RADIO MOSCOW

NEW BEGINNINGS

Rock Psychédélique

Century Media

4/5


Les années 2000 sont souvent ‘’synonymes’’ de « revival ». Parmi ces « révolutions » musicales, aucun style n’a été laissé-pour-compte… Le Classic Rock, le Heavy, le Thrash… Tout y passe et tout un tas de nouvelles formations vantent un état d’esprit particulier, dont certaines se refusant toutes magouilles et manipulation auditive. 

On revient aux choses naturelles. En 2017, on peut compter sur quelques formations telles que Blues Pills qui, par un tour de force respectable, sont parvenues à véhiculer cette nouvelle tendance Rock 70’s. Radio Moscow, visitant quelques pays depuis quelques années, n’est pas en reste puisqu’il a réussi à signer chez Century Media au bout de son sixième album, New Beginnings.

Trois ans se sont écoulés entre la réalisation de Magical Dirt et New Beginnings, mais le groupe n’a pas changé son fusil d’épaule. Il distille un Rock psychélique de très bonne facture, nous rappelant les plus grands du genre tels que les Hawkwind, Cream, les MC5 et Jimi Hendrix. Dès lors, ne comptez-pas sur eux pour dépasser les 70’s. Tout reste primitif. La production nous convie à un petit voyage dans le temps. Elle est efficace, naturelle, sans artifice et laisse entrevoir des musiciens qui prennent du plaisir à saisir leurs pédales d’effets.

Un véritable travail en amont a été effectué pour rendre justice aux compositions du groupe. Elles sentent à la fois la mesure et la démesure. À l’instar du titre « No One Knows Where They’ve Been » (qui s’inspire énormément du titre « Foxy Lady » de Jimi Hendrix), les compositions mettent en exergue des structures qui ont été établies à l’avance, pour ainsi laisser libre court à l’imagination des musiciens lors de l’interprétation des solos. Écoutez les passages instrumentaux sur « Pacing » et « Dreams ». Ça sent à la fois l’improvisation et la débauche. Cet ensemble de « fourre-tout » généralisé défend un groupe qui parvient toujours à retomber sur ses pattes.

Pour intensifier son voyage, Radio Moscow a donc agrémenté ses pistes de guitares d’effets aussi divers que variés. La voix de Parker Griggs n’est pas en reste. Elle a subi le même traitement que celle de Jim Heath sur «  Psychobilly Freakout » de Reverend Horton Heat. Tout est authentique et cette fameuse production inculque un effet rétro pas trop dégueulasse. Néanmoins, ne comptez pas sur Parker Griggs pour augmenter sa présence, du moins en ce qui concerne le chant. Le power-trio donne plus de place aux instruments. Pour preuves, « Woodrose Morning » et « New Skin » ont totalement boycotté le chant.

La guitare tient une importante place dans ce recueil. C’est à elle qu’on doit le riffing groovy de « New Beginning » et de « Deceiver » (toujours pleine de wah-wah) plaqué d’entrée de jeu, les parties sifflotées de « Woodrose Morning », de « Pick Up The Pieces » (très atmosphérique au passage), de « Dreams », les parties qui accompagnent le clavier (très fin) sur « No One Knows Where They’ve Been »… Bref, c’est elle qui mène le jeu, et personne d’autre !

Pas de réelle découverte avec ce nouvel album ! New Beginnings consolide les efforts d’un groupe, qui avec le temps, finira par s’imposer sur tous les festivals de Hard Blues psychédélique. 

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

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