#TouchePasÀMonUnderground, le principe est simple, une semaine sur deux, un groupe de la scène underground des Hauts-de-France peut s’exprimer ! Cette semaine, c’est Sylff qui s’est confié à nous !
Propos d’Eyel (guitare) recueillis par Axl Meu
Présentez-vous ! Comment le groupe s’est-il formé ?
Eyel : Sylff, c’est Yannis à la basse et au chant « clean », Marco au chant guttural » et enfin Seb et moi aux guitares. En fait, Yannis et moi avons formé Sylff avant de partir pour nos Erasmus respectifs. Yannis est parti en Suède et moi en Irlande en 2016. On a donc écrit l’album à distance… On a fini d’écrire les paroles à la fin de nos mobilités, et on a greffé Marco et Seb sur le projet. On a un peu tous eu nos projets avant Sylff… Yannis avait, et a toujours, Overcooked… Marco a Bleeding Teeth, moi je jouais dans le groupe de Blues, Les Buddy’s Cats, et on n’en est pas à notre première collaboration avec Yannis.
Vous avez sorti votre premier album, Inner Devastation, Outer Serenity, il y a quelques semaines. Vous restez néanmoins encore très discrets… Vous préfériez avoir votre album avant d’intensifier vos concerts ?
En vérité, nous ne sommes pas encore prêts pour nous produire en live. On a enregistré l’album à trois, sans batteur, avec un seul guitariste, ce qui n’est pas idéal. On a travaillé dur néanmoins pour sortir l’album pensant que le fait d’exister et d’avoir quelque chose de concret à proposer simplifierait la recherche de musiciens. On répète actuellement avec des musiciens dans le but de se produire au plus vite !
Quelques commentaires sur votre musique… Inner Dévastation, Outer Serenity propose des titres souvent ambiants, atmosphériques et motivés par une « vibe » assez Black… Comment définiriez-vous votre musique, vous ?
Tu as plus ou moins mis le doigt sur notre style. Sans chercher les étiquettes alambiquées, on peut dire que la musique jouée par Sylff correspondrait à une sorte de Black Metal Progressif. On a voulu compiler un peu tout ce qui nous plait chez nos influences assez diverses, parmi elles, Hypno5e, Alcest, Gojira, Architects, God Is An Astronaut, Shylmagoghnar, Hoth… L’aspect « narratif » auquel on aspirait pour la musique se prête bien à des variations d’humeur et de tempo…
Quelles thématiques abordez-vous dans vos musiques ?
Par l’intermédiaire de ce projet, on raconte une histoire de « science-fiction »… Le premier album est un peu comme le premier tome de cette saga. Dans ce premier « tome », l’humanité apprend que les jours de la Terre sont comptés. Désespérée, elle envoie un message à travers l’espace pour trouver du secours. Dans un lointain recoin de l’univers, un gigantesque oiseau émerge d’un quasar, capte le message et décide de plonger les êtres vivants dans le sommeil pour les confronter à leurs contradictions et leur épargner une trop grande douleur face à la destruction du monde. La Terre finit par exploser, et avec elle les fragments de l’oiseau se répandent dans l’univers, créant de nouvelles perspectives.
Avez-vous comme projet de sortir un clip pour promouvoir l’album ? Pour lequel le feriez-vous ?
Dans l’idéal, on aimerait faire un clip géant de cinquante minutes pour que toutes les chansons apparaissent visuellement à l’écran. Faute de budget, on a préféré travailler au maximum les visuels du livret de l’album avec All4Bands, qu’on remercie au passage, et on verra dans l’avenir si l’occasion se présente.
Vous avez travaillé avec Jia du Purple Hive Recording pour cet album…
Cette expérience « studio » fut vraiment agréable. D’une part, l’accueil était très chaleureux et d’autre part, Jia fut vraiment à notre écoute pendant l’enregistrement et le mastering. On recevait régulièrement des essais de mastering, et il prenait toujours en compte nos remarques. Enfin, il nous a souvent encouragés et nous a souvent montré son enthousiasme vis-à-vis du projet.
Heretik Magazine est un média qui promeut la scène Rock/Metal des Hauts-de-France. Que pensez-vous de son évolution avec le temps ?
En termes de groupes et de musiciens, la scène est très riche ! Elle a développé une certaine identité, tant avec des styles vraiment dans l’air du temps comme le Hardcore avec Raise Your Shield, Dear Liars et Mindslow, que sur des sons plus « old school » typés « Death » avec Frakasm, Death Control, Balance Of Terror ou Pitkan Matkan… Et on a aussi notre petit lot d’OVNIs modernes comme Lethaeos, Charbon et Spyral. J’en oublie beaucoup, mais les groupes sont bien là. Par contre, pour ce qui est de l’aspect « scène », malgré les nombreux festivals locaux, on se dit que le Metal a du mal à creuser son trou. On entend de plus en plus parler de festivals qui ont du mal à trouver leurs sponsors… Il y a pas mal de salles qui ferment. C’est très inquiétant.
Pour contacter : https://www.facebook.com/Sylff.music/
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