DECREPIT BIRTH

AXIS MUNDI

Progressive Death Metal

Nuclear Blast Records/ Agonia Records

4,5/5


Sept ans après leur dernier album Polarity, les Californiens de Decrepit Birth nous reviennent avec leur quatrième opus Axis Mundi. Sept ans, c’est long pour les fans même les plus assidus. Heureusement pendant cette longue période, Decrepit Birth a sillonné les routes à l’international pendant quatre longues années avant de s’enfermer et de se consacrer à la composition de cette nouvelle galette. Ne laissons pas le suspense perdurer et laissons voler en éclat notre impatience.

Dès « Vortex Of Infinity », on se rend très vite compte que les Californiens ne sont pas venus pour enfiler des perles. Après une introduction, sonnant très Deathcore, la suite du morceau nous dévoile toute la palette créative et technique des Américains. Pas de fioriture, on fonce droit au but et ils le font plutôt bien. Polarity en 2010, Diminishing Between Worlds en 2008 ainsi que And Time Begins en 2003, nous avait déjà démontré qu’en matière d’efficacité, il fallait compter sur eux. Force est de constater que sept ans après, Decrepit Birth a encore évolué vers des contrées plus verdoyantes et ce n’est pas pour nous déplaire. Tantôt Technical Death, tantôt Brutal Death, il visite tous les styles de Death différents en y incorporant même avec parcimonie des touches plus progressive et mélodique. Démonstration faite sur « Hieroglyphic » où le mélange des genres prend parfaitement, nous gratifiant même d’une transition que tout amateur de grosse basse bien métallique appréciera à sa juste valeur. On peut dire qu’en matière de composition Matt Sotelo s’est surpassé. Certaines structures sont complexes et mélodiques à la fois comme sur « Spirit Guide ». « Mirror Of Humanity » est plus rentre-dedans et représente parfaitement le côté plus brutal et bestial du quatuor. On oscille en permanence entre ces différentes composantes formant un tout très cohérent et ce n’est pas « Epigenetic Triplicity » qui fera exception à la règle. Après avoir délivré leurs neuf titres exclusifs, les Californiens se font plaisir et à nous aussi par la même occasion. Effectivement, les trois dernières pistes de cet album sont trois reprises de grands classiques du Metal. Et il faut bien avouer que les bougres ont bien choisi leurs armes. « Orion » de Metallica, « Desperate Cry » de Sepultura et « Infecting The Crypts » de Suffocation, rien que ça ! Si je devais ne trouver qu’un seul minuscule défaut à cette opus, ce serait sans doute le chant un poil trop monocorde par moment mais il faut quand même avouer que le timbre et le travail sur la voix de Bill Robinson nous font vite oublier ce léger désagrément.

Pour conclure, Axis Mundi est une véritable réussite. Tout y est. C’est brutal, technique, mélodique, avec une véritable recherche de l’unique. Un plaisir pour les oreilles de tout fan de Death qui se respecte. Le disque parfait pour accompagner vos longs trajets en direction des festivals de France et de Navarre cet été. On espérera juste qu’il ne faudra pas attendre sept années de plus pour pouvoir profiter du talent des Californiens.

 

A propos de l'auteur

(nin nin) - 1m80 pour 89kg de tendresse/ 35ans ✠ Bassiste chez LUDA, Confessions of D. et John Grizzly ✠ Régisseur/technicien pour la troupe "les femmes en marche" ✠ Rédacteur/chroniqueur chez Sounds Like Hell ✠ STYLES DE PRÉDILECTION : Black/Death/technical death/progressif/stoner/doom/trash

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