Avant de changer de nom en septembre, Sounds Like Hell Fanzine vous propose de retrouver tout l’été des morceaux choisis de ses publications magazine. Aujourd’hui, retour sur les Chroniques Albums « International », publiées en janvier 2017, dans le numéro 3.

Au menu, les albums de FLAYED, ALBEZ DUZ, ARKAN, DARKEND, DAYSHELL, EKPYROSIS, GLENN HUGUES, GOHRGONE, MERCYLESS, NIHILISM, PHIL CAMPBELL AND THE BASTARD SONS, RANGER, RUINS et WEAKSAW.


Le Coup de Cœur :

FLAYED

XI MILLIONS (EP)

Rock / Hard Rock

Kaotoxin

5/5

 

 

Prenez une bonne cuillère de Rock, ajoutez-y une dose de Hard Rock et une poignée de son Groovy et vous obtenez le cocktail explosif qu’est le nouveau bijou de Flayed : XI Millions ! Après deux albums Symphony Of The Flayed en 2014 et Monster Man en 2015, tous deux remarqués par la critique, nos musiciens tout droit venus de la région Rhône-Alpes reviennent avec cet EP qui sent bon le Rock/Hard/Blues à l’ancienne. En l’espace de 19 minutes, le groupe balance la purée sans se soucier de ce qu’il y a autour. Impossible de ne pas bouger aux rythmes de cet EP porté par le titre « Eleven Million » qui frôle la perfection ! Le groupe se permet même de titiller les patrons du genre, j’ai nommé Creedance Cleerwater Revival, en reprenant leur titre « Fortunate Son ». C’est donc à grands coups de morceaux comme « Trend Is Over » ou encore « Rollin’ Monkey » qu’on en vient à se dire au terme du disque que c’est quand même dommage qu’il n’y ait pas six morceaux de plus. Il est d’ailleurs important de souligner les parties d’Hammond Organ (un orgue pour faire simple), un instrument très intelligemment utilisé ! J’en ai trop dit : écoutez, achetez et soutenez ce groupe qui mérite d’aller loin !

Simon Tirmant


ALBEZ DUZ

WINGS OF TZINACAN

Occult Doom Rock

Listenable Records

4/5

 

 

 

Pour sa troisième fois, Albez Buz présente un étrange nectar concoctant un rituel où envolées planantes et cris d’outre-tombe s’entrechoquent. Une sorte de rite où la noirceur habituelle du Doom trace les psaumes incantatoires sans toutefois dégénérer dans une quelconque lourdeur euphorique (« Omen Filled Seasons »). Wings Of Tzinacan dépeint une atmosphère pesante aux ambiances sombres et malfaisantes, la durée des titres et la lenteur de l’évolution sonore y jouant forcément leur rôle préétabli (« Sacred Flame »). Accompagné par des morceaux transcendants l’âme vers un ailleurs (« Reflections », « The Uprising »), l’auditeur se retrouve plongé dans un profond abîme dont il ne ressortira qu’après une savoureuse initiation d’une cinquantaine de minutes. En somme, Wings Of Tzinacan est une prestation plutôt bien gonflée et pas mal goupillée du trio teutonique, un album à découvrir vite autour d’un feu par nuit noire. Reste à ne pas oublier les marshmallows…

Romain Richez


ARKAN

KELEM

Overpowered Records

Death Atmosphérique

4/5

 

 

 

Il y a eu du remue-ménage chez Arkan ! Sarah n’est plus là et il a fallu combler ce manque… Pas grave, Manuel (The Old Dead Tree) est là et qui dit nouveau chanteur, dit changement d’horizon ! Quoi qu’il en soit, c’est une formation qui a su se renouveler tout en restant elle-même que nous avons rencontrée sur Kelem. Kelem est un album épique, dépaysant et raffiné qui ne cesse de surprendre. Sur « Kafir », toutes les ambiances s’imbriquent parfaitement et le groupe montre qu’il sait allier ses diverses influences. Gojira n’est jamais très loin ! Mais en dehors de la musique « à proprement parler » se joue également une tout autre dimension… Celle de l’engagement. Ainsi, il a été aisé de remarquer que le groupe a tenu à traiter des sujets qui lui sont chers comme le terrorisme dans « The Call » et « Beyond The War » et même « Nour » (qui a fait l’objet d’un clip). Plus qu’une véritable part d’âme, Arkan nous a offert là ce genre d’album qui ne s’oublie pas après la première écoute. Quoi qu’il fasse, l’auditeur ne restera pas indifférent !

Axl Meu


DARKEND

THE CANTICLE OF SHADOWS

Non Serviam Records

Symphonic Black Metal

4/5

 

 

 

Darkend, formation encore méconnue, évolue pourtant dans un Black Metal Symphonique depuis 2006. Ce quatrième opus signe ici l’album de la maturité, et même s’il ne révolutionne pas le style, il n’en est pas moins soigné que ce soit en termes de son ou de composition. Chaque titre transmet une atmosphère qui lui est propre, ce qui donne du relief à un album qui n’ennuiera pas l’auditeur, notamment grâce à des passages acoustiques ou au saxophone sur « A Precipice Towards Abyssal Caves (Inmost Chasm, I) » qui apporte une touche jazzy aussi surprenante pour le style que monstrueusement efficace. À noter cependant que même si Attila Csihar (Mayhem), Niklas Kvarforth (Shining), Sakis Tolis (Rotting Christ) et Labes C.N (Abysmal Grief) ont bien participé sur The Canticle of Shadows, il semble qu’il ne s’agissait ici que de marketing puisque même en tendant bien l’oreille, il nous est difficile de distinguer leur présence.

Mario Tfk


DAYSHELL

NEXUS

Post-Hardcore

Spinefarm Records

4/5

 

 

 

Fondé par l’ancien guitariste de Of Mice & Men, Dayshell a gagné en notoriété suite aux nombreuses premières parties qu’ils ont effectuées ! Aussi fût donc normal que le groupe signe Spinefarm Records pour son deuxième album, Nexus. Premier point, la pochette est particulièrement attractive, elle illustre une fleur sublimée des effets de lumière ! Cela pris à part, c’est la musique qui nous surprendra le plus. La modernité est au rendez-vous, qu’il s’agisse de la production ou des compositions. « A New Man » par exemple, est un titre très pop au même titre que « Car Sick ». Les breakdowns se renvoient la balle, et les éléments modernes contribuent au groove de l’album. Mais ce n’est pas tout ! Dayshell distille également un flux de passages assez déstructurés notamment sur « Digital Sand ». D’autres morceaux sont résolument Pop Hardcore dans l’âme comme « Spit The Face » et « Terrified », des moments très agréables ! On est en présence ici d’un groupe qui sait où il va, Nexus en est bien la preuve formelle !

Axl Meu


EKPYROSIS

THE TASTE OF SHADOW

Metal

Overpowered Records

4/5

 

 

 

C’est trois années après la sortie de son premier EP, Flowing Sand, qu’Ekpyrosis se décide à lâcher dans la nature son premier « vrai » méfait, The Taste Of Shadow. Tout est resté intact, et les Parisiens ont su enfoncer des portes déjà bien ouvertes en approfondissant leur travail sur les mélodies. C’est tout le quatrième titre, très progressif dans l’âme « Stuck In Mind » qui aura marqué la rédaction. Il faut dire que les lignes de basse se mêlent avec perfection aux solos de guitare ! Mais il ne faut pas réduire The Taste Of Shadow à ce morceau, et ce serait bien là une erreur. En effet, chaque titre délivre son petit lot d’énergie bien contrôlée comme l’illustre le sulfureux « Selfish Suicide » et le faux mid-tempo de « Smile Of Betrayal »… Partout en parcourant cet album, vous vous rendrez compte que le groupe a su condenser puissance et finesse pour nous délivrer un de ces albums qui fait plaisir. L’ultime reprise acoustique de « Flowing Sand » issu de leur premier EP finira sûrement par vous convaincre de l’authenticité de ce groupe ! À bon entendeur !

Axl Meu


GLENN HUGHES

RESONATE

Rock’n’Roll

Frontiers Music SRL

5/5

 

 

 

Tandis que le violet foncé de Deep Purple tire sa révérence, que Black Country Communion l’a fait depuis déjà quelques années tout comme California Breed, Glenn Hughes s’éclate toujours autant en solo ! Les guitares se réjouissent, les décibels acclament ce retour, mais surtout la basse frétille à l’idée de ressentir une nouvelle fois ses frettes caressées par The Voice Of Rock. Les attouchements prennent d’ailleurs le temps d’un intime manifeste pour réexposer une sublimation parfaite du Rock’n’Roll. Pour faire dans l’euphémisme, la musique se réjouit de ce Resonate et s’agenouille pleine de reconnaissance devant le récemment intronisé Hall Of Fame Of Rock’n’Roll. « Flow », « Heavy » ou « God Of Money » illustreront d’ailleurs ce qu’un soixantenaire te balance facilement dans les dents pendant que de ton côté tu essaies de te dépatouiller pour aligner trois accords… Pas la peine d’en annoncer plus, quand un aussi grand Monsieur compose, l’excellence prend forme et se manifeste instantanément. Un album à savourer, tout simplement !

Romain Richez


GOHRGONE

FINIS IXION

Great Dane Records

Death/Black

3/5

 

 

 

Comme il est difficile de s’aventurer dans un style comme le Death Metal, tant la concurrence est omniprésente. Voici ici Finis Ixion, nouvel essai des Parisiens de Gohrgone, groupe dont les paroles s’inspirent très fortement des mythologies anciennes. « Cursed Wind », la troisième piste, est parfaite pour une bonne partie de headbang. « Finis Ixion », le morceau titre, lui, démarre avec une intro planante et se voit joué en instrumental. Sur « Deception’s Cloud », on retrouve le schéma typique d’un morceau de Death Metal à savoir du Blast-Beat « en veux-tu en voilà ». La sensation de riffs qui se répètent se manifeste régulièrement… Certes, il est clair que nous ne sommes pas en présence d’un groupe qui a composé ses titres à la va-vite… Mais malgré tout, l’ensemble reste assez linéaire et moyennement évolutif. Il y a de bonnes choses mais pas vraiment de titres qui sortent du lot. Les puristes fans de Death Metal apprécieront le travail mais ceux qui sont moins friands de ce style passeront vite leur chemin. Choisissez votre camp.

Lucas Kindekens


MERCYLESS

PATHETIC DIVINITY

Kaotoxin

Death Old School

5/5

 

 

 

Trois ans après avoir publié Unholy Black Splendor, la question était de savoir si le groupe allait faire tout aussi bien en 2016 avec Pathetic Divinity ! Et pourtant ce nouveau méfait s’en sort haut la main ! Tout est carrément plus sombre que d’habitude… Mais c’est toujours aussi Old School et Max nous renvoie au début des années 90 quand le genre était à son apogée ! L’album, marqué par un caractère éphémère, dévoile des morceaux comme « My Name Is Legion » et « How Deep Is Your Hate ? », deux titres qui ont de fortes chances de s’imposer au Panthéon des classiques du groupe. Le doute n’est plus permis, Mercyless a publié l’album de cette rentrée 2016… Maintenant, il ne reste plus qu’à attendre la tournée anniversaire du groupe, et ces fameux gigs lors desquels seront au rendez-vous de nombreuses tranches de Pathetic Divinity ! Incroyable.

Lucas Lindekens


NIHILISM

BEYOND REDEMPTION

Death Metal Old School

Overpowered Records

3/5

 

 

 

Dans la catégorie « Je vous présente mon premier album », voici Nihilism, formation française formée à Thionville en 2009 ! Et c’est que la formation aura pris le temps de peaufiner son premier méfait ! Vite, on se rend compte de l’expérience des musiciens. Dans Beyond Redemption, rien n’est laissé au hasard et ces nihilistes balancent un Death Metal Old School parfois congru de touches modernes. En effet, il nous est arrivé de penser à Amon Amarth lorsque nous avons appréhendé pour la première fois le titre « The Old Tree Died », le growl très grave n’y est peut-être pas pour rien ! Musicalement parlant, ça suit derrière ! Le groupe varie les tempos et les ambiances au long de son album. L’acoustique solennelle de « ApXN » calmera le Metalhead dans ses ardeurs tandis que « A Will Be One » plongera l’auditeur dans une certaine obscurité malsaine. Le titre est bien plus lourd que le reste du corpus… Les fans de Death Metal Old l’aimeront.

Axl Meu


PHIL CAMPBELL AND THE BASTARD SONS

PHIL CAMPBELL AND THE BASTARD SONS (EP)

Hard Rock

UDR Music

4/5

 

 

 

Quand Mikkey Dee rejoint les Scorpions, Phil Campbell continue de se produire avec ses fils… Oui, la disparition de Lemmy Kilmister a perturbé le quotidien de ces musiciens, mais nous ne sommes pas à plaindre. C’est un guitariste bien inspiré que nous retrouvons sur ce premier EP. Phil Campbell nous propose ici cinq excellents titres de Rock ’n’ Roll, très Motörhead dans l’âme comme l’indiquent les deux titres « Spiders » et « No Turning Back ». La recette reste intacte. L’EP se clôt sur une ballade, le très reposant « Life In Space » qui n’est pas sans rappeler celles proposées par Led Zeppelin. Il propose une belle collection d’intonations vocales dans ce titre plus particulièrement, c’est chaud. Voilà un EP qui met du baume au cœur !

Axl Meu


RANGER

SPEED & VIOLENCE

Spinefarm Records

Speed Metal

3,5/5

 

 

 

Aujourd’hui, j’ai reçu par courrier une cassette du groupe Ranger, que je vais pouvoir écouter avec mon Walkman « autoreverse »…ah non pardon nous sommes en 2016, j’ai reçu un fichier que j’ai ensuite transféré sur mon Ipod. Pour ceux qui croyaient que le Speed Metal genre Helloween des débuts et Warning de la fin était mort, les Finlandais de Ranger viennent le ressusciter à grands coups de descente de batterie à 12 toms, riffs à 230BPM et voix plus haute que Rob Halford en forme ! Speed & violence propose 10 titres taillés dans le métal des 80’s avec le son, la qualité de jeu et l’humilité. Tous les codes du genre y sont, voire même débordent, c’est peut-être ce que l’on peut reprocher à Ranger. N’est pas Airbourne, 77, ou Violator qui veut !

Kal Tyson


RUINS

UNDERCURRENT

Dark/Death Metal

Listenable Records

3,5/5

 

 

 

Quatre ans après Place Of No Pity, Ruins livre un manifeste en huit actes à l’ambiance rétrograde noyant le tympan dans des vagues sombres entre Death du début des 90’s et Black norvégien. Alors même si le duo tasmanien a pris l’habitude de balancer ses gutturales en costard, il vient ici édifier un mémorial assez imposant et bien plus froid que ses prédécesseurs (« Rites Of Spring », « Symbols From Intent »). Et pour n’en retenir que l’essentiel, avec une pochette assez sobre et un son tout aussi humble, Ruins profite de son Undercurrent pour en revenir aux sources de l’extrême et injecter un jet métallique old school qui contentera autant les fans de Pestilence que des premiers tomes de Satyricon. Comme quoi, même sans les traditionnelles pochettes vantant les mérites du gore et de la sodomie à coups de crucifix, on peut pondre un disque correct en venant du pays des kangourous…

Romain Richez


WEAKSAW

THE WRETCHED OF THE EARTH

Modern Metal

LifeForce Records

3,5/5

 

 

 

Le Modern Metal est en vogue ! Pas mal de groupes essaient de mettre à jour les codes du Metal et il est certain que Weaksaw essaie d’en faire tout en autant. C’est du moins la fine impression que nous a donnée The Wretched Of The Earth, leur deuxième album ! L’album balance immédiatement dès le premier titre éponyme un mur de basse bien groovy, un titre ponctué par des moments de guitares hurlantes. Une chose est sûre, c’est que la rage et l’envie d’en découdre sont bien au rendez-vous sur cet album ! C’est une mentalité qui sera confirmée par le titre « XYZ », véritable point culminant de cet album ! Aura également été apprécié le fait que le groupe ne veuille pas trop faire preuve de technicité, les titres « The Expressionless » et « Admiral Cunt » sont honnêtes, et bénéficient toutefois d’une brutalité sans bornes qui fera des émules dans la foule. Et forcément, on en redemande.

Axl Meu

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