REPUBLIC OF ROCK ‘N’ ROLL

UPSIDE DOWN

Hard Rock ‘n’ Roll

M & O Music

2,5/5


Quand on nous a demandé de choisir ce que nous voulions chroniquer ce mois-ci pour votre fanzine préféré, mes yeux ont tout de suite été attirés par Republic of Rock’n’Roll. Les noms de groupe qui se réclament d’un courant musical m’ont toujours intrigué, trouvant ça un peu présomptueux.

Republic of Rock’n’Roll est un groupe en provenance de Paris, sous l’étiquette Power trio. C’est trois ans après leur premier disque Golden Place que sort le second effort intitulé Upside Down, album comptant pas moins de 14 pistes pour 51 minutes de Rock pêchu. Le groupe distille son Rock ’n’ Roll à tendance Metal depuis déjà quelques années à base d’influences variées allant « des vieux bluesmen américains, passant par les Guitar Heroes et le Classic Rock, jusqu’aux grosses machines californiennes comme Aerosmith, Guns’n’Roses, Mötley Crüe et Queen of the Stone Age » selon les confidences du chanteur et leader du groupe Stéphane Poupaud à Rolling Stones Magazine.

Volume au taquet, je lance lecture et d’emblée, ça sonne gros. La guitare est très propre, la basse ronfle et la rythmique envoie, et dès le premier morceau, ça présage du bon. Les titres s’enchaînent avec toujours cette production très clean, même sur des morceaux plus langoureux comme « Under Moonlight ».

Malheureusement, malgré cette excellente réalisation, le niveau de l’ensemble est assez moyen. Empruntant tantôt au Rock anglo-saxon (« Mystic Friend »), au Blues américain, aux guitares Heavy des 80’s (« The Guy In Red »), on reste sur une impression de déjà entendu. Les titres se ressemblent tous, les solos n’apportent pas de souffle nouveau et semblent entendus chez d’autres.

Certains bons titres sortent tout de même du lot tel que « Rockin Boy » ou encore « French Bashing » sur lequel apparaît le désormais Insu Louis Bertignac. Le combo se permet même une reprise de « Dream On » du groupe culte Aerosmith, rien que ça. Pour l’occasion, le tube devient « Sing With Me », et on doit dire que l’on est à mille lieux de l’original. En effet, le morceau sonne plus lourd, à coups de grosse distorsion, la où Aerosmith nous emmenait dans une version plus langoureuse et lancinante avec des arpèges. Mais ceci dit le morceau n’en reste pas moins plaisant si on oublie qu’il s’agit d’un morceau de ce groupe monument.

Au final, l’album est assez lassant et l’auditeur a du mal à être emporté malgré quelques titres de bonne facture. Quoi qu’il en soit, la production de Greg Feerkins reste très bien menée. Bien que ça sonne très bien, l’ensemble est trop inégal, passant de titres très pêchus et à tendance radiophonique à d’autres beaucoup moins inspirés et bien trop convenus. Toujours est-il qu’il doit être intéressant de les découvrir en concert tant l’ambiance doit être électrique et festive. À noter qu’un clip assez bien réalisé accompagne cet album sur le morceau  « Veggies Can Kill/ Cyber Killer ».

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