Rendez-vous incontournable des amateurs de « gros son » de France et de Navarre, le Motocultor reste toutefois en danger et a dû s’en remettre à la générosité de ses festivaliers pour que cette nouvelle édition ait finalement lieu. Yann Le Baraillec, l’organisateur de l’événement, s’est donc exprimé le 20 août dernier sur l’avenir de son festival dans le cadre d’une conférence de presse, et bonne nouvelle…
« Il y aura un Motocultor 2018 » affirme le président de l’association d’entrée de jeu. Mais cela ne veut pas dire que « le festival est sorti d’affaire ». Le crowdfunding (les donateurs ont été vivement remerciés, NDLR) a permis aux éditions 2017 et 2018 d’être maintenues, mais tout se jouera au niveau des sponsors et des partenariats publics et privés pour la suite. Les recettes restent faibles et peinent à éponger la dette qui s’est accumulée ces dernières années. Yann le Baraillec a dès lors remercié les fans de musiques (extrêmes ou pas) qui se rendent au festival régulièrement. La jauge a néanmoins baissé cette année. L’événement a attiré quelque 18 000 personnes en trois jours, soit 6000 par jour.
Pourquoi ? Car l’édition 2017 ne devait pas voir le jour, et une fois la bonne nouvelle annoncée, l’entreprise a mis du temps à se mettre en marche, notamment en ce qui concerne la programmation des groupes. « Il nous faut annoncer les groupes à l’avance pour ainsi concurrencer les autres festivals, on imagine que des festivaliers en attente sont partis ailleurs… ». Les organisateurs se réjouissent néanmoins d’avoir annoncé quelques brûlots à quelques semaines du festival : « On a ajouté Kreator, Eluveitie et d’autres gros noms à quelques semaines du festival, cela a sûrement convaincu les gens de se rendre au festival ». Anticiper, le mot d’ordre est donné. Pour rassurer les journalistes, la tête du festival a annoncé que : « deux noms ont déjà été confirmés et que deux autres le seront la semaine prochaine ». Ils seront annoncés dans les semaines à venir.
Concernant l’édition 2017, plusieurs points sensibles ont été relevés, notamment l’absence de point d’eau sur l’ensemble du site, ce qui a amené l’organisation à rendre l’eau accessible au niveau des bars. Les bénévoles, les personnes qui font vivre le festival, n’ont pas été reçus comme il l’aurait fallu, et Yann Le Baraillec en est conscient, il nous explique : « Ces bénévoles font vivre le festival, nous faisons de notre mieux pour bien les accueillir, mais il s’avère que nos efforts n’ont pas porté leurs fruits… ». En effet, les bruits ont couru au sujet d’une certaine négligence à ce niveau (notamment en ce qui concerne le ratio de nourriture et le manque de cohésion, NDLR). Le planning n’aurait été fixé que sur place. C’est donc toute une armée de bonnes mains qui s’est retrouvée à improviser sa tâche au dernier moment dans des conditions discutables.
Néanmoins, Yann Le Baraillec, de même que la maire de St Nolff (qui a pris la parole en fin de conférence), Nadine Le Goff-Nardec, sont satisfaits de l’ambiance générale du festival et des perspectives qu’il offre. « On a ajouté une petite scène, ‘’la Mobil Jam’’ sur le camping le jeudi soir, elle a permis à dix jeunes groupes de se produire. Nous avons également mis à disposition quelques ‘’foodtrucks’’ dans l’enceinte du festival afin de varier les repas ».
Aujourd’hui, malgré un bilan plutôt positif, l’avenir du festival reste tout de même incertain. Seul le temps nous dira si Yann Le Baraillec et son équipe réussiront à sortir la tête de l’eau et à pérenniser un festival qui le mérite amplement.
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