Avant de changer de nom en septembre, Sounds Like Hell Fanzine vous propose de retrouver tout l’été des morceaux choisis de ses publications magazine. Aujourd’hui, retour sur l’interview de Klone, publiée en mars 2017, dans le numéro 4.
Klone est un groupe atypique, surprenant et toujours plus honnête dans sa démarche. Ces musiciens-là jouent avant tout pour se faire plaisir et nous faire plaisir… Alors que Here Comes The Sun marquait déjà une belle rupture dans leur carrière, nous étions loin de nous douter qu’ils envisageaient sérieusement de débrancher leurs guitares afin de se produire en acoustique…
Propos de Yann Ligner et Guillaume Bernard recueillis par Axl Meu
Here Comes The Sun était sorti en 2015. En quoi pouvons-nous dire que cet album a marqué un tournant dans votre carrière ?
Yann : C’est avec l’album Here Comes The Sun que nous avons entrepris un nouveau virage stylistique. Nous avons toujours eu un son assez saturé jusqu’à présent, mais sur cet album la saturation est beaucoup moins présente, voire quasi-inexistante. Ça donne évidemment une autre dimension à la musique… On a la sensation qu’elle respire davantage…
Le groupe s’est surtout fait remarquer en ouvrant pour Anneke Van Giersbergen l’année dernière ! Vous vous êtes produits pour la première fois en « unplugged » ! D’où cette idée vous est-elle venue ?
L’idée de faire un set acoustique trottait déjà dans nos têtes depuis longtemps… Mais c’est vraiment l’année dernière que nous avons commencé à y penser plus sérieusement. À ce moment-là, Cartel Concerts nous propose d’ouvrir pour Anneke Van Giersbergen, qui était en tournée acoustique en France – Elle est passée à la Maroquinerie de Paris et à La Péniche de Lille. Du coup, nous nous sommes mis au travail… Au final, nous avons vraiment pris notre pied sur scène !
Les lives « Unplugged » proposée par la chaîne MTV vous ont-ils influencés ?!
Certainement. À l’époque pas mal de groupes se sont produits sous la forme Unplugged : Nirvana, Alice in Chains, Pearl Jam… Ça a forcément influencé les gens qui ont été baignés par ces groupes-là…
La formation a été remodelée à l’occasion. Il en a été de même pour vos morceaux !
On a commencé par lister plusieurs de nos morceaux dont on supposait qu’ils puissent être réadaptables et pertinents. Le choix était d’épurer leur version originale, d’alléger aussi les couches d’instruments, de revisiter plus ou moins radicalement certains morceaux, et de rendre la musique davantage suffisante à elle-même. On a donc décidé de partir sur une formule réduite avec deux guitares folk, et une voix. Puis on a fait appel à Armelle Doucet, une amie accordéoniste pour partager l’aventure avec nous…
Du coup, l’album a pour nom Unplugged. Où a-t-il été capté ?
Nous avons enregistré l’album au Théâtre de la Coupe d’Or à Rochefort. C’est Christophe Pineau, acteur du réseau musique actuelle de Rochefort qui est à l’initiative de notre venue sur ce lieu. Un jour, il nous a envoyés un mail en proposant de nous mettre à disposition ce magnifique théâtre pour y enregistrer ou filmer un set. L’opportunité était trop belle pour qu’on la refuse…
« People Are People », le célèbre titre de Depeche Mode a été choisi pour faire l’objet d’une reprise. Pourquoi ?
« People are People » est un choix particulier car nous ne nous sommes pas vraiment inspirés de la version originale de Depeche Mode, mais plutôt d’une reprise de ce morceau. J’avais vu sur internet un concert Arte Live de Elise Caron, il y a quelques temps de ça, où elle reprenait ce titre justement. J’avais trouvé son adaptation intéressante. Nous en avons discuté ensemble puis nous avons décidé de le reprendre et de l’intégrer dans le set acoustique…
Le groupe a prolongé son partenariat avec Verycords. On imagine que vous êtes satisfaits du travail fourni par la structure…
Guillaume Bernard : Tout à fait, nous avons de bonnes relations avec l’équipe de Verycords et nous avons signé un contrat chez eux… Donc l’aventure continue ! Ils sont plus motivés que jamais à défendre cet album… Ça fait plaisir !
Vous avez entrepris une nouvelle tournée, en acoustique pour promouvoir votre album acoustique, Unplugged. Pourquoi avez-vous décidé d’être bookés dans des salles à petite jauge ?
Yann : Ça nous a semblé logique de commencer par jouer dans des lieux intimistes, car la musique s’y prête… Et puis c’est un peu comme si on repartait de zéro et il est difficile de vouloir tout de suite se produire sur des grosses scènes. Notre but est de jouer mais nous ne perdons pas de vue l’envie de prolonger notre set acoustique sur des scènes plus conséquentes. Mais je pense que cette étape est toute aussi importante et constructive pour le développement du groupe.
Avez-vous commencé à travailler sur un éventuel successeur de Here Comes The Sun ?
Il y a quelques bribes d’idées qui commencent à germer ici et là mais il est encore trop tôt pour en parler…
Klone (unplugged), c’est :
Yann Ligner : Chant
Guillaume Bernard : Guitares acoustique et électrique
Aldrick Guadagnino : Guitare acoustique
Armelle Dousset : Accordeon, Synthé , Percussions
Pour contacter :
https://www.facebook.com/KLONEBAND/
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