FULL THROTTLE BABY
ROCK ‘N’ BRAWL
Punk Hardcore
Hell Prod
4/5
Tu aimes le Punk, le Hardcore et la bagarre ? Oui ? Alors Full Throttle Baby est fait pour toi ! Tu me diras que pourtant tu aimes le chocolat et les frites, mais certainement pas les frites au chocolat. Mais là je t’assure, ô toi lecteur de Heretik qui aimes découvrir de nouvelles bombes, que tu voudras briser des mâchoires après avoir écouté le premier album du groupe francilien. Après avoir sorti deux EPs tout simplement intitulés Volume 1 et Volume 2, les mecs de Cergy-Pontoise ont bossé avec Francis Caste, pointure dans la production d’albums Rock et Métal pour livrer un album des plus efficaces.
A peine le temps de presser le bouton »play » du lecteur de l’ordi que déjà le ton est donné avec un premier court morceau au titre évocateur « Can’t Stop The Fight », annonciateur de ce qui va suivre. Les titres s’enchaînent à vitesse grand V reprenant les codes du Punk/Hardcore. Les morceaux semblent composés à coups de riffs simples et ravageurs propres au genre mais pas que. On pourrait penser que chaque chanson va se ressembler mais non, car au-delà de l’efficacité on retrouve une richesse dans les arrangements qui met en lumière la subtilité de chacun des morceaux comme le surprenant « Beer Hunt » et ses nuances bluesy sorties tout droit d’un titre Heavy Blues des années 70.
Le disque est rempli de bombes sonores, taillées pour le live, où la musique du quintet doit vraiment prendre tout son sens, avec des titres résonnant comme des hymnes. On pense à « Moped Klub » et sa ligne de basse qui envoie, à « Gipsy Queen » et sa fin qui donne envie de chanter avec le groupe, ou encore à « Coughin’ To Death » et son clip délirant qui nous emmène dans la banlieue parisienne et dans le délire mobylette, kebab et veste jean à patches du groupe.
La production est propre, mettant en valeur chaque musicien, mais on aurait aimé que le son soit un peu plus crasseux. Car il faut le dire, la musique de Full Throttle Baby (FTB pour les intimes) sent la crasse, la sueur et l’énergie. On a l’impression que les titres sont joués dans l’urgence tellement c’est rapide, mais les Franciliens arrivent à nous surprendre avec le très calme et ambiant « Lake & Wounds ». Mais cette ode au calme n’est que de courte durée puisque que les titres suivants sont à nouveau des uppercuts en pleine face à l’instar du très californien « Loud Punch » (vous voyez, je vous parlez d’uppercut). Sans en démordre, le groupe nous amène vers la fin de l’album, qui comporte 10 titres.
Tout au long de ce premier LP on aura forcément compris que le groupe lorgne du côté du Punk Hardcore (on pensera notamment à The Bronx) mais aussi du côté du Hard Rock et du Heavy (et cette fois, on pensera aussi à la musique de Motörhead). On passe un très bon moment en écoutant ce premier »long » et ce disque est une belle porte d’entrée pour qui découvre la musique de Full Throttle Baby. On ressent tout le plaisir qu’ont pris les cinq amis en composant ce disque. FTB a maintenant franchi un cap et on espère que ça va continuer pour des années car ces mecs là maîtrisent ce qu’ils font et ne se contentent pas de faire dans la facilité.
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