AUDREY HORNE
BLACKOUT
Hard Rock
Napalm Records
4/5
Partisan d’un Rock ’n’ Roll classique, sans fioritures, depuis une bonne décennie maintenant, Audrey Horne est parvenu à solidifier sa renommée en réalisant consécutivement deux albums d’excellente facture, Youngblood et Pure Heavy… C’est quatre ans plus tard que sort le successeur de ces deux pépites. Il a pour nom Blackout… Alors, dans une époque où le Hard Rock des papas est souvent délaissé au profit d’une musique parfois plus expérimentale, Audrey Horne parviendra-t-il à rattacher de nouveaux adeptes à sa cause ?
Il se peut bien. Car Audrey Horne a privilégié la qualité à la quantité ces dernières années, et les premiers morceaux dévoilés « Audrevolution » et « This Is War » mettent en exergue une formule qui n’a pas pris une ride et une formation qui favorise, comme à chaque fois, les refrains « catchy », mélodieux et entêtants. Il se peut que « Audrevolution » devienne plus qu’un hit. Et si ce dernier devenait un hymne à lui seul, celui d’Audrey Horne, qui veut révolutionner le monde à sa façon ?
Néanmoins, lorsque l’on joue du Hard Rock, ce vieux style des papas, on ne peut s’empêcher de faire quelques clins d’œil (prémédités ou pas) aux groupes qui ont forgé ce son. Sur Blackout, cela se fait notamment sur « California », peut-être le titre le plus « Thin Lizzien » de l’album avec « Rose Alley » (les twin-guitars, vous savez…)… Mais Audrey Horne se renouvelle et, fort des conseils de son nouvel ingénieur-son, Kato Ådland, il est parvenu à appréhender sa musique d’une nouvelle façon, à l’instar du boogie de « This Man », dont le break et les claviers ne sont pas sans rappeler un certain Ghost.
Hard Rock ou pas Hard Rock… On s’en moque. Tant que la musicalité, tant que le « groove » sont au rendez-vous. Audrey Horne continue et explore tout le potentiel de ses musiciens. En effet, les Norvégiens repoussent les limites du genre en s’autorisant quelques escapades « Funky » à la Michael Jackson sur « Satellite » en partie composé par son bassiste, Espen Lien. Il ne fait aucun doute que ce titre, à l’armature basse/batterie archi-solide, parviendra à faire trembler le « dancefloor ». Si, si !
Les autres morceaux, s’ils méritent que l’on s’y attarde, ne parviennent pourtant pas à susciter le même intérêt. En effet, « Light Your Way », malgré son beau solo de batterie en introduction et sa Deep Purple « touch », est fort prévisible, Pareil pour « Naysayer », et son riffing à la « Running Wild » de Judas Priest, qui sent le réchauffé. Néanmoins, les morceaux précités restent agréables à l’oreille. Faut-il préciser que la production est là un des facteurs de qualité chez Audrey Horne ?
Enfin, les atmosphères dégagées par le corpus prévoient de nombreux moments de liesse dans la fosse. Il faut dire que c’est le plaisir de partager et de foutre la banane qui unissent les morceaux qui composent Blackout. Et c’est peut-être pour cette raison que les fans d’Audrey Horne adopteront ce nouvel album.
En conclusion, ce nouvel album ne parviendra peut-être pas à fédérer tous les fans de Hard Rock, mais rassure toutefois en ce qui concerne la forme et la constance dont fait preuve Audrey Horne ces dernières années ! Vite les concerts !
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