À peine remis des performances de Deep Purple, de Sabaton et d’Obituary, il est déjà l’heure de revêtir notre plus belle veste à patchs et de s’acheminer vers Clisson pour la deuxième journée. Une journée marquée par la programmation d’Aerosmith et de Trust, mais aussi d’autres découvertes telles qu’Igorrr et Alcest ! Alors, qu’en sera-t-il du fameux grand retour de Trust ? Ça passe ou ça casse ? Et Aerosmith ? Nous fera-il rêver comme il l’avait fait en 2014 ? Attention, Kreator suit de près et compte bien écraser les « Hardeurs » de Steven Tyler & Co… 

Poussé par sa maison de disques, Listenable Records, Jared James Nichols foule en premier le plancher de la MainStage 2 ! Quoi de mieux qu’un bon vieux concert de Hard Blues pour réveiller les gueules de bois ? Vraiment, on ne sait pas ! Du coup, il a profité de ses 30 minutes de jeu (pas plus, ni moins) pour présenter les morceaux de son premier album solo, Old Glory And The Wild Revival. Mais il nous réserve pas mal de bonnes surprises. Il nous présente notamment ce nouveau titre, « Last Chance », interprété en exclusivité rien que pour nous et fait des clins d’œil à ses musiciens préférés (ZZ Top, Mountain et Ted Nugent). Il convient également de mettre en exergue les atouts d’un guitariste assez spécial qui escamote l’usage des médiators. Tous les morceaux sont donc joués au « pouce », ce qui apporte une touche bien grasse à des morceaux déjà bien Rock ’n’ Roll. Un très très bon moment !

The New Roses… La formation allemande est déjà bien réputée dans la région. Souvenez-vous, elle s’est produite au Bully On Rock, mais aussi au Raismes Fest ! Le samedi 17 juin est un grand jour puisqu’elle peut enfin présenter ses tranches à une plus grande paroisse, qui a visiblement du mal à se remettre de la soirée de la veille. Ce qui a poussé le frontman, Timmy Rough, à présenter son titre « Whisky Nightmare » dans les meilleures conditions possible : « Je sais que vous êtes fatigués, que vous avez fait la fête et ce morceau est dédié à votre état futur ». Le Hard Rock des Allemands bat son plein et les deux guitaristes n’hésitent pas à s’approprier l’avancée scénique réservée à Aerosmith. Bref, bien que très classique, le show des The New Roses rassure ! Le Rock ‘n’ Roll n’est pas mort ! (Interview avec le groupe à venir !)

Vite ! Nous allons louper la performance de Carcariass, formation que nous avions interrogée à l’occasion du Gohelle Fest, le Warm-up. Pourtant discrète, archi-discrète même, Carcariass jouit toujours d’une popularité conséquente, ce qui lui permet de se produire sur les plus belles scènes de France, et le Hellfest en fait partie. Un petit backdrop, ils sont trois et font la leçon à coups de « Watery Grave », « Tragical End » et « Revenger ». Clairement, le trio ne fait pas dans la dentelle et parvient à reproduire les parties techniques (tapping, notamment) qui requièrent pourtant plus d’une guitare ! Les échanges s’en suivent, et les fans de la première époque sont aux anges. Bref, c’est presque un sans-faute pour les pères du Death Technique français (dommage pour ce mini-problème de guitare). Carcariass est donc venu au Hellfest en toute simplicité, partager le savoir-faire qu’il a acquis après tant d’années et peut repartir la tête blindée de souvenirs. Dernière remarque… À quand ce nouvel album tant promis ?

Retour devant la MainStage 1 où nous nous apprêtons à assister au concert de The Dead Deasies. Vous connaissez le concept, cinq Rock Star, et une envie d’en démordre ! Bref, ce nouveau groupe attire les vieux de la vielle. Cette prestation est marquée par l’interprétation sans faille de ses tubes issus de l’éponyme, Revolución et Make Some Noise. Chaque musicien est donc dans son élément et jouit d’un regain de notoriété à l’instar de John Corabi, visiblement en voix. Les parties de Talk Box de Dough Aldrich sont également les bienvenues puisqu’elles nuancent le jeu de l’ancien guitariste de Ronnie James Dio. Alors, quand il est l’heure de se dire « adieu », John Corabi décide de reprendre « Helter Shelter » de vous-savez-qui, suivi de près par un petit Led Zep’ (« Nobody Fault But Mine »). Une belle performance, mais qui manquait néanmoins de folie.

Huit années séparent Objectif : Thunes de Panzer Surprise !. Malgré cette longue attente, ils étaient toujours là, ils ne sont jamais réellement partis… Il faut dire qu’avec de tels hymnes « Je Collectionne Des Canards (Vivants) » et « Boulangerie-Pâtisserie », difficile de faire autrement. Les Teenagers ont pris pour habitude de chanter ces morceaux quand bon leur semble. Alors, la bande à Fétus, riche de ce retour en force, n’a pas eu de mal à rassembler cette génération « #lol » devant la MainStage 2 pour y présenter sa « Divine Comédie ». Une fois l’entrée grandiloquente exécutée, Ultra Vomit nous sert sur un plateau doré tout ce qu’il sait faire de mieux. Ainsi, les tubes de la formation s’enchaînent et sont présentés tout en humour par les charismatiques musiciens. On retiendra surtout ce fameux préambule à « Pipi VS Caca » : « Il y a deux puissances qui nous déchirent, le Pipi et le Caca ». Bref, le groupe fout la merde et demande au public de mettre en place un « Wall Of Chiasse ». La légèreté est le mot d’ordre du groupe – mis à la sauce de la « Ch’nille » dans le public. En somme, le public a passé un excellent moment, mais le groupe continue de susciter l’incompréhension auprès des puristes. On peut les comprendre.

Place à Phil Campbell And The Bastard Sons ! Presque deux ans après la disparition de Lemmy Kilmister, Phil Campbell continue de sillonner l’Europe pour y présenter ses fils, les bâtards. Néanmoins, les ambitions vont plus loin que ça… Ici, il s’agit non seulement de se faire plaisir mais aussi de rendre hommage au feu-Lemmy. Alors, plusieurs titres issus du premier EP de la formation sont présentés à l’instar de « Big Mouth », qui mettent le chanteur Neil Starr, le seul non-fils de Campbell, en avant. Une voix bien rôdée et des riffs à la Motörhead. Que demande le peuple ? Du Motörhead ? Ils en ont également repris ! Les classiques de Lemmy tels que « Killed By Death », « Ace Of Spades », « Born To Raise Hell » (qui voit Whitfield Crane de Ugly Kid Joe en invité), « Rock Out » et même « Silver Machine » (The Hawkwind) se sont incrustés à la fête. En quelques mots, une performance « qui a la classe » pour le Guitar Hero, qui a pris pour habitude de saluer le peuple de Clisson chaque année maintenant (en 2015 avec Motörhead, 2016 avec Twisted Sister et 2017 avec ses fils, les bâtards !). Chiche, il revient l’année prochaine taper un featuring avec un autre de ses potes !

Après une conférence de presse de Steel Panther décadente, vraiment décadente (nous y reviendrons), il est l’heure de saluer les vieux de la vieille d’Ugly Kid Joe ! Non, ce groupe ne doit pas sa popularité à Wayne’s World, même si ça aide d’avoir un de ses morceaux dans la bande originale d’un film culte ! Bref, 20 ans après la sortie du film, ils sont toujours là. Et c’est au lendemain de leur concert à Lille que nous les voyons au… Hellfest ! Bref, il fait extrêmement chaud, mais les Américains sont habitués et nous gratifient de nombreux classiques tels que « Everything About You », « Funky Fresh Country Club » et bien sûr, la reprise, « Cats In The Cradle » (Harry Chapin). L’entente entre le groupe et ses fans est au beau fixe et Whitfield Crane le montre bien en faisant l’éloge de notre pays. Mais il nous oublie de saluer la mémoire de Lemmy : « Dieu est en haut » avant d’y lâcher un « Ace Of Spades » de toute beauté. Bref, ils reviennent quand ils veulent !

Steel Panther, c’est le groupe parodique du moment. Eux, c’est un peu comme Ultra Vomit, mais sans le « Pipi » ni le « Caca », mais avec les boobs qui vont avec. Pas besoin de polémiquer, Michael, Satchel, Lexxy et Stix font leur starlette et adoptent, comme à l’accoutumée, une démarche sexiste pour faire plaisir aux représentants de la gent masculine ! C’est alors que ces acteurs lancent les missives « Fat Girl (Thar She Blows) », « Just Like Tiger Woods » et autres « Death To All But Metal »… Mais le show arrive à son paroxysme lorsque Michael demande à ces jeunes filles de monter sur scène pour y révéler leurs poitrines lors de « 17 Girls In A Row ». On pensera également à cette jeune Lucile qui s’est prêtée au jeu… Mais qu’en était-il de la musique ? C’est toujours très bien ficelé, si bien que l’on pourrait croire que la parodie n’est pas de mise. Les références à Poison, Cinderella et même à Van Halen coulent de source (Michael est le David Lee Roth des temps modernes !). Bref, on a compris la leçon : pour apprécier un show de Steel Panther à sa juste valeur, il faut tout d’abord être prêt à mettre toutes ses valeurs de côté et être fan des tissus qui collent à la peau.

Dee Snider sur une Mainstage à 17h ? Ce n’est pas trop déboussolant pour un artiste qui s’était pourtant produit en tête d’affiche l’année dernière ? Non. Dee Snider est un rocker, un rider et répond présent lorsqu’on lui demande de remplacer W.A.S.P.. Vous savez, Blackie Lawless et ses caprices de star… Ses excuses pompeuses, on n’a pas encore fini d’en parler ! Bref, Dee Snider n’est pas bête, il sait qu’il va pouvoir promouvoir son nouveau méfait, We Are The Ones, en se produisant pour la première fois en solo en France ! Mais que se passe-t-il quand la plupart des fans sont venus pour voir le Dee chanter quelques classiques de Twisted Sister ? Ça donne lieu à un concert assez décousu, bien qu’irréprochable notamment en ce qui concerne la qualité de la voix du frontman. Les nouveaux morceaux du chanteur reçoivent un accueil assez mitigé tandis que « I Wanna Rock », « The Kids Are Back » et « We’re Not Gonna Take It » (introduite au piano par Dee, qui a pris l’habitude d’emmerder toute forme de terrorisme) rencontrent un énorme succès ! Mais Dee Snider, c’est la famille, et surtout une envie de rendre hommage. Quand ce n’est pas à Lemmy, c’est à Chris Cornell (Soundgarden) qu’il commémore la mémoire Il lui a dédié ce formidable « Outshined » (Soundgarden)… Dee Snider, tu remplaces qui tu veux, quand tu veux, où tu veux, on sera là !

Trust, ou devrais-je dire, « triste ». Ils s’étaient tous donné rendez-vous devant la MainStage 1 pour voir Bernie, Nono et leur nouvelle bande lyncher notre société vindicative. Vraiment, on ne reviendra pas sur le sujet, il est tendu, TOUT le monde en parle sur les réseaux sociaux. De quoi ? De cette énième trahison. Comment pouvons-nous à un tel point louper un come-back. Les salles de concerts, archi-pleines, ne le montrent peut-être pas, mais comment ne pas être frustré devant une formation qui oublie d’interpréter ses plus gros classiques et qui s’aide d’anti-sèches pour déverser une fausse énergie. Les guitares, elles, sont totalement boycottées, et la hargne n’y est plus ! La colère monte. Plus de 20.000 spectateurs, et « Police Milice », « Le Mitard », « M. Comédie », « Préfabriqué » totalement escamotés. « La France a la mémoire courte » lance Bernie avant de chanter « Le Temps Efface Tout »… Mais que reste-t-il de Trust aujourd’hui ? Un bob, des guitares effacées et surtout des musiciens qui n’exploitent pas tout leur potentiel. Vraiment, il fallait le faire. Rater un tel coup de com’… Bon, nous sommes samedi, et Trust voulait peut-être s’adapter aux attentes des moins avertis en jouant des morceaux plus calmes. Non mais il faut le faire, jouer « Surveille Ton Look » et deux nouveaux morceaux (« L’Archange » et « Démocratie ») quand on n’a même pas une heure devant soi… Peut-être l’angoisse, l’envie de bien faire. Le fan de Trust continuera d’aller soutenir ses idoles, car il espère. Ce qui est encore notre cas. Le rendez-vous sera quand même pris à Lille. Que voulez-vous y faire ? « J’avais des idoles » disait machin.

Alors, les plus courageux ont pris leur courage à deux mains et ont fuit la déception « Trust » pour aller se ressourcer devant Saxon. Plus de 40 ans au service du Heavy Metal sans aucune pause, ni aucune reformation foireuse (s’il vous plaît), Saxon suscite l’admiration. Ses classiques sont incontournables et les nouveaux albums (qui valent TOUS le détour) ne laissent transparaître aucune lassitude. Juste une passion. Celle du Heavy Metal. Alors, certes, la prestation est classique. On a droit à des amplis Marshall et un énorme backdrop (mettant en avant Battering Ram, leur dernier opus) en guise de décoration. Les classiques « 747 (Strangers In The Night) », « 20, 000 ft. », « Princess Of The Night » pleuvent. Bref, ça avait l’air si simple de succéder à la médiocrité de Trust. Une distorsion décoiffante, une voix toujours aussi poignante et des riffs indémodables. Voilà ce que nous ont servi Biff Byford & Co. Au suivant !

Au retour de notre interview avec Opeth, nous nous retrouvons devant une Mainstage 1 totalement blindée. Il faut dire qu’Airbourne s’y produit et que sa réputation ne cesse de croitre d’année en année. Nouveau membre ! David Roads s’en est allé et a laissé sa place à Harri Harrison (ex-Palace Of The King). Une fois les compositions bien assimilées (et elles le sont), le AC/DC des temps modernes a pu reprendre la promotion de son nouvel album Breakin’ Outta Hell, notamment ici, dans le cadre du Hellfest, avec des titres tels que « Rivalry » et « It’s All For Rock ’n’ Roll, joué en hommage à Lemmy. Aucun titre de No Guts. No Glory., Airbourne sème quand même le trouble en jouant d’autres classiques et en investissant l’avancée scénique comme il se doit. Mais secouer sa tignasse ne suffit pas, ne suffit plus pour Joel O’Keeffe… Lui, qui avait pourtant abandonné l’idée de grimper sur les structures des MainStage a repris ses activités. Après s’être éclaté quelques canettes sur le crâne, et s’être fait porté par un kangourou (!), il s’aventure au péril de sa vie sur les infrastructures de la scène et joue quelques riffs de « Let There Be Rock » (pendant le break de « Runnin’ Wild »). Aucune fioriture, aucune panne de courant cette année. Airbourne a prouvé par A + B que le Rock à papa était toujours d’actualité en 2017.

Notre curiosité nous pousse à aller écouter le concert d’Apocalyptica. Vous savez, ce fameux combo qui joue du Metal avec des violoncelles. Cette année, ils viennent fêter les 20 ans de leur premier album, Plays Metallica By Four Cellos. Mais que se passe-t-il ? À la place d’un concert mélodieux, nous avons droit à un concert « brouhaha ». Nous n’avons que trop de mal à reconnaître les classiques de Metallica (« Battery », « Enter Sandman »…), même si les musiciens se donnent du mal pour interpréter des pistes particulièrement techniques. Nous retenons de ce concert les échanges sympathiques entre le groupe et ses fans, mais aussi et surtout les cris de désespoir des fans de Hard Rock, qui n’attendent qu’une seule chose : s’incliner devant le tandem Joe Perry/Steven Tyler.

Aerosmith… De véritables légendes vivantes du Rock ! Des tournées en rafale, des gros classiques, deux musiciens hyper côtés, une chanson « Dream On ». Qui n’a jamais fredonné « Dream On » sous la douche ou qui n’a tout simplement jamais rêvé d’adopter le train de vie du groupe… ? Sex, Drug & Rock’n’Roll. Mais, nous sommes en 2017. Il est l’heure pour l’un des groupes les plus populaires de raccrocher la veste à paillette… Tournée d’adieu une fois annoncée, une fois démentie par le groupe. On n’y comprend plus rien ! Les T-shirt commémoratifs étaient même périmés avant l’heure. Même Scorpions n’aurait pas mieux fait. Quoi qu’il en soit, nous sommes là pour la musique, et rappelez-vous, le passage d’Aerosmith en 2014 n’avait pas laissé de marbre le public clissonnais. Mais il n’en a pas été de même cette année… Les animations visuelles se bousculent sur le grand écran et dessine une rétrospective de la carrière du tandem, puis les musiciens débarquent de nulle part. Nous avons dès lors droit à une belle flopée de classiques, à savoir « Cryin’ », « Livin’ On The Edge », « Love In An Elevator »… Le son est bon, et le costume à paillette que porte Steven Tyler lui va bien. L’extravagance et les hommages envers ses musiciens sont appréciés… mais très vite un malaise de fait sentir. Steven ne semble pas s’entendre et ne cache pas son envie de cogner son ingénieur son, et ce, tout le long du concert… Nous essayons de ne pas remarquer ses pics de colère et apprécions à sa juste valeur les reprises de Fleetwood Mac (« Stop Messin’ Around » (avec Joe Perry au chant), « Oh Well » d’assez bonne facture…). Mais les symptômes de la princesse Tyler se font une nouvelle fois ressentir pendant « Sweet Emotion » et « I Don’t Want To Miss A Thing ». Dès lors, ça se joue entre l’ingénieur son et le chanteur. Le public, amassé par milliers, est totalement oublié et commence à quitter sa place. Mais il en faut bien plus pour nous décourager, « Come Together » (The Beatles) et « Train Kept A-Rollin’ » mettent un terme à la première partie du concert. Le groupe tarde à revenir sur scène, alors tout est envisageable : « Steven Tyler est sûrement en train de passer un savon à son ingénieur son » lance un fan… Oui, sûrement… En attendant, un piano est installé sur l’avancée scénique. Steven, caresse la ligne de coke qu’il a dans le nez et interprète son « Dream On », toujours excellent néanmoins. Après « Mother Popcorn » (James Brown), « Walk This Way » met un terme à un concert, au final décevant (on passera sur les artifices habituels, confetti, etc.). Le concert n’était pas si mauvais, mais il manquait terriblement d’implication et d’interaction de la part des protagonistes. La preuve en est, Steven Tyler en toute fin de concert crée la gène en souhaitant un joyeux anniversaire à l’un de ses roadies, qui ne viendra jamais malgré les demandes répétées du frontman. L’ambiance n’est pas au beau fixe chez Aerosmith

Après la terrible déception d’Aerosmith, nous nous rabattons sur la Mainstage 2 où Kreator se prépare pour donner une énième prestation (la quatrième) dans le cadre du Hellfest ! Nous ne reviendrons pas sur le tournant « Heavy » qu’a pris la formation ces dernières années. La communauté Thrash est divisée, mais Kreator reste indubitablement un des seuls groupes qui n’a jamais sorti d’albums décevants. Leur dernière pépite en date s’intitule Gods Of Violence et s’inscrit dans la lignée de Phantom Antichrist. Alors, une fois n’est pas coutume, les mascottes du groupe disposées à leur extrême opposée lancent le début du concert et « Hordes Of Chaos (A Necrologue For The Elite) » est interprété d’emblée. Le concert des plus classiques, privilégie plus les dernières sorties et les gros classiques (« Phobia », « People Of The Lie », « Violent Revolution », et surtout « Total Death » et « Pleasure To Kill ») et est rythmé par des jets de confetti et des coups de canon à fumée ! Mile Petrozza, toujours charismatique, rend hommage à ce qui est pour lui plus grand festival au monde et ne cesse de demander à ses disciples de former le plus grand circle-pit que le festival ait jamais vu et d’exhiber son « moshpit » style. Peut-être que le concert d’Opeth est passé à la trappe, mais Kreator a fait preuve d’exemplarité et n’a pas failli à sa réputation de chef de fil des groupes issus du « Big Teutonic 4 ».

Malgré les quelques déceptions qui ont entaché cette deuxième journée (on ne reviendra pas sur le sujet sensible « Trust »), cette dernière s’est quand même révélée toute aussi attractive que la première. Est-ce que ce sera le cas pour la « der des der » ?

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