Le Betizfest, c’est bientôt ! À l’occasion du partenariat de Sounds Like Hell Fanzine avec l’un des meilleurs festivals nordistes, la rédaction s’est empressée de s’entretenir avec Yannick, le cerveau du Betizfest ! Alors, tu n’es peut-être pas avide des Bêtises de Cambrai, mais force est d’avouer que quinze ans après ses débuts, l’initiative cambrésienne a bien évolué et a réussi à s’imposer. La preuve cette année une affiche toute aussi sympathique qu’éclectique. Arch Enemy, Sick Of It All, The Haunted, Tagada Jones, Loudblast et bien d’autres encore vont bousculer les abords du Palais des Grottes. Le rendez-vous est pris ! 

Propos de Yannick Prangère recueillis par Axl Meu


Salut ! À deux mois du quinzième anniversaire du Betizfest, comment vous sentez-vous ? 

Nous sommes contents de la programmation, de l’équipe qui va piloter le BetiZfest. Nous sommes quelques 80 bénévoles et nous travaillons actuellement sur la promotion du festival… Nous tenons à le faire connaître au plus grand nombre !

On évitera d’épiloguer sur les nombreux groupes que vous avez fait venir à Cambrai. Mais pour ceux qui ne connaissent que très peu le festival, pouvez-vous expliquer en quelques mots le projet de base du Betizfest ?

Le projet de départ c’est : « Do It Yourself ». C’était juste un projet monté entre potes ! Nous n’écoutons pas du tout la même musique… Du coup, on accueille tout le monde jeunes et vieux. Nous n’avons pas fait d’étude de marketing du business pour mettre en place ce festival. On aime le Rock, le Punk, le Metal, le Hardcore et même le Hip-Hop… D’où la seule étiquette qu’on assume : « Festival des musiques alternatives ».

Ressentez-vous aujourd’hui une certaine concurrence vis-à-vis du Zickenstock qui se déroule à quelques kilomètres de Cambrai ? Ce festival propose le même type de formations, d’affiches. Elles sont très typées Punk/Alternatif…

Je pense, sincèrement, que d’avoir Zikenstock, est un plus. Le public a besoin de sortir, de voir du live. Plus on est, et meilleure sera la dynamique.

Mais le Betizfest ne propose pas que du Punk/Hardcore. Il y a également une journée plus typée Metal qui s’est organisée au fur et à mesure… Est-ce parce que le Metal est « tendance » ? 

Cela me permet de faire un rappel rapide sur quinze ans de programmation et dès la première édition, on a accueilli des groupes comme l’Esprit du Clan, Start Of The End… Ensuite, on a fait venir Les Ramoneurs de Menhirs en 2007, Shakaponk et Les Sales Majestés en 2010, Les Wampas, Gronibard… Alors tu sais la tendance, on s’en moque… On programme la musique qu’on aime !

Le Betizfest a longtemps promu des groupes d’envergure nationale, mais cela a évolué au fil des années. C’est notamment en 2014 que vous avez enfoncé le clou en faisant venir Crowbar et Devildriver…

Précédemment à 2014, on a loupé de très peu l’accueil de Sepultura. L’organisation d’un festival comme le nôtre est fait de réussites mais aussi de quelques accrocs. On a une belle scène nationale mais on a besoin et envie d’élargir la programmation en l’ouvrant à des groupes d’envergure internationale. Et on fait tout pour y arriver.

Parmi les groupes que vous avez fait venir, c’est le nom de Black Bomb A qui est surtout revenu ! Pourquoi ?!

Il y a quelques références et Black Bomb A en fait partie. On est ultra fans de Loudblast, No One Is Innocent et Tagada Jones. Ces trois groupes sont de retour cette année.

Les Black Bomb A ne seront pas là cette année… Ils l’étaient l’année dernière. En quoi la dernière édition vous a-t-elle marqués ? Quel fut votre groupe « coup de coeur » ?

Chacun aura le sien, de mon côté, ce sera Nashville Pussy parce que ma fille de 5 ans me réclame le disque en voiture maintenant (rires). Et la grosse ouverture des Overdrivers.

L’année dernière, vous aviez, pour la première fois en partenariat avec l’association Play’N’Rec, organisé un tremplin. Ce sont les Overdrivers justement et les Undercry qui avaient pu ouvrir pour le festival. En quoi ces groupes correspondaient-ils à la mentalité du festival ? Peut-on dire du Betizfest qu’il soutient les formations locales ? Si je ne m’abuse, W.I.L.D. s’était produit en 2015 !  

On soutient depuis la première édition la scène locale : W.I.L.D., General Lee, Burning Lady, S.K.O.R., Radical Suckers… Et on continue à le faire cette année et on le fera toujours.

Cette année, ce sont les Headblaster qui l’ont remporté. Qui sont-ils ? À quoi pouvons-nous nous attendre ? 

C’est un très bon groupe qui a su faire une belle prestation live lors du tremplin. Tout comme Sadraen, groupe d’Amiens qui a gagné le tremplin Let’s Zik à Lens. Pour parler d’eux, la meilleure réponse est sur scène.

Parlons à présent de l’affiche. Autant vous le dire d’emblée, vous y êtes allés très fort en programmant non seulement des formations que vous avez déjà invitées (Tagada Jones et Loudblast), mais aussi des piliers du Metal et du Hardcore : Arch Enemy et Sick Of It All. Comment avez-vous réussi à rassembler ces mastodontes ? 

On a travaillé la programmation très tôt dans l’année. Les contacts avec les sociétés de production se font de plus en plus facilement. Mais on est clairement très heureux d’accueillir Sick Of It All. Ça fait très longtemps qu’on les attend. Pareil pour Arch Enemy qui est un poids lourd et The Haunted, un autre groupe dont je suis fan !

L’année dernière, vous avez supprimé la petite scène. Pourquoi ? Elle permettait pourtant de rythmer le festival… Reviendra-t-elle cette année ? 

Pas de comeback possible pour l’instant de cette seconde scène. Le rythme est donné par une programmation musicale dense, les expositions, les stands musicaux des partenaires…

Oui… Le festival ne promeut pas que la musique. D’autres arts y sont représentés. 

Oui, il y a des expositions avec des photographes, des graphistes, des illustrateurs mais aussi des jeux en tous genres.

Comment allez-vous fêter ce quinzième anniversaire ? Y’aura-t-il des guests ? 

Oui, quelques surprises sont envisageables, mais le principe de la surprise est de ne rien divulguer !

Cambrai est une ville dynamique qui propose différentes activités culturelles à ses riverains. Mais il est loin le temps où Cambrai faisait venir de grosses formations telles que Metallica, Black Sabbath entre autres. Pourquoi la salle, le Palais des Grottes, n’accueille plus autant de musiciens ? 

Le projet « Cambrai Calling » va éclairer les visiteurs sur ce point. « Cambrai Calling » est une exposition sur les « 50 ans de Rock » à Cambrai. Du concert des Who au Palais des Grottes à Overdrivers. C’est une exposition évolutive dans laquelle on sollicite le public pour nous fournir des éléments (affiches, tickets, disques…). Ça aura lieu du 1er avril au 1er juillet 2017 à la Maison Falleur, rue Saint Georges à Cambrai.

Pour les gens qui ne sont toujours pas convaincus, pourquoi doivent-ils se rendre au Betizfest ? 

Parce que c’est la date unique des Rats au nord de Paris, pareil pour Arch Enemy et The Haunted. Et surtout parce que 20 euros la journée, c’est plus que pas cher ! 35 euros le pass 2 jours, c’est donné !

Le dernier mot est le vôtre ! 

La musique se vit en live et « Make BetiZfest Not War ».

Informations pratiques :

Le BetiZfest, c’est le 7 et 8 avril prochain au Palais des Grottes de Cambrai.

Vendredi 7 : Sick Of It All, Tagada Jones, No One Is Innocent, Les Rats, The Ramines, Existence Saine

Samedi 8 : Arch Enemy, The Haunted, Loudblast, Betraying The Martyrs, Smash Hit Combo, Headblaster, Sadraen

Paf : 20 euros la journée // 35 euros les deux jours

Camping et restauration sur place.

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

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