Vingt sept ans de carrière, une montée en puissance indéniable, un perfectionnement croissant, Septicflesh nous revient enfin avec un dixième album, Codex Omega ! On en discute avec Sotiris V, en perspective de la release party de l’album au Fall Of Summer 2017. 

Propos de Sotiris recueillis par Elise Formanczak et Céline De Beer Wozniczka


Bonjour ! Pouvez-vous nous parler de votre nouvel album, Codex Omega, et des thèmes qu’il aborde ?

On y trouve une grande variété de thèmes. Par exemple “Enemy Of Truth” et “Portrait Of A Headless Man” concernent l’époque moderne et les nouveaux moyens de développer l’asservissement mental afin que les grands états aient un meilleur contrôle sur les masses. “Dante’s Inferno” parle du chapitre du fameux classique “La Divine Comédie” où Dante décrit sa descente dans les 9 cercles de l’Enfer. “Trinity” et “Faceless Queen” sont plus obscurs et ont diverses références occultes. Quant à “Codex Omega”, c’est le titre du troisième et dernier testament, l’anti-bible. J’ai fait un jeu de mot à travers l’album et la majorité des titres des chansons ont un ou plusieurs mots en lien avec la religion comme « martyr » « church », « gospels »….

Cette fois vous avez enregistré votre album avec Jens Bogren. Comment cela s’est-il passé ?

Il était en haut de notre liste. Nous voulions avoir un son plus organique, plus naturel, et c’est le meilleur pour ça. Ça a vraiment été facile de travailler avec lui, il a très vite compris ce que nous voulions, et nous avons atteint l’objectif recherché après quelques tentatives seulement. C’est vraiment un exploit mené à bien grâce à lui.

« Dante’s Inferno » est le premier titre du nouvel album. Pourquoi avoir choisi cette thématique pour introduire votre album ?

Lorsque Seth m’a présenté certaines compositions sur lesquelles il avait travaillé, pour je ne sais quelle raison mon esprit a dérivé vers la “Divine Comédie” et ce fut comme un déclic. De plus, c’est une très bonne chanson pour commencer un album, car il y a l’intro, puis le ton devient vraiment menaçant et épique.

Sur Codex Omega, nous retrouvons à nouveau les orchestrations majestueuses qui mêlent la musique classique et la musique extrême. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre collaboration avec le Filmharmonic Orchestra de Prague ?

C’est notre quatrième collaboration avec le Filmharmonic Orchestra de Prague et ça montre à quel point nous sommes satisfaits de leur performance. Je précise que l’orchestre ne participe pas à la composition de nos albums. 100% de notre musique est composée par les membres de Septicflesh. Christos Antoniou retranscrit ce dont nous avons besoin afin que cela soit joué par l’orchestre, et il supervise l’opération.

Dans Codex Omega, on retrouve toujours cette puissance du Classique, mais également plus de guitares que dans les derniers albums.

Comme Chris est bien occupé avec l’arrangement de l’orchestre, moi et Seth sommes responsables de la grande majorité des riffs et des mélodies de guitares. Krimh, notre nouveau batteur, a également contribué à ces riffs. Nous avons décidé d’étendre la place des guitares dans ce nouvel album. En plus d’utiliser la guitare électrique, j’ai décidé de tester pour la première fois la guitare électro-acoustique 12 cordes. Et cela a apporté un nouveau ressenti « médiéval » dans les chansons pour lesquelles elle a été utilisée.

L’artwork est vraiment réussi, et réalisé à nouveau par Seth. Pouvez-vous nous en parler ?

Seth aime créer d’intenses images avec des contrastes importants et une signification incroyable. Dans le cas de notre nouvel album, la figure principale, que l’on appellera The Faceless Queen/La Reine Sans Visage, a un visage rond comme un ventre. À la place du cerveau, on peut distinguer un petit bébé innocent. Si vous lisez le prologue de la chanson “The Gospels Of Fear” et que vous regardez à nouveau la pochette, peut-être y verrez-vous une toute autre perspective… 

Vous travaillez actuellement sur une tournée en Amérique Latine avec Fleshgod Apocalypse cet automne. Ce n’est pas la première fois que vous jouez avec eux. Quelles sont vos relations avec ce groupe italien ?

Nous sommes comme des frères et, bien sûr, ce sont de fantastiques musiciens ! En plus, ils combinent des éléments symphoniques au Metal extreme, et pour ceux qui aiment ce genre de musique, c’est un très bon « package »!

Nous aurons la chance de vous voir le 9 Septembre au Fall Of Summer Festival à Torcy. Pourquoi avoir choisi ce festival pour votre Release Party ?

La date était parfaite vu que l’album est sorti le 1er septembre. En plus, la France est comme notre deuxième pays. Les labels français comme Holy Records par le passé, et maintenant Season Of Mist, ont joué un rôle important dans la promotion du groupe tout au long de son histoire. Nous avons énormément d’amis et de fans français… Ça coulait donc de source.

Vous devez regorger d’anecdotes en 27 ans de carrière… L’une d’elles vous a particulièrement marqués ?

En effet… Par exemple, je me souviens de la première fois où nous avons rencontré Fredrik Nordström pour l’enregistrement de Revolution Dna. Nous sommes arrivés en Suède de nuit après de nombreuses heures de vol, et donc la première chose que je voulais faire était de me reposer un peu. Fredrik nous a laissés dormir seulement quelques heures puis nous a réveillés en plein milieu de la nuit. Il nous a dit qu’il avait une surprise pour nous et qu’il fallait le suivre. Il nous a fait monter sur son petit bateau et nous a emmenés sur une toute petite île où se trouvait une prison abandonnée. Lorsque nous avons posé le pied à terre, il nous a dit qu’il nous abandonnait là et s’est mis à hurler de rire! Évidemment c’était une blague. Il m’a donné un vieux chapeau typique des vielles prisons comme cadeau. Et bien, c’était vraiment bizarre et drôle à la fois. J’ai gardé ce chapeau en souvenir.


Septicflesh, c’est : 
Seth Siro Anton – Chant & Basse
Christos Antoniou – Guitares & Orchestration
Sotiris Anunnaki V. – Guitares & Chant clair
Kerim “Krimh” Lechner – Batterie & Percussions
Discographie :
Mystic Places of Dawn (1994)
Esoptron (1995)
Ophidian Wheel (1997)
A Fallen Temple (1998)
Revolution DNA (1999)
Forgotten Paths (the Early Days) (2000)
Sumerian Daemons (2003)
Communion (2008)
The Great Mass (2011)
Titan (2014)
Temple of the Lost Race – Forgotten Path (2015)
Codex Omega (2017)

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