AT THE DRIVE IN
IN·TER A-LI·A
Post-Hardcore / Art Punk
Rise Records
4.75/5
Le début des années 2000 n’a pas eu que pour inconvénients les looks baggys-grosses chaînes bling-bling, la Star Ac’ ou encore le développement massif des boys-bands, puisque les jeunes années 00’ ont connu de nombreuses tragédies, de la perte de cheveux de Rob Halford et de Kerry King au split d’At The Drive In… Quoi qu’il en soit, la fin des années 2010 s’annonce bien plus réjouissante puisque 2016 annonçait le retour d’At The Drive In, que 2017 amène le nouvel album d’At The Drive In et que les années à venir jusque 2020 laissent entrevoir de fortes probabilités de futurs opus d’At The Drive In. Alors quand At The Drive se réforme juste pour envoyer sévèrement, que demander de plus ? D’écouter tout ça bien évidemment (et accessoirement une chronique) !
Et ben ! On peut dire que ni les années ni les temps actuels n’ont refroidi la bande menée par Cedric Bixler-Zavala. On pourrait d’ailleurs même dire qu’At The Drive In semble n’avoir rien perdu de sa fougue et encore moins de sa perpétuelle révolte. Premier album depuis le split en 2001, premier album depuis la reformation définitive en 2016 et surtout premier album depuis dix sept ans et la sortie de Relationship Of Command, In·ter A·li·a rassurera tout le monde sur ce point et bien plus encore. Toujours revendicatifs, rageurs et révoltés, du moins en apparence, les quatre d’El Paso (comme les tortillas), enchaînent avec In·ter A·li·a les débauches d’énergie à en suer rien qu’à l’écoute. Et pourtant qu’il pouvait paraître difficile de passer après les punchs, les droites, les gauches et les coups de boules qu’envoyaient Acrobatic Tenement, In/Casino/Out et surtout Relationship Of Command (sans oublier évidemment les nombreux EPs du quintet). De « No Wolf Like The Present » à « Hostage Stamps », At The Drive In sert son mélange survolté de Post-Hardcore et d’Art Punk, et qu’est-ce-qu’il a pu nous manquer (« Incurably Innocent », « Tilting At The Univendor »). Toutefois, même si In·ter A·li·a semble un tantinet moins Post-Hardcore que ses prédécesseurs, il s’avère bien plus Punk dans l’âme et les rythmiques (« Continuum », « Holtzclaw »). Mais pas de panique, les ressentis et sensations Post-Hardcore sont bien évidemment toujours là et bien affûtés (« Ghost-Tape No.9 », « Torrentially Cutshaw », « Governed By Contagions »). D’ailleurs, les dix titres d’In·ter A·li·a pourraient se résumer comme le dosage parfait entre les deux « faces » d’At The Drive In, comme la recette de l’alchimie idéale entre la rage emplissant la voix de Cedric Bixler (-Zavala), les décharges envoyées par les riffs et les émotions que dégage le tout (« Pendulum In A Pesant Dress », « Call Broken Arrow »). Pour être tout à fait honnête, cet album du « retour » a pris à contre-pied toutes les attentes que je pouvais avoir à son égard, mais bordel qu’est-ce-qu’il a eu raison !
En fait In·ter A·li·a est la galette qui manquait par ces jours de retour timide (très timide) du soleil, de révolte des mentalités (euh…) et surtout de pré-saison des festivals. In·ter A·li·a est le remède à la morosité ambiante, mais surtout In·ter A·li·a rassurera les fans de la première heure : non At The Drive In n’a pas pris une ride, et ce nouvel album se paiera même le luxe de séduire de nouvelles oreilles. Pour finir sur l’astuce sonore du jour, In·ter A·li·a est à écouter fort, très fort et en sautant un peu partout !
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