Entre nous, quel festival peut se vanter de sonner le clairon des décibels pour faire hocher la nuque de ses festivaliers au garde-à-vous en dessous de ses étendards militaires ? Ben.. A bien y réfléchir, seul le Download version France prend place sur une base aérienne militaire et peut accomplir pareilles excentricités. D’ailleurs autre merveille du festival, réunir sur le même plateau une soixante de pointures de la scène Rock et Metal (en leur sens large). Pas la peine donc de se lancer dans un briefing durant des heures pour se presser d’enfiler les rangers et de charger le convoi en direction à la fois de Bretigny Sur Orge, de Le Plessy-Pâté et de Cœur d’Essonne puisque tous convergent vers un seul point de rassemblement : le Download Paris. Alors oui c’est début juin, mais c’est assurément le festival de l’été qui va te faire décoller comme un Mirage 2000 et qui s’annonce aussi massif qu’un Antonov An-225 surchargé. Bref, ça va tirailler du décibel et exploser des tympans. Pour le reste prépare-toi au décollage !
Outre le fait de bénéficier d’un environnement militaire, le Download c’est trois jours de festival sur cinq scènes pour des heures de concerts certainement inoubliables. Il est donc on ne peut plus normal qu’avec une soixantaine de groupes, le Download Festival France s’annonce inratable. Programmer autant de groupes c’est bien, le faire avec l’éclectisme habituel que l’on connait au Download, c’est mieux. Alors bien évidemment, il y en a assurément pour tous les goûts, toutes les couleurs et bien évidemment toutes les paires d’oreilles ou d’épaules ! Des gros noms du Rock, en son sens large, que l’on ne présente plus (Linkin Park, Blink 182, Green Day etc.) aux titans du Metal (Mastodon, Slayer, System Of A Down, Five Finger Death Punch etc.) en passant par les colosses français (Gojira, Dagoba, Rise Of The Northstar, AqME etc.), l’affiche de ce volet 2017 s’annonce des plus imposantes. Et ça ne s’arrête bien évidemment pas là, puisque s’ajoutent ensuite les groupes montant de la scène Rock (Mallory Knox, Far From Alaska, Leogun etc.), les monstres nouvelle génération du Metal (Devildriver, Soilwork, Architects, Hatebreed etc.) et toute une flopée de trucs indescriptibles mais puissamment trippants (Skinny Puppy, Kontrust, Mars Red Sky etc.). Bref, les cogneurs seront là (Code Orange, Stray From The Path, Kvelertak etc.), les techniciens également (Tesseract, Nostromo, Suicide Silence etc.), et certains donneront même dans un peu plus de finesse (Carpenter Brut, Black Foxxes, Red Sun Rising etc.). Ah oui, et si certains hésitent encore à se joindre à la messe, Prophets Of Rage, Rancid, Epica, Paradise Lost ou encore Dinosaur Jr écumeront les Main-Stages pendant que Lonely The Brave, Coheed And Cambria, Solstafir mais également Northlane et compagnie ratisseront la Warbird Stage ou la Spitfire Stage. En fait, il y en aura pour tous les âges et toutes les générations, du punk quadragénaire au vieux hardos loubard des fosses, en passant par l’adolescent rebelle encore boutonneux (Crown The Empire, Pierce The Veil etc.).
En plus, bonus ultime ou bonne surprise, la base militaire réserve de nombreuses surprises (en plus des traditionnels metal market pour les lèche-vitrines j’entends). C’est notamment nos amis campeurs qui seront gâtés puisque ces veinards bénéficieront d’une scène qui leur sera réservée (et qui verra défiler notamment Unswabbed, Smash Hit Combo, Hypno5e, Psykup etc.) mais également de séances de projections cinématographiques (avec, entre autres, Deathgasm et A la Recherche de l’Ultra Sexe). Bref, la grande vie et les grandes animations seront de mises pour les campousards. Et tout ça, en plus des habituels gars déambulant à poil et des sempiternels chanteurs wallons houblonnés jusqu’à la moelle et au talent très variable. Quoi qu’il en soit, et cette fois-ci pour tous les festivaliers, s’il ne fallait retenir que trois bonnes raisons de ramener ses miches au Download : la première serait qu’il n’y a que du bon dans la programmation, la seconde que les gens sont tous gentils et la troisième qu’il y a de la bière !
En fait, pour faire simple, le Download Festival France version 2017 est la bonne occasion de ressortir les …And Out Come The Wolves, Evil Empire, Black Sunday, The Way Of The Fist ou autres Suicidal Tendencies, Reign In Blood et compagnie. L’opportunité idéale de (re)revoir des mastodontes du Metal, de revoir la plupart des groupes de Rock qui nous ont fait rêver ados, et de voir les groupes qui font rêver d’autres ados aujourd’hui. Mais le Download c’est également la certitude de passer un très bon festival au son d’une programmation dans laquelle mixité va de paire avec qualité. Et pour conclure de façon tout aussi simple, la B.A 217 remuera au son des décibels et non du clairon, tandis qu’à défaut de revoir les trains d’atterrissage se déployer de nouveau, l’enseigne militaire verra rockers et metalheads envahir l’espace et les plaines bleu-blanc-rouge. Quoi qu’il en soit, le rendez vous est pris, et le Download France n’est autre que trois jours à ne manquer sous aucun prétexte. D’ailleurs, pour la faire à la rosbif : « Download Festival France is the place to be » ! Sinon pour tous les franchouillards, les campeurs avertis voire même les dernières recrues des forces armées, l’ordre du jour sera « magne-toi le fion d’te ramener au camp’ment et qu’ça saute bleubite ! ».
La programmation complète :
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