Deuxième soirée du Bully On Rocks ! Et si la première journée nous avait réservé son petit lot de découvertes, la deuxième journée, elle, proposait des groupes plus connus à l’instar de Nitrogods, Little Caesar et Overdrivers… Et bien que le public eut mis du temps à combler les places assises de l’espace Mitterrand la veille, il n’en fut rien le le lendemain ! En effet, on apprend au cours de la soirée que cette dernière est « sold-out »… Pas de réelle surprise, la HMMA est parvenue à fidéliser son public au fil des éditions, chacune d’entre elles faisant office de « rendez-vous » incontournable pour certains !

Texte : Axl Meu

Crédit photo : Eric Meuriche


Ce sont donc les Overdrivers qui se chargent d’ouvrir les hostilités ! Il fait terriblement chaud dans la salle, on étouffe, et le show électrisant des Nordistes ne va pas arranger les choses ! Plus besoin de les présenter… Arpentant désormais les scènes de France et de Navarre depuis de bons mois maintenant, la formation nordiste a toutefois fait ses débuts chez nous. Et dans le cadre du Bully On Rocks, elle retrouve son public, ses fans et ses amis le temps d’un court concert ! Alors, à l’image de la réputation des musiciens en débardeur, le concert fut énergique. Et les dignes héritiers d’AC/DC ont su redonner un coup de jeune au genre ! À vrai dire, ils ont de l’énergie à revendre ! Et ce n’est pas Anthony Clay, le guitariste-soliste qui va nous faire mentir. En effet, le show, à défaut d’être ponctué de longues pauses (ré-accordage de guitare oblige), fut un condensé explosif d’animations rocambolesques, solo de guitare compris ! Ça court, ça fracture le quatrième mur de la scène, ça prend son pied, à ses risques et périls, et ça joue la démonstration devant le public placé tout en haut ! Alors, certes, le son était un peu hésitant en début de set (le titre « Rockin’Hell » en a pâtit), mais ça évolue au fur et à mesure et les compositions deviennent imparables dans la salle Mitterrand ! Alors, certes, le nouvel album, qui devait sortir à la rentrée prochaine, n’est pas encore dans les bacs, mais rien ne les a empêchés d’en présenter quelques pistes, à savoir  : « King Arthur », « Hellhounds », « Show Your Boobies », des plages qui ont le mérite de s’inscrire comme il se doit dans la setlist des Aussies. Vraiment, Overdrivers – ovationné en toute fin de gig – a placé la barre très haut.

Clique pour voir plus de photos !

Samarkind doit passer après les Overdrivers… Pas très connus chez nous, ils auront toutefois suscité l’intérêt d’un grosse partie de la salle ce soir ! Alors quand les musiciens surgissent sur scène, on ne peut s’empêcher d’esquisser quelques sourires. Et si David Paul Byrne était le sosie officiel de Robert Plant ? Que dire de Mark Dempsey, le bassiste ? Lui et son chapeau, qui adoptent les mêmes gimmicks qu’un certain Johnny Depp… Cela dit, Samarkind, qui n’a qu’un seul album à son compteur, a dû assurer un show d’une heure. Alors, les Britanniques ont usé de beaucoup de stratagèmes pour allonger leur set, notamment en incluant en long clin d’oeil à Ronnie James Dio en copiant les vocalises de ce dernier (« Holy Diver » et « Heaven and Hell »), et une reprise fleuve du tube de Deep Purple, « Mistreated ». En dehors de ces longueurs, les Britanniques s’en sortent bien, restent naturels, au contact de leur public. Néanmoins, on reste très loin de la gifle infligée par les Overdrivers quelques quarts d’heure auparavant… Il faut dire que Samarkind s’inscrit dans un registre plus « Blues Rock » qui a tendance à comporter quelques longueurs… Au suivant ! 

Clique pour voir plus de photos !

Nitrogods ! Les fans de Mötorhead et de ZZ Top étaient dans les starting-blocks… Ne voguant pas forcément sur l’originalité, le trio allemand continue pourtant de faire parler de lui. Et c’est dans le cadre de la sortie encore toute récente de Roadkill BBQ qu’ils viennent nous rendre visite dans le nord, soit presque trois années après leur passage au Raismes Fest… Alors, pas de grosses surprises en ce qui concerne le concert ! L’ensemble est exécuté avec brio, la basse du frontman est aussi grasse que les cheveux de la vendeuse de la friterie du coin et surtout le groupe continue de faire l’éloge de la vie « Rock’n’Roll » (et de la boisson, notamment sur « At Least I’m Drink » et « Whiskey Wonderland »). Et les Allemands ne se contentent pas de copier Mötorhead, bien que leurs styles soient proches. Bon, « Wasted In Berlin », le titre qui avait vu le feu-Fast Eddie Clarke en invité deluxe sur le dernier album, a cependant été interprété ce soir ! Le frontman, Henny Wolter, abuse de belles blondes et son batteur, Klaus Sperling, s’amuse à faire un petit break mélodique avec une canette vide dans le but d’amuser les partisans. Alors, c’est ça Nitrogods. Ça n’a peut-être pas l’air d’être sérieux, mais ça l’est. Et avec des compositions assez courtes dans l’ensemble, Nitrogods va à l’essentiel. Bref, pas besoin d’en dire plus, le groupe nous laisse le même souvenir imperrisable qu’il y a trois ans au château de la princesse d’Arenberg. Une petite reprise « bonus » de Mötorhead aurait été toutefois la bienvenue ! 

Clique pour voir plus de photos !

Dernier concert ! Little Caesar… Oui, c’est un peu l’événement pour les fans de Hard Rock américain. En vrai, leurs prestations dans la région des Hauts-de-France restent assez rares… Alors, les membres de Little Caesar non surpris de l’accueil des nordistes nous offrent toutefois un concert digne de ce nom. Ça joue très bien ! Ça swing ! Ça groove ! Tout est en place et le groupe n’oublie pas de vanter les mérites de Eight, sorti dernièrement via Golden Robot. Néanmoins, si la sauce prend, si l’enthousiasme des Américains y est,  si les classiques « In Your Arms », « Real Rock Drive » et « Picture » sont là (même la fameuse reprise de Merle Haggard, « Mama tried », est au rendez-vous), Ron Young et ses sbires ne transpirent plus trop l’envie d’en découdre comme s’ils n’avaient plus faim, comme s’ils n’avaient plus besoin de prouver quoi que ce soit… Alors, en dépit de ses nombreuses qualités, le concert s’est un peu éternisé donnant ainsi l’envie à quelques spectateurs de quitter les lieux plus tôt que prévu… On reste sur notre faim ! 

Clique pour voir plus de photos !

Fin de partie pour cette nouvelle édition du Bully On Rocks, et encore un gros succès ! En effet, programmée par des passionnés du genre pour des fans, la HMMA a prouvé qu’elle avait encore de belles années devant elle !

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.