En août dernier, Toter Fisch a fait une bien belle impression au Motocultor Festival. Il faut dire que leur navire a retourné les flancs de la Dave Mustage. Et il se trouve que ces pirates, forts d’un premier album, Yemaya, feront escale à Lille ce week-end dans le cadre du Treola Winter Fest qui aura lieu au Bobble Café ! L’occasion pour nous d’en savoir un peu plus sur la formation.

Propos de Romain et Pierre recueillis par Axl Meu


Salut ! La rédaction avait pu vous rencontrer à l’occasion du Motocultor Festival ! Comment allez-vous depuis ? 

Romain : Salut ! Ça va ! Nous avons pas mal de dates en préparation pour 2018 et avons commencé à travailler sur le successeur de Yemaya.

Le Motocultor… D’ailleurs. Parlez-moi en ! C’était comment ? Le public était sacrément réactif ! 

Romain : Ce fut une chance incroyable pour nous que de jouer sur la scène principale du Motocultor Festival devant un public qui a foutu un sacré bordel ! Merci aux bénévoles, ils ont grave assuré !

Pierre : Vu de la scène, c’était une véritable marée humaine… Ce qui est très impressionnant et très appréciable pour des pirates comme nous !

Vous y avez interprété quelques titres de vos premiers EPs et surtout de votre tout premier album, Yemaya. Parlez-nous un peu de votre musique… C’est du Folk, mais pas que ! On parlera de Pirate Metal, mais il est totalement différent de celui proposé par Alestorm. On est quand même très loin de l’ambiance festive de ces derniers. Chez vous tout a l’air d’être plus sombre, non ? 

Romain : Merci de le dire. Bien que nous respections et apprécions dans son ensemble la musique d’Alestorm, nous préférons définir notre musique comme du Folk Metal, ayant pour thématique la piraterie, plutôt que comme du « Pirate Metal ». Notre musique reste assez festive, mais est avant tout sombre et violente avec des influences Black et Death.

Pierre : On est tous fans de Metal extrême et ça se ressent. Néanmoins, on garde un coté « joyeux » comme sur « Back To Nassau », mais on aime surtout ajouter quelques passages épiques ou plus violents dans nos morceaux. Même dans les morceaux les plus « dansants », tu trouveras un passage qui dénote du reste, car il est plus violent ou plus sombre.

Parmi les morceaux qui se détachent clairement de ce premier album, il y a « Mami Wata ». Et Jen Nyx (Noein, Volker…) apparaît sur ce morceau… Parlez-nous un peu de ce featuring et de ce morceau…

Romain : Ce morceau narre la rencontre qu’on a faite avec la divinité Mami Wata afin de devenir immortels. Nous recherchions une voix féminine agressive, typée « sorcière », qui puisse jouer ce rôle. Nous avons donc demandé à Jen Nyx de Volker de venir assurer les parties de chant, ce qu’elle a fait avec talent et enthousiasme ! On a fait un clip de ce morceau… Il a été tourné le 18 mars dernier au cours de notre Release Party !

Pierre : Pour moi, ce titre, c’est à la fois le plus violent et le plus Folk de tous… Et clairement mon préféré !

Yemaya est un concept album… Il y a un prologue et un épilogue, mais quelle est sa thématique centrale ? 

Romain : Yemaya fait suite à notre EP Blood, Rum & Piracy. Nous avons connu la peur de l’échec et la peur de la mort suite à notre combat contre la Buse. Ce sont des sentiments qui avaient déjà été évoqués dans le titre « A Night Over The Ocean » par exemple. Sur Yemaya, nous sommes à la recherche de l’immortalité. C’est un voyage qui nous mène à Mami Wata, une divinité vaudou, qui nous accorde pour finir cette immortalité au prix de la perte de nos sens, de nos sentiments et de notre humanité en somme.

Un instrument est particulièrement au centre dans cet album, c’est l’accordéon… Pourquoi l’avoir mis autant en avant dans votre musique ? 

Romain : Nous avons choisi de mettre cet instrument en avant, car il colle particulièrement bien à l’univers « pirate ». Nous avons la chance d’avoir Jérémy dans le groupe ! C’est lui qui apporte cette touche mélodique aux morceaux. Son instrument se fond dans la brutalité du reste du groupe et donne ainsi ces aspects festifs et violents à la fois.

Pour un premier album, vous avez opté pour ce qui se fait de mieux en termes de producteur, du moins, dans le Death et les musiques extrêmes. C’est HK du Vamacara Studio qui s’est chargé de vous… 

Romain : Oui, comme tu le dis, c’est le meilleur dans tout ce qui se fait en termes de musiques extrêmes ! Nous l’avons aussi choisi pour des questions de proximité… HK est un passionné de musique… Il fera tout ce qu’il peut pour aider un groupe à sortir le meilleur de lui-même, qu’il soit amateur ou professionnel ! Depuis, HK continue de nous suivre et de nous épauler, ce qui est très appréciable et gratifiant pour nous !

Le groupe a également misé sur un artwork de qualité. Qui s’en est chargé ? 

Romain : Pour cet artwork, nous avons fait appel à un artiste de chez nous, Liith. Les photos ont été prises par Lucie Arnaud et le livret a été réalisé par mon frère, Clément Nobileau. Nous apportons une attention toute particulière aux visuels de nos CDs, car ils font partie intégrante de l’univers que nous essayons de développer.

Toter Fisch en live, c’est également un concept à lui tout seul ! Vous êtes de vrais pirates… Tout laisse à croire qu’une véritable bataille a lieu sur scène ! 

Romain : Merci ! Nous nous efforçons d’avoir un visuel fort afin de prendre à fond notre rôle de pirate. J’imagine que ça peut porter à sourire ou paraître kitsch tous ces décors et costumes, mais ça ne serait vraiment pas pareil sans…

Pierre : Porter un costume, c’est assumer un rôle… Et même si le personnage en question est très proche de notre véritable identité, il se permet plus de choses. Il a plus de prestance aussi.

On vous reverra ce samedi dans le cadre du Treola Winter Fest à Lomme ! Qu’attendez-vous de l’affiche ?

Romain : Nous sommes fiers d’y figurer ! Le line-up est excellent, l’organisateur est sûrement un passionné. On va passer un super weekend à n’en point douter ! Nous avons en plus appris très récemment qu’il s’agira malheureusement d’un des derniers concerts des Lappalaïnen, donc c’est l’occasion de profiter avec eux une dernière fois… Nous sommes à la fois contents de revoir des connaissances et curieux de rencontrer ceux que nous ne connaissons pas encore !

Heretik Magazine est un média qui met principalement en avant les groupes de la scène locale des Hauts-de-France. Qui connaissez-vous par chez nous ? 

Romain : Nous connaissons Lappalaïnen avec qui nous avons déjà partagé la scène !

On vous laisse le dernier mot ! 

Romain : On vous donne rendez-vous au Treola Winter Fest ! Préparez le rhum !


Toter Fisch, c’est : 

Romain : Chants

Jérémy : Accordéon / Backing Vocals

David : Guitare / Backing Vocals

Rémy : Basse

Pierre : Batterie

Discographie : 

Blood, Rum & Piracy (2015)

Bottoms Up Creature (2016)

Yemaya (2017)

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

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