#TouchePasÀMonUnderground, le principe est simple, une semaine sur deux, un groupe de la scène underground des Hauts-de-France pourra s’exprimer ! Cette semaine, c’est le groupe Nobody’s qui s’est prêté au jeu !
Propos de Igor Dupont (guitare) recueillis par Axl Meu

Salut ! Comment vous portez-vous ? Votre premier EP vient juste de voir le jour… Alors, ça fait quoi d’avoir enfin un objet à défendre ? 

Salut, je vais bien ! Pour répondre à ta question, nous parlons plus d’une démo que d’un EP. Pour nous, la démo était un stade essentiel avant l’épreuve, que nous considérons comme quelque chose de plus développé et de plus abouti qu’une démo. Quoi qu’il en soit, ce premier jet est de la pure auto-production, pas de passage en studio, ni de grosse post-production derrière. Le tout a été fait sur le vif avec les moyens du bord. On a quand même quelques amis qui nous ont aidés comme Valentin Cuvelier, qui s’est chargé du côté « enregistrement ». Nous voulions quelque chose de brut, mais avant tout quelque chose qui nous ressemble. Et nous sommes très contents du résultat ! D’ailleurs, il faut avouer que ça fait quelque chose de tenir son premier CD entre ses mains. C’est une sorte de récompense !

Vous distillez sur cet EP un Rock chanté en français. Il y a encore des Rockers qui chantent en Français en 2017 ? Trust ? Vous ? 

(rires) Trust ?! On n’est pas tellement Trust. En revanche, nous nous inspirons bien plus de No One Is Innocent ou de Tagada Jones, même si Noir Désir n’est jamais très loin. Le Français s’est imposé naturellement chez Nobody’s. Nous véhiculons des messages par le biais de nos paroles. Elles sont parfois engagées comme sur “Mises En Scène” et “Conteste” ou plus nuancées comme sur “No Stress”. Et nous avons envie que ces messages passent et soient compris par le plus grand nombre. En plus, notre accent anglais est atroce ! (rires)

Votre musique est très Rock, elle met en avant des guitares sans effet… C’est voulu. Pourquoi ? 

Oui, tout-à-fait ! En quelque sorte, nous voulons privilégier ce côté brut et énergique. Ce que Nobody’s aime le plus, c’est la scène. Et donc forcément, on veut que ça envoie, si les textes sont hargneux, il faut que l’instrumental le soit aussi. Souvent les compositions viennent de l’instrumental !

Votre démo s’intitule Mises En Scène. Le Rock est-il une « mise en scène » pour vous ? 

Non. Quoi que… Certains ont une image purement préfabriquée… Mais, ce n’est pas notre cas ! (rires) Mises En Scène est plus en rapport à la manipulation du monde moderne, la désinformation, la corruption politique. Tout ça, ça nous révolte ! Tu sais, tous ces faux-semblants et ceux qui nous bourrent de crâne. D’ailleurs, nous nous sommes bien amusés à mettre toute cette symbolique dans la pochette de la démo via quelques petits détails.

Pouvez-vous me parler un peu plus de la conception de cet EP ? Avez-vous eu du mal à le mettre en boite ? 

C’était difficile et surtout stressant ! C’était une grande première pour nous. Nous n’avions jamais enregistré et voulions avant tout montrer ce que nous avons dans le ventre, tout en gardant du lourd sous le coude pour un futur EP. Il faut ensuite ajouter à cela que tout a été fait en auto-production avec pour seul budget le pressage des CDs. Même le clip de « No Stress » est « fait-maison » dans notre local de répétition. Il a été filmé avec mon téléphone portable ! (rires) Mais on aime ça, on bricole, on avance petit à petit.

Où pourrons-nous vous voir jouer par la suite ? Ce n’est pas trop dur pour vous de trouver des salles où se produire ? 

Nous avons enchaîné quelques dates pour la sortie de la démo et avons eu la chance d’être passés au Biplan. Vous pourrez nous retrouver le 28 octobre au Petit Badau à Loos, le 10 novembre au The Liverpool à Valenciennes et le 6 janvier au Midland à Lille. Sachant que d’autres arrivent, notamment sur Arras et sur Roubaix. Nous continuons de booker des dates, ce n’est pas si difficile sur la métropole.

Pour vous, le plus dur est de trouver un endroit où se produire ou de trouver le public qui va avec ? 

Trouver le public. Premièrement parce que le français freine pas mal de gens et deuxièmement parce qu’il faut du temps pour se faire entendre. Il faut attendre que le public soit motivé à venir te découvrir en live. Nous avons fait nos armes sur Lille, aujourd’hui, le défi désormais est de réussir à jouer au delà de sa propre ville !

Pourquoi les gens devraient-ils s’intéresser à vous ? 

Parce que la découverte éveille l’esprit ! (rires) Certains aimeront le son de la guitare saturée, d’autres les textes ou le cul du bassiste, qui sait ! Il ne faut pas s’arrêter à l’étiquette d’un groupe, il faut le voir jouer et ressentir son énergie. Beaucoup de gens sont venus nous voir à la fin du live et nous dire : « Le français, à la base, c’est pas mon truc. Mais là j’ai kiffé ».

Pour contacter : https://www.facebook.com/nobodys.groupe/

Pour écouter :

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

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