C’est toujours plus enthousiaste que la rédaction de Sounds Like Hell Fanzine s’achemine vers le théâtre du Poche de Béthune. Remarqués l’année dernière grâce à une programmation toujours éclectique, la salle et Arnaud continuent de surprendre en faisant venir des formations rares, de moyenne envergure ! Toujours en partenariat avec votre webzine préféré, la rédaction vous donne la possibilité de revivre la soirée du 11 novembre dernier ! Comprenez le jour où Celeste a rencontré les Nordistes de Luda et de Fall Of Messiah ! Une soirée très « post » dans l’âme…
C’est Luda qui ouvre les hostilités. – Deux membres de l’équipage de Sounds Like Hell Fanzine font partie de ce groupe – les deux bassistes, Mario et Kevin, mais comptez sur nous pour faire preuve d’intransigeance envers ces musiciens – rien ne leur sera pardonné – La pression, quoi – Bref, ils ne sont pas inconnus du public nordiste, et c’est en terrain connu que Luda prend possession de l’espace scénique. Premier constat, le son est excellent, à tout point de vue – Ainsi, vous l’aurez donc compris, on n’a pas eu de mal à dissocier les différentes parties de basse. Particulièrement homogènes, toutes les compositions de scène n’ont pas de mal à s’imposer bien que le public restait un poil trop indifférent.
Mais le groupe se veut très communicatif et affirme une forme resplendissante à l’instar de Lou et Alban. Ils n’oublient pas de jouer avec les photographes présents sur place… Chaque musicien possède son propre univers, et cela se ressent énormément sur scène. Les tenues vestimentaires des protagonistes laissent présager que le groupe aime donner une texture à la fois Black, mais aussi « Post » Hardcore à leurs morceaux. Une sorte de Metal moderne dont on a eu du mal à identifier toutes les caractéristiques…
D’un point de vue de la rythmique, ça bute également ! Les deux basses, deux façons de jouer totalement opposées (une basse doigtée, une autre frottée), suivent de près les rythmiques de Romain. Bref, pas de demi-mesure, Luda a présenté un beau concert, pas forcément accessible à tous, mais étonnamment rigoureux et pertinent ! À bientôt au Dreamer Fest !
Mon ami me murmure à l’oreille que ça faisait plus de quatre ans qu’il attendait d’assister à un concert de Fall Of Messiah ! Pourtant, ils sont de la région – mais il faut avouer que ça fait un bout de temps qu’on ne les avait pas vus dans le coin – mon photographe me rappelle alors qu’on avait loupé la performance du combo au Betizfest en 2015… Oui, les Nordistes en ont fait du chemin et comptent bien faire oublier leur absence –
« Qui a un jack ? », décidément pour ce premier concert de l’année, le groupe ne semble pas – à première vue – être au point. Après le premier morceau, Fall Of Messiah se voit obligé de suspendre son gig car il n’a pas de câble… Pas grave, ils auront fait avec les moyens du bord – Mais ça ne les a pas empêchés de poursuivre leur bout de chemin, et vite, nos doutes s’estompent ! Voir Fall Of Messiah en 2017, c’est avant tout se rassurer de l’état de notre scène locale – Elle va bien, voire très bien ! En effet, le trio nous a réservé un concert hypnotisant, très lourd, marqué par la poigne de son batteur !
Le concert reste parfait, et bien que l’ensemble des parties soit instrumental, le groupe a réussi à captiver et maintenir l’attention des fans les plus téméraires. Il faut dire que les rythmiques et parties de guitare sont riches d’influences Rock, Metal, voguant entre le « Post Rock » et le « Modern Metal ». La musique de Fall Of Messiah n’est pas que instrumentale… On ne sait pas pourquoi… Le batteur crie et est pris de démence – Il est fou, mais il joue bien, c’est tout ce qui compte – Pour le reste, on ne peut que féliciter Fall Of Messiah d’avoir entrepris le début de sa tournée sur les chapeaux de roue – Encore un groupe qui a trouvé sa place dans un éventuel prochain numéro de Sounds Like Hell Fanzine ! Bravo !
Celeste est un habitué des scènes nordistes. En 2015, il était au Noise Dreamer Zone, en 2016, il était au Theatrum Denonium, en 2017, ils sont au Poche de Béthune. Bref, à chaque fois, Celeste attire la foule et concentre une horde de passionnés d’occultisme. Toujours plus radical dans l’approche de sa musique, Celeste plonge, comme à son habitude, le public dans le noir le plus total et en profite pour déverser une bonne de musique teintée à la fois de touches Black et de Sludge !
Aucune communication, le groupe hypnotise la paroisse de Béthune en un rien de temps en interprétant les psaumes phares de son répertoire. Alors oui, le sens de la vue n’est que très peu convié au festin – tout le long du gig, il ne sera question que de stroboscopes mobiles, et d’une sombre nappe de fumigène. Rien de plus. Alors concentrons-nous sur la musique. Lourde, énigmatique, tantôt Black, tantôt « Post Rock », les Lyonnais nous offrent un voyage à travers les différents spectres de son univers.
Pour beaucoup, l’heure n’était pas à l’expérimentation et pourtant, quelques têtes se sont laissées prendre par les rêveries du groupe – Les avis étaient assez tranchés, certains ont clairement aimé, certains sont restés sceptiques… Mais avouez-le, une fois la messe entreprise, rien ne nous échappe, pas même les nombreux changements de rythmiques et les différentes tonalités expulsées des tranches de Celeste. Encore un coup de maître pour les Lyonnais !
Encore une belle soirée au Poche de Béthune. Pourtant excentré de la Capitale des Hauts-de-France, le Théâtre le Poche a encore de belles journées devant lui, – la salle était blindée, les bénévoles qui l’entretiennent continuent de prouver que l’on peut encore empêcher des salles vides de voir le jour –
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