Pour sa deuxième édition, le Tyrant Fest et ses organisateurs Nao Noïse et Le Métaphone de Oignies ont voulu marquer les esprits en proposant, en dehors des concerts, une annexe où il faisait bon vivre quand les amplis ne crachaient pas de sombres mélodies. Alors, en attendant le report qui figurera dans le prochain numéro d’Heretik Magazine, la rédaction vous propose de revenir, et ce à petites doses, sur cette édition des 11 et 12 novembre, qui a à coup sûr marqué les esprits, et même ceux des moins avertis.
Pour beaucoup d’entre vous, les retours ont été unanimes en ce qui concerne les concerts de Regarde Les Hommes Tomber et de Batuskha. En effet, en proposant un alliage original, ces deux formations sont parvenues à fédérer un public, par l’intermédiaire de mélodies lourdes, plus sombres pour l’un, et plus occultes pour l’autre. L’un revenait d’un longue tournée européenne, tandis que l’autre faisait ses premiers pas sur les Terres du Nord. Bref, plus qu’un rendez-vous immanquable, le Tyrant Fest s’est révélé être le lieu de rencontre entre ces nouvelles valeurs sûres et leurs nouveaux fans… Et que dire si ce n’est que le Tyrant Fest s’est placé en visionnaire en faisant ce que personne n’avait encore osé faire il y a encore quelques semaines. Faire jouer des formations innovantes, toutes jeunes, célébrant la fameuse « New Wave Of Black Metal », dans un cadre pittoresque, en alternant concerts et autres animations diverses et variées. Mais quelles animations ?
Et oui, parmi les grandes innovations figure sans doute cette salle annexe, « la salle des pendus » de la Fosse 9-9Bis, où les exposants se sont côtoyés le temps d’un week-end. Il s’agissait non seulement d’artistes (Metal Maniax, Marc Void, Infekt777) mais aussi d’artisans comme les tatoueurs de La Machine Infernale, la barbière Prunel Barber, le bijoutier Onirium… Les stands de label n’étaient pas en reste non plus (Xenokorp, Malpermesita, Immortal Frost, Eastrain Records). Il était possible de dénicher quelques pièces rares pour des prix défiant toute concurrence.
Tous ces exposants avaient pour mission de véhiculer une atmosphère sombre, en lien avec les sonorités sombres crachées par le stand Heretik, où il était possible de siffloter une bière tout en lisant notre dernier numéro. Et puisque la scène locale et ses acteurs ne sont jamais très loin, l’organisation a mis en avant deux piliers du « pit photo » de la région, à savoir les frères Cambien qui ont régalé nos pupilles avec ces clichés « live » dont eux-seuls ont le secret. Fan d’urbex ? Les compositions photographiques de Clotide Cadart pouvaient répondre aux attentes des plus téméraires. Fan des artworks de Regarde Les Hommes Tomber ? Il était possible d’acquérir quelques-unes des planches de Førtifem, exposées à l’occasion, pour un prix raisonnable. Ces derniers ont d’ailleurs rencontré un succès digne de ce nom ! Ils étaient peut-être les plus attendus du week-end ! Il faut dire que vous en connaissiez, vous, des festivals « sombres » qui mettent en avant l’art ?
Entre les concerts à suivre de près et les stands à dévaliser, il y avait également d’autres animations plus « intellectuelles » autour de la musique Black. En effet, le sulfureux moyen-métrage Bleu Blanc Satan a été projeté plusieurs fois afin de faire le bilan sur ce qu’était le Black Metal et sur ce qu’il est devenu. Néanmoins, les moins avertis n’étaient pas laissés-pour-compte pour autant. En effet, la conférence de Corentin Charbonnier était là pour remettre à niveau tous les curieux ! Peut-être pas novateur pour un sou, le maître de conférence a construit de beaux débats entre les fans, le tout sans créer la polémique.
Résultat ? Un succès et une édition encourageante à tout point de vue, malgré la pluie ! En effet, particulièrement intéressés par les démarches des organisateurs, les festivaliers se sont rendus en masse, et ce, les deux jours à partir de 14h. De quoi faire le bonheur des foodtrucks (dont un proposant de la nourriture vegan), qui, malheureusement, ont été victimes de leurs succès très rapidement. De quoi encourager une baraque à pizzas à se rendre sur l’événement le dimanche…
Quant à nous, nous étions particulièrement ravis de pouvoir vous rencontrer, Ô illustre lecteur d’Heretik Magazine, sur notre stand et de vous gratifier des petits cadeaux, offerts par nos partenaires.
Bref, on en redemande. Et espérons qu’après une excellente deuxième édition, les organisateurs remettent le couvert, en confortant leurs acquis.
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