Le Rock In Bourlon, organisé tous les ans depuis 2010 à Bourlon, ne cesse de surprendre. Non, mais vous avez vu cette affiche ? EyehateGod, Karma To Burn, Monolord et d’autres raretés estampillées « Stoner/Sludge/Psyché » brancheront leurs amplis et feront monter le volume les 29 et 30 juin prochains dans le Nord – Et le prix est libre ! L’échéance s’approchant à grands pas, nous sommes allés contacter Pierre Gautiez, la tête pensante de l’événement afin qu’il nous en parle ! 

Propos de Pierre Gautiez recueillis par Axl Meu


Salut Pierre, la prochaine édition du Rock In Bourlon, c’est du 29 au 30 juin prochain à Bourlon (62)… Tu es une des têtes pensantes de l’organisation. Quelles sont tes fonctions au sein de l’équipe ? 

Salut ! En fait, c’est moi qui ai fondé le festival en 2010. À l’époque, je m’occupais de presque tous les aspects de l’organisation. Ça a bien évolué depuis… L’équipe s’est agrandie au fil des éditions. Aujourd’hui, c’est une bande de potes passionnés qui travaille ensemble bénévolement toute l’année ! Mes fonctions sont principalement celle de programmateur et manager du festival. Je chapeaute tous les aspects organisationnels et officiels liés à l’événement, ainsi que la programmation musicale avec Anthony de Cerbère Coryphée et Mohamed Dali. 

Vous avez finalisé votre affiche en Mai dernier. Et on imagine que les goûts parlent. Quelle est ta plus grande satisfaction ?

Cette année ? Eyehategod, bien évidemment ! 

Comment êtes-vous parvenus à faire venir ce groupe ?  

C’était un peu la bonne surprise de dernière minute ! Ils cherchaient une date entre la Suisse et l’Angleterre. C’est tombé à pic pour nous ! C’était carrément impensable de manquer une occasion pareille. 

Comment découvrez-vous les groupes que vous programmez ?

Je travaille comme tourneur au sein de Dead Pig Entertainment depuis maintenant plus de trois ans. J’évolue donc dans cette scène musicale en permanence. Je suis  tout le temps en quête de nouveauté. Anthony programme aussi quelques artistes. Il est un peu dans la même situation… Pour dire vrai, on a parfois du mal à faire des choix, car il y a trop de groupes qu’on veut faire jouer !

En général, les organisateurs aiment varier les styles pour faire venir le plus de monde. Vous, c’est l’inverse. Le Rock In Bourlon promeut principalement les musiques lourdes. 

On s’est concentrés sur les musiques Rock et Metal « underground » sans aller jusqu’au Metal extrême car il ne rentre pas trop dans l’esthétique du festival même si sur le plan personnel j’aime beaucoup le Black Metal. On se concentre donc sur le Stoner, le Doom et le Sludge, mais aussi sur le Rock Psyché plus léger, la Noise et l’Experimental… On ne se fixe pas vraiment de limites ! Mais on tient à ne pas tomber dans le commercial. Ce que l’on veut, c’est proposer des concerts de qualité avec des artistes internationaux et d’autres locaux. On aime aussi programmer des artistes rares. Ça a toujours été important pour nous ! Five The Hierophant fera même ses débuts en France par exemple ! Favoriser la découverte est notre crédo ! 

Si tu devais résumer l’ambiance générale du Rock In Bourlon. Que dirais-tu ?  

Un mélange entre festival de Rock et fête de village ! C’est un festival où tu peux croiser ta professeur de Mathématiques du collège et deux geeks de musiques en pleine dispute, car ils n’ont pas la même vision sur la scène Noise française des 90’s ! (Rires)

Ce que l’on veut, c’est proposer des concerts de qualité avec des artistes internationaux et d’autres locaux. (…) Favoriser la découverte est notre crédo !

Parmi les groupes qui sont à l’affiche cette année figure Love Sex Machine. Ils sont Lillois, et pourtant, on ne les voit jamais ! Qui sont-ils ? 

C’est un groupe qui sait se faire rare, en effet. Et pourtant, c’est un des meilleurs représentants, si ce n’est le meilleur, du Sludge au nord de Paris. Il sont bien Lillois, et oui ! (Interview du groupe à retrouver dans le nouveau Heretik Magazine !, ndlr)

L’année dernière, vous aviez programmé deux groupes locaux : Jurassic Leaf, Sandpipers. Qui sont les locaux cette année ? 

Il y avait aussi Gruppe l’année dernière ! Cette année, il y a Fleuves Noirs qui s’est formé en 2016 et qui va seulement sortir son premier album ! Il est composé de vétérans de la scène Noise lilloise, que certains doivent connaître !

Chose surprenante, le festival est à 100% gratuit. Comment parvenez-vous à faire venir tous ces groupes, et ce, sans faire payer les festivaliers ? 

L’entrée est à prix libre, sur donation… Donc, on ne force personne à donner… Mais force est de constater que les festivaliers glissent un billet ou quelques pièces dans l’urne à l’entrée. Donc oui, l’entrée est gratuite, mais c’est tout de même les festivaliers qui financent l’événement à 75%. C’est grâce au bar, à la restauration, au merch’ et aux entrées du camping que l’on fait payer ! Le fait d’être en milieu rural rend cet équilibre possible. On ne loue pas grand chose et on se fait prêter beaucoup de matériel, ce qui serait quasi impossible dans une grande ville. 

Tu organises également des Warm-Up pour faire parler du festival. Peux-tu nous parler un peu de ce « concept » ? 

Les Warm-Up visent principalement notre public le plus fidèle. On propose donc des affiches dans l’esprit du festival. C’est un moyen sympathique de rencontrer le public dans l’année et de « s’échauffer » avant le festival. Cette année, nous avons organisé trois Warm-Up à Lille, trois à Paris et un à Nantes. 

N’est-il pas trop difficile de passer avec le Hellfest ? Le Rock In Bourlon vient une semaine après. En général, les festivaliers qui reviennent du Hellfest ont du mal à s’en remettre…

Tou le monde ne va pas au Hellfest ! Pour certains, c’est trop cher, c’est trop loin, c’est trop grand ou trop long…. Nous avons toujours organisé le Rock In Bourlon une semaine après le Hellfest, car beaucoup de groupes sont en tournée pendant cette période. Même s’il y a du vrai dans ce que tu décris, ça ne nous porte pas du tout préjudice… Et nous entretenons d’excellentes relations avec le Hellfest, qui est un festival qui est parti de rien et qui n’est pas un festival de grosses machines type « Live Nation ». Respect donc !

Quel lien y-a-t-il entre Stoned Gatherings et Deadpig Entertainment ?  

Stoned Gatherings est une association qui organise des concerts Stoner/Sludge/Doom, fondée à Paris en 2011 que j’ai rejointe en 2013 lorsque j’habitais encore à Paris. Dead Pig Entertainment, elle, est une agence de booking dans laquelle officie une partie de la team Stoned Gatherings, dont moi. Voilà ! 

Un dernier mot ? 

On se voit quinze jours ! 


La programmation : 

Vendredi 29 Juin

Monolord

Love Sex Machine

DDENT

Fleuves Noirs

 Baron Crâne

Samedi 30 juin  

Eyehategod

Karma To Burn

GOLD

Ecstatic Vision

Koonda Holaa and The Absolute Never

Five The Hierophant

MaidaVale

Le Rock In Bourlon, c’est du vendredi 29 au samedi 30 juin à la Place de L’Abreuvoir de Bourlon ! Le prix est libre !

Possibilité de camper sur place (payant)

Pour plus d’informations : http://www.rockinbourlon.com

 

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

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