Il n’y a jamais de répit chez Sounds Like Hell Fanzine. La musique est notre leitmotiv au quotidien, mais ça vous le savez déjà… On vous parle souvent de  Death Metal, de Hardcore et autres, mais certains de nos chroniqueurs aiment aussi vous emmener vers d’autres contrées, plus mélodiques, plus Pop, plus Punk. Et, en ce 31 mai, la rédaction était gâtée du côté de L’Aéronef de Lille.

La célèbre salle nordiste a proposé un plateau des plus énergiques avec au programme Against Me !, The Bronx et nos locaux de Radical Suckers. Les portes ouvrent très tôt, 19h, alors que le premier set, celui de Radical Suckers, ne débute qu’à 20h30…

Et c’est après avoir eu tout le temps pour nous installer dans la salle que nous entendons au loin les premières notes de guitares qui battent leur plein. Les Nordistes démarrent de façon tonitruante et envoient tout de suite la sauce. Le trio est chez lui à L’Aéronef (il y a fait sa résidence, il y a peu) et ça se sent. Les types sont à l’aise. Beaucoup plus que le public en tout cas… Lui reste timoré ! Peu de têtes se secouent et les applaudissements en fin de chansons se font timides. On se dit alors que de nombreux spectateurs ne connaissent pas encore la tornade Radical Suckers. En tout cas, les trois musiciens font le job, proposent un set dynamique et des morceaux voguant entre Rock ’n’ Roll attitude, et autres délires plus « Hardcore »… Bien que le son ne soit pas parfait (la voix reste en retrait), les Nordistes ont présenté leur dernier méfait, V.I.T.R.I.O.L. dans de bonnes conditions ! Et c’est ce qui compte. À bon entendeur !

Le temps d’aller saluer du monde et de se prendre une bière, voilà que The Bronx envahit déjà la scène. On regarde la montre, trouvant ça rapide tout de même. Une vingtaine de minutes auront suffi à effacer les traces laissées par les Radical Suckers. Le fond noir de la scène aura laissé place au backdrop du groupe, le même qu’il y a quelques années au Hellfest : fond blanc avec un gorille noir et le nom du groupe en gros tout en haut.

Le groupe ne se fait pas prier et attaque d’emblée. Comme dans nos souvenirs ça joue vite, très Punk/Hardcore. Mais encore une fois grosse surprise. Alors que la formation américaine envoie sa musique, le public reste toujours immobile. Matt, le chanteur, ne se démonte pas et décide de faire bouger tout ce beau monde lui-même. Il descend alors dans la fosse et entame un morceau auprès des spectateurs qui s’agglutinent autour de lui et commencent enfin à se pousser les uns les autres. Ouf, il était temps !

Le frontman décide alors de rester là, semblant s’y sentir bien… Et le groupe peut enchaîner les classiques et déchaîner les passions. « The Unholy Hand », « Under The Rabbit », « Pilot Lights », autant de tubes parmi tant d’autres sont interprétés. Le public répond (enfin) à l’appel et nous nous prêtons nous-mêmes aux animations du pit. Mission accomplie, Matt peut remonter sur scène pour terminer le show avec ses camarades. En tout cas, on aura été ravis de revoir The Bronx ! Bien que le groupe n’ait pas de nouveau disque à présenter, il n’a rien perdu de sa fougue, de sa détermination à retourner la fosse et à envoyer son Rock « bagarre » comme un uppercut en pleine face. Excellent !

Le set de The Bronx terminé, direction la cour de l’Aéronef, pour s’aérer. La chaleur est à son comble ! Ça s’annonce bien pour le dernier concert de la soirée, celui de Against Me!, le headline de cette tournée commune avec The Bronx.

À la surprise générale, la salle s’est considérablement vidée, perdant un bon tiers des quelques quatre cents spectateurs qui se sont déplacés pour l’occasion. Mais nous, nous restons, et voulons profiter de cette soirée jusqu’au bout. Les musiciens entrent alors en piste et commencent avec un morceau relativement calme « Fuck My Life 666 » puis enchaînent avec un de ses tubes « I Was A Teenage Anarchist ». Des tubes qui mettent le feu quoi ! Le public chante les refrains en chœur…

Le groupe propose donc un show hyper bien rôdé, très propre, typique du genre Pop-Punk auquel il appartient. Sa chanteuse, Laura, affiche un large sourire et nous transmet la bonne humeur du groupe. On sent que les musiciens s’éclatent et sont ravis d’être là. Ça tombe bien, nous aussi on adhère carrément. Les Américains nous clament fort leurs idéaux anticapitalistes, leur côté DIY et surtout l’amour comme sur le morceau « Inconditional Love ». L’amour qu’on devrait tous avoir les uns pour les autres ainsi que la tolérance pour son prochain, celle que Laura défend.

Trois groupes, trois styles différents certes… Mais ils ont mis tout le monde d’accord le 31 mai dernier. Ce fut une très bonne soirée comme on en aimerait plus souvent dans notre chère capitale régionale.

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