Trio énergiquement Rock ’n’ Roll, BullRun (avec un « B » et un « R » majuscules) enjambe le premier canasson venu tout en empoignant aussi bien une gratte qu’une bouteille ou qu’un lasso pour distiller un Hard teinté Metal mais surtout certifié Sudiste. Comme les Daltons, BullRun en a dans le slibard et se laisse aisément voguer au son de décibels piquants comme un cactus, lourds comme coyote rassasié et flottants comme les jupons transparents de plus d’une milady. Alors ribambelle de cowboys ou non, tandis que Gäel Berton s’exerçait sans doute à se frotter le manche (de guitare hein !) et que Mark Dezafit prenait soin de ses peaux et cymbales, le troisième luron de la bande, Rémy Gohard, délaissait sa basse et son micro pour répondre à quelques questions. Bref, embarquons pour l’interview 100% Hard d’une bande d’adeptes des saloons venus tout droit du « Sud Seine et Marne »…
Propos de Rémy Gohard recueillis par Romain Richez.
Pour les deux traditionnelles questions de début d’interview : comment va BullRun et qui est BullRun ?
BullRun se porte à merveille ! Notre EP, Dark Amber, a été plus que très bien accueilli par le public ainsi que par la presse et, grâce à lui, les dates commencent doucement à se profiler. Pour la petite histoire, le groupe s’est formé fin 2011 et était initialement composé de Mark à la batterie et de moi-même à la basse et au chant. Nous venions tous les deux d’une ancienne formation et voulions partir sur de nouvelles bases. Par la suite, nous avons très vite recruté Gaël à la guitare, ce qui n’a pas été très difficile étant donné que nous le connaissions depuis nos années lycée. Quoi qu’il en soit, d’un point de vue musical, on peut dire que nous proposons un gros Hard Rock teinté Metal.
Avant de se pencher véritablement sur le son, pourquoi « BullRun » ? C’est pour annoncer que la musique que tu t’apprêtes à écouter est comparable à un bœuf qui t’arriverait en pleine tronche ?
Il y a un peu de ça ! (Rires) Mais l’origine exacte du nom vient de ma passion pour la guerre de Sécession. Il s’avère que « Bullrun » est le nom de la première bataille de ce conflit. Nous trouvions ce nom et cette explication plutôt originaux. Et comme nous voulions un nom assez court et concis, « BullRun » faisait parfaitement l’affaire.
Musicalement, pourquoi avoir fait le choix de ce Hard bien Sudiste ?
Aussi surprenant que cela puisse paraître, à la base, BullRun devait être un groupe de Blues Rock Sudiste un peu typé Lynyrd Skynyrd. Mais au fur et à mesure des compos, la saturation a pris une place de plus en plus importante et le tempo s’est mis à augmenter lui aussi. Le style du groupe est donc devenu naturellement plus lourd et est donc devenu ce qu’il est aujourd’hui. Mais peu importe, nous jouons avant tout la musique que nous aimons et qui nous plaît !
D’ailleurs, en parlant musique qui plaît, dans ses influences, BullRun cite Motörhead, Metallica, Motörhead, Metallica et encore Motörhead et Metallica. Mais surtout, et de façon plus surprenante, The Offspring…
Même si cela ne se ressent plus trop aujourd’hui, les premières compos de BullRun étaient relativement influencées par The Offspring ! Quant à Motörhead et Metallica, c’est le fruit des retours que nous avons eu auprès du public et de la presse. Il faut croire que dès qu’un groupe sonne assez lourd, ce sont les deux groupes qui viennent de suite en tête…
Plus sérieusement, BullRun a récemment sorti son premier EP, Dark Amber. Sachant que le groupe s’est formé en 2011, pourquoi avoir attendu près de six ans avant de faire le pas de l’EP ?
Comme je te l’expliquais tout à l’heure, BullRun s’est formé en 2011. À cette époque, nous avions fait le choix de composer pendant plus d’un an avant de nous montrer en live. Après quelques concerts, nous avons très vite décidé qu’il fallait que nous proposions quelque chose aux gens venus nous voir en concert, une sorte de « souvenir ». Nous nous sommes donc lancés dans l’enregistrement d’une maquette « home-made ». Dans l’idée, cette maquette devait regrouper douze titres et sortir en 2014, dans un but principalement promotionnel. Mais très vite, notre musique a évolué, mûri, tout comme le groupe et nos exigences ont pu évoluer. C’est pourquoi, ce premier projet de maquette est rapidement tombé à l’eau. Suite à cela, au début 2016, nous avons commencé à enregistrer des pré-maquettes de ce qui était désormais notre son, ces pré-maquettes allant vite devenir celles de Dark Amber.
Dark Amber renferme 6 titres. Comment pourrait-on décrire ces derniers à un sourd ou à quelqu’un qui s’apprête à les entendre pour la première fois ?
Pour faire écho à ce que tu avançais sur l’origine du blase, « BullRun », Dark Amber est semblable à un train lancé à pleine allure que tu te prendrais en pleine face. Sur Dark Amber, nous avons essayé au mieux de retranscrire l’énergie dégagée lors de nos concerts et d’y inclure notre univers ainsi que nos influences.
Comment s’est déroulée la collaboration avec Symheris et Jelly Cardarelli pour Dark Amber ?
Du pur bonheur ! Je pense que le groupe sera unanime pour affirmer que nous n’avons pas vu le temps passer. En deux semaines, tout était dans la boite ! (Rires) Pour répondre plus sérieusement, pour n’importe quel groupe, le studio est toujours plus ou moins une épreuve. Et, bien évidemment, BullRun n’échappe pas à la règle ! Nous avons cependant été très bien entourés et disons que Symheris et Jelly nous ont pris en main en plus de nous avoir fait un super son. Bref, ils nous ont apporté énormément !
Finissons-en avec ce premier EP par la question « bateau » du jour. Quel titre de Dark Amber vous tient le plus à cœur ?
Facile ! La réponse est dans la question puisque « Dark Amber » est notre titre fétiche. Il est le mieux placé pour représenter l’univers du groupe et son style musical le plus fidèlement possible. Si les nouvelles oreilles ne devaient se contenter que d’un seul titre de BullRun, ce serait celui que nous leur recommanderions !
La question « gros boulard » cette fois : finalement BullRun c’est sponsorisé par les clopes, le whisky voire les bastons entre bonhommes ?
On aime bien les bastons entre filles aussi ! Clopes et whisky, ça me paraît en effet un bon petit duo pour profiter tranquillement de notre EP. (Rires)
Pour retrouver une pointe de sérieux, BullRun était récemment à l’affiche du Fertois Rock In Fest avec, entre autres, Manigance, ADX, Drakkar etc. C’était comment ?
Impressionnant mais génial ! C’était vraiment une très belle expérience de se retrouver devant un public Metal et surtout de jouer la même journée que des « Grands » de la scène française. Nous avons eu le plaisir de faire découvrir notre EP à des personnes qui n’avaient certainement aucune idée de qui nous étions. Alors c’était vraiment super !
Pour rester dans cet esprit live, comme n’importe quel groupe de Hard Sudiste qui se respecte, j’imagine que vous avez un rituel avant d’entrer en scène et de dégainer les décibels ?
Même pas… Mais j’avoue qu’il serait temps de trouver un truc sympa avant de rentrer sur scène ! Mais je ne serai pas surpris que certains membres du groupe soient déjà du genre à mettre des chaussettes porte-bonheur avant chaque show. (Rires)
Sinon, déjà des visions, souhaits et rêves de l’« après » Dark Amber ?
Continuer à faire découvrir notre musique sur scène et faire des rencontres passionnantes, bien sûr ! L’après Dark Amber passe également par un nouvel EP d’ici fin 2018, mais je n’en dirai pas plus pour le moment !
Comme toutes les bonnes choses ont une fin, je vous laisse le dernier mot…
Merci pour cette interview et pour le soutien. Et bien sûr, on espère vous voir tous très vite lors de notre prochain passage sur les planches !
BullRun, c’est :
Rémy Gohard : Basse & Chant
Gaël Berton : Guitare
Mark Dezafit : Batterie
Contacts :
https://www.facebook.com/BullRunOfficial/
http://www.bullrunofficial.com/
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