Nouvelle rubrique pour Sounds Like Hell Fanzine ! Inutile de vous le rappeler, la rédaction met en avant la scène du Nord/Pas-de-Calais… Néanmoins, quand trop de formations locales ont peur de faire le grand pas, d’autres n’hésitent pas à passer outre nos hostiles frontières afin d’exporter leur créativité. Ça tombe bien, les Overdrivers nous ont invités à les suivre lors de leur escapade à Dijon et à Nancy avec leurs amis, les Strasbourgeois d’Iron Bastards (que nous avions rencontrés au Raismes 2016). L’occasion pour nous de découvrir de nouvelles contrées et surtout de nouvelles associations ! 

Vendredi matin, il est déjà 9 heures et le groupe embarque dans le fourgon qui le mène à Dijon. Quelques têtes, autres corps Marshall et une belle panoplie de guitares Gibson l’attendent dans le coffre… Il prend la route et fait étape dans les vieux trous paumés de France avant de rejoindre le Deep Inside, le seul club Metal de Dijon. La première soirée est organisée par l’association Phoenix Rising, une association axée Heavy Metal/Hard/Rock des 80’s particulièrement active dans la région Bourgogne. Il faut dire que les tournées ne passent pas régulièrement chez eux. Il faut se démener pour faire venir ne serait-ce qu’un peu de bons groupes. Et après quelques coups de fil, c’est au tour des Overdrivers de fouler le plancher du Deep Inside, dont la scène est située dans le sous-sol du bar. L’espace scénique n’est pas sans rappeler celle du feu El Diablo

Se confronter à un public autre que celui que l’on connait déjà peut se révéler être un exercice douloureux. Ça passe ou ça casse. Désormais, pas de chichi, pas de blabla et surtout aucun copinage en vue. Et les Overdrivers en sont bien conscients. L’erreur n’est pas permise… Quoi qu’il en soit, aucune pression, il parait que le public sera au rendez-vous (bien que les Mass Hysteria soient programmés à quelques kilomètres de Dijon). Après un bon plat de lasagnes, l’équipe rejoint le Deep Inside, où l’association met en avant comme il se doit le concert du soir, mais aussi le festival qu’ils organisent tous les ans maintenant (le Rising Fest 2017 avec notamment Ross The Boss de Manowar en tête d’affiche le deuxième soir).

Les Overdrivers ont délibérément choisi d’ouvrir la première soirée devant un public composé de 50 personnes (pour la taille de l’endroit, c’est déjà excessif)… Certains d’entre eux avaient déjà entendu parler des Overdrivers sur le net. « C’est le clip « Rockin’ Hell », il m’a scotché » me sort un bon vieux Hard Rocker quelques minutes avant le début du concert. Niveau scénique, pas de backdrop et les corps d’amplis Marshall bien trop grands surplombent la scène. Le son arrache nos tympans mais le show des Overdrivers restera sous contrôle toute la soirée : tous les tubes issus de Rockin’ Hell remportent un franc succès auprès du public. « Ce sont les petits frères français d’Airbourne ! » lance un inconnu à Nathalie, l’organisatrice. Oui, ça bouge de partout, ça secoue sa tignasse sur « Big Mary », ça joue le coup de « Est-ce que vous êtes prêts pour une bonne dose de Rock ’n’ Roll ? » et des soli dithyrambiques lors de « Girls Gone Wild ».  Pas de reprises d’AC/DC, ni d’Airbourne – le groupe interprète Rockin’ Hell dans son intégralité et emporte dans sa foulée une belle poignée de nouveaux fans ! Première date, premier succès – Le groupe range ses flight-cases et assiste au concert « Motörheadien » des Iron Bastards.

Après une nuit mouvementée chez Camille et un soliste qui n’a pas fermé l’oeil de la nuit, le groupe rejoint les Iron Bastards pour la deuxième étape de la « mini-tournée ». Let’s go to The Riveter, une péniche qui programme plusieurs concerts par semaine, notamment par l’intermédiaire de l’organisation Underground Propaganda, une association typée Thrash/Death Oldschool. The Riveter fait étrangement penser à la Péniche IgelRock, mais ici, rien à voir. L’ensemble est dans les normes et propose un cadre très agréable ! Alors une fois arrivé, le groupe prend connaissance des lieux, se restaure en goûtant un plat bien connu de Florian Morgano (le marteleur de fûts d’Overdrivers), répond aux quelques avances du serveur et fait ses balances.

Y’a pas foule ! Il paraît qu’Ugly Kid Joe est dans les parages le soir-même à Nancy ! Maintenant, va savoir si les fans de Hard Rock préfèrent aller mater une nouvelle fois Wayne’s World ou découvrir les Overdrivers. Bien que les Iron Bastards soient en terres connues (l’organisatrice affiche d’emblée son affection pour les Bâtards comme une partie des Nancéiens), seule l’abord de la Péniche est investie. Mais mieux vaut un public qui donne de la voix, n’est-ce pas ? Les Strasbourgeois mettent un terme à leur concert et la Péniche se vide alors que les Nordistes font leurs balances. Dès que « Rockin’ Hell » est embrayé, seuls dix fidèles s’affichent… Il a fallu faire preuve de patience pour voir le public gonfler la Péniche (ça tombe bien, Ugly Kid Joe vient juste de finir son concert)… Quoi qu’il en soit, le show des Nordistes bat son plein. Comme la veille, tous leurs gros titres sont interprétés, mais Anthony Clay profite de l’espace pour monter sur le bar, chose qu’il n’avait pas pu faire au Deep Inside… Et c’est qu’il fait chaud dans la flotte. « C’est dommage qu’il fasse si chaud car le concert est excellent » balance une fan partie reprendre son souffle dehors. « C’est bientôt la fin avec « Limbs Of Rock ’n’ Roll » » lance Adrien Desquirez. Mais non, ce n’est pas fini. Alors qu’il reste à peine dix minutes avant que la salle ne se transforme en boîte de nuit (The Riveter est à la fois une salle de concert, mais aussi un club « dancefloor »), Florian Morgano encaisse les débuts de « Let There Be Rock » (AC/DC). Bref, un public intimiste mais des fans qui n’ont pas hésité à mettre du leur pour animer le gig !

Quelques dernières prises de contact avec les acteurs régionaux de Lorraine, quelques shots et verres de Cola et le groupe reprend la route, destination Burbure. Alors, le week-end fut éprouvant, mais il aura permis aux Nordistes d’envisager de nouvelles possibilités. Pourquoi ne pas partir en Bretagne la prochaine fois ?

Aujourd’hui, remercions tout simplement les deux associations, Phoenix Rising et Underground Propaganda, qui, parmi tant d’autres, font vivre la scène « underground » de leur région respective en donnant la parole aux jeunes formations qui ne demandent qu’une seule chose : se produire encore et encore.

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

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