Drive By Wire fait partie des formations de moyenne envergure qui malheureusement ont dû annuler leur passage au El Diablo à cause de la fameuse opération suicide de la Commission de Sécurité (qui a fait quatre victimes sur Lille). Mais les Drive By Wire, toujours bien entourés, ont quand même pu ouvrir pour The Temperance Movement au Splendid de Lille. Pas mal pour une première en France, non ? 

Propos d’Alwin Wubben (A) et Simone Holsbeek (S) recueillis le 22 Janvier au Splendid de Lille


Salut ! Ça vous fait quoi d’être d’ici au Splendid de Lille en ouverture de The Temperance Movement ? 

A : Nous avons beaucoup de chance ! On nous a donné l’opportunité de pouvoir répandre un peu plus notre musique, la faire découvrir à des personnes qui ne nous connaissent pas encore. Nous sommes très impatients de nous y produire !

S : Il y aura pas mal de personnes, ça va le faire !

Est-ce que vous connaissiez déjà The Temperance Movement avant que l’on ne vous propose d’ouvrir pour eux ? 

A : Oui ! Nous avons pas mal de points en commun notamment en ce qui concerne les groupes que nous écoutons. Tu sais, nous sommes très fans de tous ces groupes comme Blue Cheer, Black Sabbath… Nous, nous sommes un peu plus Heavy qu’eux, ça c’est sûr !

Hier, vous étiez censés vous produire au El Diablo. Ça a été annulé… 

A : On nous a dit que le club avait rencontré quelques problèmes de sécurité. Ils ont dû fermer leur boîte, c’est une honte… C’est vraiment dommage !

Du coup, vous avez remodelé votre tournée. Vous vous êtes finalement produits en Belgique hier, là où vous deviez initialement jouer le vendredi. Vos fans n’ont-ils pas eu de mauvaises surprises lorsqu’ils ont vu que la date du vendredi était déplacée ? 

S : Oui, quelques-uns de nos fans n’étaient même pas au courant que nous avions changé la date… Heureusement pour nous, ils ont quand même fait le déplacement une deuxième fois pour nous voir le samedi. C’est ce que l’on appelle les fans « jusqu’au-boutistes » !

Le groupe a donc à son actif trois albums… Le dernier en date a pour nom The Whole Shebang. Comment les fans avaient-ils accueilli ce nouvel opus ? 

A : Les avis étaient très bons ! Cet album ressemble à une sorte de synthèse de nos deux premiers albums. Le premier était plus un album de Garage Rock, le deuxième était bien plus lourd. Pour le dernier, nous avons fait la symbiose de ces deux éléments.

À l’époque de la sortie de The Whole Shebang, ça faisait longtemps que le groupe n’avait pas sorti d’album… Que s’était-il passé ? 

A: Après la sortie de Between Oceans, nous avons tourné pendant presque un an et demi pour défendre l’album. Après, Cords, l’ancien groupe de Simone s’est reformé pendant presque deux ans, je les ai rejoints, on a même enregistré un album. Après tous ces événements, il était enfin temps de reprendre les activités avec Drive By Wire. Nous avons recruté de nouveaux musiciens et nous sommes repartis sur la route. Je ne suis pas resté si inactif que ça en fin de compte !

J’ai écouté bien attentivement votre dernier album en date. C’est surtout la voix de Simone qui m’a interpelé. Tu peux à la fois faire preuve de hargne mais aussi d’émotivité…

S : Tu sais, les chansons que j’écris sont très personnelles. J’essaie, par l’intermédiaire de ma voix, mais aussi de mes paroles, de me livrer… Nos titres reflètent une partie de mon être. J’écoute vraiment beaucoup de musique donc j’essaie de mixer ces influences à ma sauce…

Votre dernier album est marqué par une hétérogénéité sans bornes… Les morceaux sont très différents les uns des autres. C’est « Rituals » qui m’a mis la puce à l’oreille. C’est un morceau assez spécial, très atmosphérique. Les autres titres sont parfois plus lourds, parfois plus Rock. Comment composez-vous ? 

A : C’est toujours moi qui commence. Je compose un riff… Après, je le présente au reste du groupe. Et à partir du riff que j’ai proposé, nous essayons de construire la future base du morceau, mais nous ne fonctionnons pas toujours de la sorte. Certains titres comme « Rituals » justement sont le fruit d’une session de jam.

S : L’expérience « Rituals » sera reconduite sur le prochain album. Désormais, nous allons prendre l’habitude d’écrire nos titres à partir de sessions de jam. Le résultat est bien plus organique.

Vous ne vous cantonnez pas que dans le Rock/Stoner, vous vous nourrissez aussi de tout ce que vous écoutez à côté… 

A : Oui, nous essayons à chaque fois de tirer profit de tout ce que nous écoutons. Par exemple, dans certaines de nos compositions, on peut y trouver quelques traces de Jazz. Le but est vraiment d’élargir nos influences, ça se ressent sur nos morceaux. Mais ce n’est pas quelque chose qui est calculé d’avance, cela se fait naturellement.

Dans une des descriptions que j’ai lues à votre sujet, on y apprend que le groupe s’inspire de la vie de tous les jours mais surtout d’une lutte contre des démons personnels…

A : Oui, la dépression… Écrire des morceaux est ce qui m’a permis de me rendre plus fort ! Je pense que tout le monde doit se battre s’il veut réussir à quelque chose… Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Je pense que ça a été le cas pour moi. La musique est vraiment ce qui me permet de me sentir bien et de me purger !

Parlons à présent du nouvel album de Drive By Wire. Le groupe va faire parler de lui en 2017. Pour commencer, vous avez signé sur un nouveau label, Argonauta Records. 

A : C’est un label Italien qui signe pas mal de groupes de Rock Stoner, il est particulièrement actif et prolifique. Nous serons distribués un peu partout en Europe…

S : … ce qui est un avantage pour nous, vu que nous jouons un peu partout en Europe ! À l’époque, nous n’étions pas très bien distribués. Du coup, grâce à ce label, nos fans pourront trouver nos disques plus facilement. C’est vraiment un accomplissement pour le groupe d’avoir enfin pu signer sur un label de plus grosse envergure !

Il y a donc un nouvel album sur les planches… Comment s’intitulera-t-il ? 

A : Il n’a pas encore de nom ! Nous sommes encore en train d’écrire les morceaux ! Pour l’instant, nous en sommes arrivés à la moitié… Nous comptons l’enregistrer à la fin de l’été. Où ? Nous ne le savons pas encore ! Il verra sûrement le jour d’ici l’hiver prochain !

L’album n’est pas prêt d’arriver mais vous avez quand même révélé un nouveau titre, c’est « Blood Red Moon ».

A : Nous voulions quelque chose de neuf à présenter à nos fans. Nous allons nous produire un peu partout cet hiver et nous voulions leur offrir un nouveau morceau. En faisant cela, nous pouvions également donner quelques pistes en ce qui concerne la tournure que prendra ce nouvel album. « Blood Red Moon » sera bien entendu sur notre nouvel album.

Il n’y a pas encore d’artwork de préparé… Qui va s’en charger ? 

S : Nous avons quelques idées, mais ce n’est pas encore définitif ! Il sera plus sombre…

A : C’est notre bassiste qui s’en occupe… C’est un type très mystérieux, on ne sait jamais vraiment ce qu’il a en tête lorsqu’il prépare une illustration…

Comme je l’ai dit, le groupe a cette chance de s’affranchir des étiquettes. Vous pouvez jouer un peu partout. Vous pouvez vous produire dans le cadre de festivals plus Metal, mais également de Rock. J’aimerais tout simplement savoir quel type de public vous ciblez avec votre musique… 

S : Nous n’avons pas vraiment de cibles… Tous ceux qui aiment la Musique au sens large du terme y trouveront sans doute leur compte avec Drive By Wire. Nos fans sont très ouverts d’esprit, c’est pour cette raison que ce sont les meilleurs !

Où pourrons-nous vous voir jouer par la suite ? 

S : Nous allons entreprendre une petite tournée en Allemagne et partir en Angleterre ensuite… Bien sûr, il y a quelques dates estivales qui vont se greffer par la suite. Enfin, nous partirons enregistrer notre nouvel album !

A : Peut-être que nous reviendrons sur Lille, nous espérons. Bruno nous aide bien.

Le dernier mot est le vôtre ! 

S : Nous sommes vraiment heureux de nous produire en France pour la toute première fois, nous espérons que ça ne sera pas la dernière ! Nous jouons régulièrement en Allemagne, en Grèce… Mais nous n’étions jamais passés par chez vous !

A : À bientôt !

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

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