! Scott Holiday fait défiler ses plus belles pelles, et nous contemplons son jeu de scène décadent !
Le show se profile mais jamais le groupe n’a voulu instaurer de blanc entre ses morceaux. Chaque intervention était unique et pleine de sens ! Les interactions diverses et variées prennent le relais… Par exemple, Jay nous parle de son fils avant d’interpréter le titre « Face Of Light » et nous parle de cette fameuse tournée américaine en compagnie de Black Sabbath… Une première partie qui aura marqué les esprits puisque ces Américains auront réussi leur pari. Aujourd’hui, ils n’ont plus réellement besoin d’ouvrir pour des formations prestigieuses pour se faire connaître – c’est maintenant aux jeunes d’ouvrir pour eux, du moins, si les Rival Sons le leur permettent !
C’est un concert sobre que nous ont offert les Américains… Aucun effet superflu, juste des musiciens professionnels qui entretiennent une relation sans failles avec leurs fans. De belles lumières bien filtrées, une belle setlist vantant les plus gros succès du groupe, une belle soirée qui a été marquée par la mesure et la démesure. Dommage que le groupe ait préféré s’en aller sans agrémenter son concert de quelques rappels qui auraient sans doute pu épicer le tout !
Que retenir de cette soirée si ce n’est que Rival Sons a rempli son contrat ! Le temps de quatorze morceaux, les Americains ont réchauffé le coeur des nordistes et en ont profité pour les réconcilier avec un genre, peut-être vieilli mais toujours d’actualité !
Crédit photos Sébastien Feutry :
En fait je chipote, mais le titre c’est « Electric Man » et c’est avant « Face of light » qu’il a parlé de son fils 😉 J’ai aussi été déçue de l’absence de rappel, mais il était 22h pile donc question d’horaire avec la salle je pense (il a évoqué à un moment le fait qu’ils étaient limités dans le temps), ce qui est dommage pr l’ambiance…