Le Hellfest, c’est déjà dans un mois ! Alors, pour promouvoir l’événement comme il se doit et bien qu’il affiche « sold out » depuis quelques mois maintenant… Alex Rebecq et sa « dreamteam » ont voulu élargir le concept des Warm-up déjà développé sur Nantes, Paris et d’autres villes l’année dernière. Pourquoi Lille a-t-elle fait partie des villes délaissées lors du premier round… Pourquoi nous ?! Pourtant, notre scène reste l’une des plus actives de France, voire d’Europe…
Quoi qu’il en soit, c’est de l’histoire ancienne ! Nous sommes le 12 mai 2017 et le QG de Verone Productions accueille la tournée Hellfest Warm-up. Au programme quelques animations, un gig du groupe Showtime et un set du DJ officiel du Hellfest Cult, j’ai nommé Mike Rock !
Alors il est 19 heures passées lorsque nous retrouvons le public lillois. Un énorme tour bus au couleur du Warm-up occulte la façade du Splendid… Le Hellfest, c’est désormais à Lille que ça se passe ! Tout a été mis en oeuvre pour mettre en avant l’événement. Les sponsors (Hyraw Clothing, EMP…) sont bien représentés comme il faut. Nous avons même été gratifiés d’un sac garni de goodies d’entrée de jeu… Y’en a qui savent fidéliser leur public !
Néanmoins, ce qui vous a sans doute amenés à vous rendre au Splendid, c’est ce jeu-concours. Il vous permettait de remporter soit quelques goodies (un t-shirt aux couleurs du festival par exemple), soit un pass 3 jours pour le Hellfest. De quoi faire des envieux, non ? Pour cela, il suffisait de se prendre en photo sur la borne disposée à cet effet…
20 heures, les lumières s’éteignent. C’est Showtime qui ouvre la soirée ! Vous connaissez sûrement le concept ! Il s’agit là d’un coverband, qui voit au poste de chanteur, Butcho (ex-Watcha). Toujours plein de charisme, le frontman véhicule sa passion pour les années 80 ! Alors d’emblée, le groupe reprend « Bark At The Moon » (Ozzy Osbourne). Les coverbands ont la côte en ce moment… Et comme partout, ça passe ou ça casse. Néanmoins, tout semble être en ordre ici. Les soli de ce premier titre sont parfaitement exécutés !
Néanmoins, cette mise en bouche sera gâchée par les malchances engendrées lors du deuxième morceau, la fameuse reprise de Mötley Crüe (« Wild Side »). Problèmes de basse et les baguettes qui s’envolent, le groupe n’a pas réussi à assurer les parties rythmiques… Heureusement que Butcho est en forme et que sa voix tient le coup. Il assure le show en reprenant les mimiques des musiciens que nous aimons tous à commencer par David Coverdale (« Bad Boys »), Axl Rose (« Welcome To The Jungle ») et même Brian Johnson (« You Shook Me All Night Long »).
Alors oui, les plus gros hits des années 80 sont interprétés… Et bien que nous ayons l’impression d’assister à un concert spécial « Guitar Hero », nous ne boudons pas notre plaisir et jouons au blind test proposé par le groupe : « Balls To The Wall », « Talk Dirty To Me », « You Give Love A Bad Name », « Stand Up And Shout » (précédé d’un très bel hommage à Ronnie James Dio), « Youth Gone Wild »… Les titres s’enchaînent et le groupe revisite les classiques de Glam Metal (Hair Metal, diront les puristes).
Les natifs des 60’s étaient aux anges. Le groupe s’est même permis de reprendre un classique des 90’s (quel affront !). Sortant du domaine du Classic Hard Rock, « Enter Sandman » (Metallica) réveille les Metalheads en furie… Bref, Butcho est conscient que ses reprises ne touchent qu’une seule partie du public. Alors pour réveiller l’âme de tous les metalleux, le frontman demande à son public de se manifester. « Les filles, et les gars, je veux vous entendre ! », « maintenant, ceux qui chantent clair, montrez que vous pouvez faire mieux que les growleurs » ! Bref, le public s’amuse et le groupe ne fait presqu’aucun faux pas.
Après une heure intensive de gig, Showtime compte bien marquer le coup une dernière fois en reprenant deux derniers gros hits. « Alors, on aimerait bien jouer du Motörhead, mais on ne sait pas si ça va le faire ! ». « Ace Of Spades » est interprété sur le champ et c’est là toute une horde de fans qui se met à investir la fosse ! À peine remis de l’interprétation de ce classique que le groupe remet le couvert une dernière fois avec « We’re Not Gonna Take It », LE gros tube de Twisted Sister dont le refrain avait été repris en choeur par le public du Hellfest l’année dernière…
La première partie de la soirée a répondu à toutes nos attentes : quelques bons classiques, des musiciens en forme… Place à Mike Rock ! Le bonhomme ne vous est pas inconnu : soit vous faites partie du Hellfest Cult, soit vous avez lu la page qu’on lui a consacrée dans le dernier Sounds Like Hell Fanzine, disponible depuis quelques jours maintenant.
Alors, en quoi son show consiste-t-il ? Le bonhomme passe quelques bons classiques et les met à la sauce « Dancefloor ». Alors, le public reste un peu statique et ne semble pas réagir aux appels du DJ. Pourtant les hits qui prennent le relais sont de bon goût : « Motorbreath » (Metallica), « Davidian » (Machine Head)…
Après une pause bien méritée au bar, nous revenons lorsque les accords sabbathiens de « Cirice » (Ghost) investissent l’espace sonore. Mais tout semble avoir changé : deux créatures féminines ont investi l’espace scénique et se sont pris au jeu des danses corporelles… Croyez-nous, si la fosse était archi-blindée, ce n’était pas pour rien. Les Hardrockers se sont-ils précipités pour admirer le jeu de DJ ou pour se rincer l’oeil ? L’heure est à la décadence et c’est « Bohemian Rhapsody » (Queen) qui amorce la fin d’une belle soirée ! Tout le monde se prend dans les bras et se la joue « Megateuf, excellent ! » !
Excellente soirée ! Nous sommes désormais « chaud-bouillant » et avons déclenché le décompte. Une organisation millimétrée, l’éclectisme et le plaisir de partager, voilà ce qui vous attend dans un mois si vous voulez bien vous donner la peine de patienter jusque là.
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