WOLFHEART
TYHJYYS
Death Mélodique
Spinefarm Records
3,5/5
Jamais deux sans trois ! Voilà que Wolfheart fait de nouveau parler de lui avec Tyhjyys, son nouvel album. « Le Néant » et « le Vide » semblent être à l’honneur cette fois-ci… Néanmoins, jouer du Death Metal aujourd’hui est-il de bonne augure ? Ce style, aussi populaire soit-il, comporte d’énormes difficultés, notamment en ce qui concerne le renouvellement de ses codes. Ce bon vieux Death Mélo, déjà au bout du rouleau, ne demande qu’à être renouvelé… Est-ce le cas sur Tyhjyys ?
Alors, on ne vous fait pas de dessin… Wolfheart ne change pas sa ligne de conduite et nous offre en pot-pourri de tout ce qui se fait de mieux en Death Mélodique sur « Boneyard » et « World On Fire ». En effet, ces deux morceaux, précédés d’une introduction folklorique assez singulière « Shores Of The Lake Simpele » , réveillent des influences « Amon Amarthiennes » sur « Boneyard » avec son riffing bien lourd… Néanmoins, c’est surtout l’ambiance d’un certain Insommium qui en ressort sur « World On Fire » avec ses mélodies pleines d’échos… Le groupe ne tombe pas dans le plagiat, mais ne surprend guère avec ces deux premiers morceaux qui sont pourtant de bonne facture.
Le groupe n’a jamais oublié son projet de base : dépayser ses fans en leur faisant froid dans le dos à coups de sonorités hivernales et en variant les intonations… C’est ce que les Finlandais arrivent à faire avec brio sur « The Flood » et « Call Of Winter ». Une nappe de clavier, une guitare mélancolique, des alternances grandioses mêlant le sublime au grotesque, et voilà deux titres qui feront mouche au sein du cortège tant les orchestrations et l’aspect progressif de ces derniers forcent le respect.
Le groupe parvient à renouveler son approche à chaque fois en distillant une musique qui met en avant diverses techniques musicales ! On pense notamment à « The Rift », un titre marqué par de très beaux arpèges et quelques somptueuses parties de sweeping mises en exergue par des claviers gargantuesques. On a affaire à des musiciens qui savent de quoi ils parlent.
C’est un florilège de guitares lourdes que nous rencontrons sur l’album. À l’instar du titre « Call Of The Winter », toutes les pistes de guitare sont sous-accordées gratifiant ainsi ces dernières d’une puissance sans borne. « Call Of The Winter » marqué par un riffing à la Wintersun se joue de l’auditeur. Tout est plus lourd sans pour autant être moins mélodique que la formation citée. En fait, Wolfheart nous donne l’impression de faire du neuf avec du vieux !
Original, sans vraiment l’être… Wolfheart nous offre toutefois une couleur locale, un sentiment de plénitude à l’écoute de l’éponyme « Tyhjyys » qui s’en va clôturer l’album de la meilleure des façons possible avec des parties chantées en Finlandais. Alors, le néant, c’est ça ?
En conclusion, Wolfheart nous offre avec Tyhjyys un album intéressant, mais ne renouvelle pas le genre. Malgré un dépaysement des plus conséquents, c’est surtout les effets de « déjà-entendu » qui restent après l’écoute d’une telle galette. Maintenant, la question est la suivante : est-ce que les Wolfheart se sentent capables d’aller plus loin ?
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