Avant de changer de nom en septembre, Sounds Like Hell Fanzine vous propose de retrouver tout l’été des morceaux choisis de ses publications magazine. Aujourd’hui, retour sur l’interview de Dadabovic, publiée en mars 2017, dans le numéro 4.
Dadabovic c’est l’histoire de quatre lascars vivant jusqu’à la moelle leurs exubérances musicales, une sorte d’art-thérapie sur fond de Metal bien déjanté qui envoie depuis désormais 2007. Alors, nouveau patient ou malade récurrent, prends place sur le fauteuil du Pr. Dadabovic et mange-toi son épilepsie dans les oreilles !
Propos de Pr. Dadabovic et Toniatovski recueillis par Romain Richez
Salut les Dadabovic ! Tout d’abord, quelle serait la meilleure description de Dadabovic : quatre tarés échappés d’un asile qui s’essaient au Metal ?
Toniatovski : Oui, c’est à peu près çà ! En gros, on pourrait dire que le Professeur Dadabovic a créé un établissement psychiatrique clandestin et a convaincu les trois autres un peu perchés de le rejoindre !
Qu’est-ce que le concept Dadabovic ? Et surtout pourquoi le choix de cet univers ?
Pr. Dadabovic : Au départ, il s’agissait de se réunir entre amis pour balancer du Metal en s’affranchissant des codes du genre. J’ai toujours était fan des albums-concepts et donc l’idée de raconter une histoire est venue naturellement. Quant au sujet, autant s’inspirer de ma propre histoire en parlant d’un professeur épileptique qu’on a cru fou. Il y avait déjà matière à créer un univers un peu loufoque, le décor médical s’imposant de lui-même tout comme le concept d’art-thérapie par le biais duquel la maladie devient un moteur de création. La consonance russe de Dadabovic (un simple surnom) a donné naissance aux noms des autres personnages (Janolapov, Toniatovski, Romanescu). Quant à l’humour, nous sommes simplement tombés dedans petits ! Avec tout cela, il ne restait plus qu’à développer le concept sur scène en incarnant totalement nos personnages…
Qu’apporte Photosensible, le dernier album en date, à ce concept ?
Toniatovski : Photosensible commence là où le premier album Carbamazépine s’arrête. Après s’être fait arrêter pour avoir créé un hôpital psychiatrique clandestin, les quatre loustics écopent de travaux d’intérêt général à effectuer sur une chaîne de télévision. Le concept visuel de Photosensible a d’ailleurs été développé puisque l’album se présente sous la forme CD / DVD, ce qui permet d’explorer cet univers avec deux points de vue différents mais complémentaires. La partie DVD, avec 55 minutes de réalisation « made in home », immerge dans les programmes de cette chaîne TV et donne vie aux personnages tout en parodiant le paysage télévisuel actuel et passé. La partie CD, quant à elle, présente l’envers du décor pour connaître un peu plus les personnages et leur psychologie. Évidemment, toute ressemblance avec la réalité n’est pas forcément fortuite et les thèmes abordés font échos à certains travers de notre société.
Du coup, quelle vision Dadabovic porte sur le monde « réel » ?
Pr. Dadabovic : Vaste question, disons qu’en étant prof dans le civil, on se prend les travers du monde actuel en pleine face. Bien sûr, tout n’est pas noir mais le tableau est plutôt gris foncé. D’ailleurs, Photosensible aborde pas mal de ces thèmes : « consommation » télévisuelle, chômage, politique, consumérisme… Alors, je citerai juste Didier Super : « mieux vaut en rire que de s’en foutre » !
Sinon pour 2017, déjà du gros de prévu ?
Janolapov : Il y a pas mal de dates pour 2017, notamment le 25 mars pour les dix ans de Dadabovic en compagnie de Noise Emission Control au Red Studio de Douai, là où a eu lieu notre premier concert ! Sinon toutes les autres dates se retrouvent dans notre application.
Pour conclure, un petit mot de la fin ?
Pr. Dadabovic : Simplement un fist amical à tous les lecteurs de Sounds Like Hell !
Dadabovic, c’est :
Pr. Dadabovic : chant, guitare
Romanescu : chant, samples
Janolapov : basse
Toniatovski : batterie
Pour contacter : https://www.facebook.com/dadabovic/
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