Pour ceux et celles d’entre nous qui ne connaissent pas encore Shrapnel, à savoir que le combo est originaire de Norwich, bourgade située sur une île de l’autre côté du Channel dans le Comté de Norfolk (Angleterre). Formé en 2009, le quintette donne vite des signes de vie avec deux EPs qui sortiront à un an d’intervalle. No Saviours en 2009 et The Devastation To Come en 2010. Quatre ans plus tard et fort d’une signature sur le cultissime label anglais Candelight Records ( Onslaught, Ihsahn, Entombed, Emperor, Opeth, Insomnium…) Shrapnel délivre son premier LP The Virus Conspires. Sorti il y a quelques jours, leur deuxième album Raised On Decay distille toujours la bonne parole du Thrash Metal dont le combo se réclame.
The Virus Conspires avait à l’époque secoué le monde du Thrash tant cet album évoquait le meilleur du style dans les années 80/90. Pour ma part, c’est surtout du côté de Death Angel que je voyais les principales références mais aussi chez les Allemands de Mekong Delta pour l’approche d’un Thrash très technique.
Avec Raised On Decay, le combo reprend les choses dans la continuité de son premier skeud. La structure des titres et le riffing complexe sont toujours bien ancrés dans le Thrash “Old School” qu’ils affectionnent mais Raised On Decay propose des éléments neufs, de qualité dont The Virus Conspires n’était pas encore pourvu (ou peu). C’est notamment au niveau des ambiances que se fait la plus grande avancée. Elles se font plus lourdes, plus malsaines amenant une touche musicale aux sonorités plus Death Metal, comme sur « Pariah », ou « Choir Of Wolves » (et son intro à la Sabbat). Le chant est à l’avenant proposant une palette plus grave à la limite du growl sur quelques passages, renforçant pour le coup la richesse stylistique de Raised On Decay.
Cet apport est vraiment bien pensé et finement amené car la musique de Shrapnel n’en pas du tout dénaturée. Bien au contraire, c’est comme si ces éléments avaient toujours été sous-jacents, attendant patiemment leur éclosion. C’est chose faite et, associé à la haute technicité des musiciens, le rendu des titres n’en est que plus prenant. Les solos tapent juste, toujours pertinents ceux-ci ponctuent des titres qui vont droit devant, ultra efficaces et percutants. Avec « 1.0.1 » (aux sonorités proches de Slayer dès l’intro), « Hollow Earth », « Jester » ou « Raised On Decay », Shrapnel prouve qu’il n’a rien perdu de son efficacité. Les musiciens envoient grave, ça joue et le quintette est là pour en découdre durant les onze titres de l’album. Petit final en guise d’hommage avec la reprise de l’ « Antichrist » de Slayer.
Vous l’aurez donc compris Shrapnel frappe de nouveau fort avec ce deuxième album. Raised On Decay est taillé pour le live. La puissance des titres fera mouche et déroulera la set-list sans anicroche. La fluidité des compositions est omniprésente, c’est puissant, rapide, ultra-précis et avec une production de cette qualité, nul doute que cet album se placera bien vite sur les platines de fans avides d’headbanging et de furia auditive. Avec un tel représentant le Thrash a encore de belles heures à vivre et son histoire continuera à s’écrire longtemps, très longtemps comme celle de Shrapnel.
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