Avant de changer de nom en septembre, Sounds Like Hell Fanzine vous propose de retrouver tout l’été des morceaux choisis de ses publications magazine. Aujourd’hui, retour sur l’interview de Lock Up, publiée en mai 2017, dans le numéro 5 « Spécial Hellfest ».


Il aura fallu attendre six ans pour voir Lock Up revenir sur le devant de la scène, chanteur frontman oblige ?! À l’occasion de la sortie du nouvel album, Demonization, et de leur tournée européenne en compagnie de Napalm Death, ce n’est qu’autre que Shane Embury (Napalm Death) qui a accepté de répondre à nos questions. Pour ce vieux briscard de 49 ans qui a consacré 33 ans au Metal, l’heure est encore à retourner les tympans. Entretien !

Propos de Shane Embury recueillis par Simon Tirmant.


Salut ! Pour commencer, peux-tu nous éclairer sur l’histoire du groupe et son line-up ?

Salut ! Le groupe est composé de moi-même à la guitare et à la basse, Kevin Sharp au chant, Nick Barker à la batterie et Anton Reisenegger à la guitare. Le groupe a commencé en 1998 à jouer du Old School Grind dans l’esprit des groupes avec lesquels nous avons grandi.

J’imagine que le nom Lock Up est tiré d’une technique de batterie du Death Metal qui consiste à laisser les bras raidis pour produire des rythmiques rapides…

Oui, nous avons décidé de porter ce nom après avoir vu Krisiun jouer avec Napalm Death en Amérique du Sud en 1997. Au départ, nous avions simplement plaisanté sur le batteur : il bloquait sa respiration sur chaque battement ! Ça nous a fait beaucoup rire. C’est de là que le nom Lock Up est né.

Demonization est votre nouvel album. Pourquoi avoir attendu tant de temps ?

Nous vivons chacun aux quatre coins du monde, c’est pour cela que la création et l’enregistrement de l’album ont pris du temps. « Bood And Emptiness » est la première chanson que j’ai composé pour cet opus. Nick l’a reprise en 2014. Quand on le pouvait, nous nous réunissions en binôme pour entreprendre la composition de l’album. Anton et Nick, en septembre 2015. Moi, j’ai enregistré la basse en décembre et Kevin est venu en mars de l’année dernière pour enregistrer les voix. C’est comme ça que nous travaillons.

L’influence de Napalm Death est toujours plus ou moins présente sur ce disque. Est-ce voulu ?

À vrai dire, j’écris la plupart des morceaux et il se pourrait que mon style ait glissé dans celui de Napalm Death avec le temps. Ce n’est pas toujours facile, mais nous essayons de séparer les deux entités.

Depuis 2014, Kevin Sharp (Brutal Truth) a pris les commandes du chant et remplacer Tomas Lindberg (At The Gates). Comment s’est-il adapté au groupe ?

Tomas était très occupé à l’époque avec At The Gates et il s’est avéré que Kevin était disponible, donc nous lui avons demandé s’il voulait être dans le groupe… Nous étions amis depuis longtemps donc cela avait du sens. Je pense que Kevin a apporté beaucoup de nouvelles choses au son du groupe.

Du coup, compte-tenu de ce changement de line-up, peux-tu dire qu’avec ce nouvel album que le groupe part sur de nouvelles bases ?

On n’y pense pas vraiment… C’est quelque chose d’inconscient mais je pense que certaines des chansons de ce nouvel album sont plus classiques, plus Death et Grind Old School dans l’âme. Le son est intense et c’est ce qui importe.

Pouvez-vous décrire le concept général de l’album ?

Le monde sera toujours dans le chaos… Mais c’est la façon de nous comporter les uns avec les autres qui importe. La question est aussi de savoir comment nos attitudes peuvent s’adapter aux différentes cultures afin de créer un chemin à travers les ténèbres.

Vos albums ont été bien accueillis la plupart du temps. Comment la critique a accueilli ce nouvel opus ?

J’ai lu quelques commentaires positifs. Les groupes renommés se servent beaucoup de ça, mais la façon dont je vois les choses est assez immatériel. Tu dois toujours prouver que tu peux produire de bonnes choses. Aujourd’hui grâce aux réseaux sociaux, tout le monde partage son opinion et je trouve ça super. Ce qui est sûr, c’est que l’on doit prendre le bon et le mauvais. En ce qui me concerne, je joue de la musique depuis 33 ans et je sais ce qui fait mouche – Le nouveau Lock Up ne fait que ça.

Vous commencez une tournée européenne intitulée « Campaign For Musical Destruction » avec les groupes Brujera, Power Trip et Napalm Death ! Tu joueras deux fois par soir ! Excité ?

Excité comme un homme de 49 ans peut l’être ! Je pense que cette tournée sera très sympathique.

Mais vous ne jouez que deux fois en France… À Paris et à Six-Fours-les-Plages en mai. Pensez-vous revenir dans les contrées françaises ?

Oui, je suis sûr que quand le temps le permettra, Lock Up sera de retour en France !

Toi, qui est un acteur de la scène Metal depuis des lustres, peux-tu me donner ton ressentiment concernant l’impact du Metal sur la société actuelle… Penses-tu que ce genre a toujours sa place ?

Dans un monde aussi biaisé que le nôtre, il y a toujours une place pour le Metal… En ce qui me concerne, le Metal est une évasion, un endroit où tu rencontres des gens qui sont unis. C’est un genre où tu partages tes idées et ta passion, tout ça le plus librement possible ! C’est ce que les autorités oublient… Nous, nous avons échappé à la route qui nous mènent vers la folie contrairement à d’autres ! Alors, de ce fait, oui, il y aura toujours une place pour le Metal !


Lock Up, c’est : 

Kevin Sharp : Chant

Shane Embury : Basse, Guitare

Anton Reisenegger : Guitare

Nick Barker : Batterie

Pour contacter : https://www.facebook.com/LockUpOfficial/


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