Pendant plus d’un mois, l’association Les Enchanteurs investit plusieurs salles de la région, et y fait jouer de nombreuses formations. Alors chez eux, aucune préférence, juste un mot d’ordre : « ouverture d’esprit ». Néanmoins, ce sont les musiques extrêmes qui nous branchent, nous, chez Heretik Magazine. Souvenez-vous, l’année dernière, la rédaction s’était rendue au concert de Tagada Jones et des Ramoneurs de Menhirs… C’était à Carvin, et la soirée fut, comment dire, plutôt arrosée ! Cette année, Les Enchanteurs programment Dagoba et Unswabbed à Aix-Noulette, à quelques minutes de Liévin. Autant dire que le public nordiste connaît très bien ces groupes.

Crédit photos : Nicolas Fournier

Report : Axl Meu


Mon premier a connu le changement de line-up le plus important de sa carrière l’année dernière et a sorti dans la foulée son nouvel album, Black Nova, via Century Media. Mon deuxième est revenu sur le devant de la scène le mois dernier avec De L’Ombre A La Lumière, son premier album en 7 ans ! Les deux formations restent assez proches. Rappelez-vous, dans les années 2000, ils avaient partagé l’affiche à plusieurs reprises, avant de se retrouver ensemble en 2015 au Pharos à Arras. 2018, les deux groupes ont désormais chacun un nouvel album à promouvoir…

Premier constat dès notre arrivée à Aix-Noulette. Sans être honteuse, loin de là, la fréquentation du spot n’est si pas fameuse que ça. Les habitués sont au rendez-vous, c’est tout. Néanmoins, c’est devant un public d’habitués, orné de têtes connues qu’Unswabbed embraye les hostilités. Dès 20H30, les Nordistes nous présentent un concert composé de quelques succès qui ont forgé leur réputation dans les années 2000’s comme « Les Nerfs A Vif » (In Situ), « La Chute » (Instinct), « Paranoïaque » (Unswabbed). Le reste du set ? Il était principalement composé des titres issus de De L’Ombre A La Lumière. Alors, ceux qui n’étaient pas à la gare St Sauveur en janvier dernier ont pu découvrir le Groove 2.0. des Nordistes, et écouter avec attention le verbe de Sebastien, sur « L’Equilibre », « D’Amour Et D’Ivresse » et tant d’autres.

Unswabbed n’a pas eu trop de mal à accrocher les moins avertis dans la salle. Il faut dire que le concert est plutôt dynamique, et qu’un semblant de pit se forme au fur et à mesure que le concert avance. Le concert est rodé : Seb et sa team montent sur les élévateurs prévus à cet effet (et même sur le haut parleur)… Et leur charisme se combine parfaitement bien avec les jeux de lumière, assez clair-obscur dans l’âme. Bref, on a beau dire : si le style d’Unswabbed semble avoir pris quelques rides, il convient d’insister sur le fait que voir Unswabbed en 2018 demeure toujours le petit plaisir coupable que s’octroie la génération « Metal » des années 2000.

Une petite couleur locale « à la Marseillaise » ne fait jamais trop de mal, surtout quand le thermomètre annonce des températures négatives. Bref, deux mois après son dernier passage dans la région (souvenez-vous, c’était dans le cadre de sa tournée en ouverture de Kreator et Vader), Dagoba revient chez nous, pour le plus grand plaisir de ses fans. Alors, même si la surprise n’est jamais trop au rendez-vous lorsque l’on voit Dagoba, il convient d’insister sur le fait le groupe a toujours faim, et qu’il continue de se produire avec le même enthousiasme !

Et à vrai dire, ça bougeait bien plus sur scène que dans la fosse… En effet, le public a du mal à délier, ce qui amène Shawter, vêtu d’une cape, a déchargé sa colère en ce soir de St Patrick. « Ils n’ont pas de couilles dans le Nord ! », « Allez, faites-moi un pit digne de ce nom, je ne veux pas voir que 5 personnes dans le pit… ». Bref, à côté de ça, le Dagoba 2.0. reste terriblement efficace, et les nouveaux morceaux, notamment « Inner Sun » et « Stone Ocean » passent très bien l’épreuve du live… Nous faut-il insister sur le fait que les petites touches électroniques ont apporté un peu de fraîcheur dans le répertoire des Marseillais ?

Ces nouveaux morceaux prennent souvent le relais à d’autres classiques de la formation, comme « Black Smokers » et « The Great Wonder »… Ces derniers sont pleinement digérés par les nouveaux membres, Nicolas Bastos et Richard de Mello (ce dernier membre de Déluge, encore tout nouveau…) qui n’ont pas de trop de mal à faire oublier les déboires du groupe… En tout cas, si le concert de Dagoba fut « on ne peut plus » classique, on ne peut pas dire que le groupe ait manqué son coup. Les mandales furent distribuées par paquets de douze, à qui voulait bien se les prendre. Et malheureusement, le public ne semblait pas être prêt à cela. Il était trop mou !

Une belle soirée toutefois proposée par les Enchanteurs ! Voilà une association qui mérite que l’on s’y attarde, et vu l’accueil chaleureux des bénévoles, il se peut que l’on revienne l’année prochaine, et pourquoi pas, pour y découvrir d’autres styles musicaux ! 

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