KATAKLYSM

MEDITATIONS

Death Metal/MeloDeath

Nuclear Blast

3,5/5


Depuis 1991, les Canadiens de Kataklysm, véritables acharnés de la scène, ont su garder le cap malgré des soucis de line-up récurrents. Ils ont affiné leur style et nous ont proposé en 2015 un de leurs meilleurs albums, à savoir Of Ghosts And God. 2018 marque le retour du groupe avec Meditations, leur treizième opus, toujours via Nuclear Blast.

Les Québécquois ont posé leurs valises au fin fond d’une forêt canadienne pour s’enfermer dans le studio de leur guitariste JF Dagenais. Une immersion d’où est né Meditations, cru 2018 de dix titres variés et surement fondateurs de l’avenir de Kataklysm. De prime abord, c’est le son qui frappe, puissant, vindicatif, tranchant, précis et d’une modernité qui amène une urgence de jeu jamais rassasiée, une dynamique très proche de Devildriver, Lamb Of God ou Fear Factory (mais avec une basse…). « Guillotine », tout en rupture et au refrain imparable, ouvre les hostilités pour planter magnifiquement le décor. On sent le groupe serein et confiant dans ce qu’il propose. C’est direct, brutal et mélodique. What Else!!!

Les compositions s’enchaînent avec fureur et brio. « Outsider », « Born To Kill And Destined To Die », « Narcissist » amènent des atmosphères différentes. On retrouve sans ambiguïté le style de Kataklysm, celui dans le lequel le combo associe la maîtrise de plans brutaux avec cette aptitude à les transcender grâce à des mélodies d’une efficacité redoutable. Les morceaux semblent avoir été pensés et composés pour la scène. Les titres sont courts, intenses. Le groove de chaque titre est construit pour tout emmener sur son passage et dévaster les pits. En témoigne « In Limbic Resonance » et son entame tout simplement Black Metal. Ici le groupe innove un peu et dessine sûrement les contours d’une approche musicale encore plus riche pour le futur. Le morceau se fend d’un superbe solo pour revenir sur une partie mélodique en mid tempo et un final tribal… le frisson n’est pas loin.

Sur Meditations, seul « And Then I Saw Blood » marque un peu le pas sur le reste des titres. Moins inspiré, ce dernier se contente de faire le nombre pourrait-on dire et cela malgré un mid tempo plutôt captivant et une montée en puissance plutôt réussie sur la fin du titre. L’ambiance est moins haletante en comparaison des neuf autres titres si finement travaillés. La faute peut-être au riff principal un peu trop convenu.

« Achilles Heel » clôt l’album avec des ambiances associant Hypocrisy avec Katatonia. Le titre est fluide, lourd et referme cet album avec encore une fois l’association prenante et réussie de rage, de groove et de mélodie.

Au final, cette nouvelle galette est définitivement des plus intéressantes. Avec Meditations, Kataklysm montre qu’il excelle sur les morceaux fougueux et « in your face » comme « Narcissist », « Guillotine » ou « In Limbic Resonance ». Cet album prouve s’il devait encore en être besoin que Katatklysm possède en lui encore de grandes ressources – le quatuor étant loin d’avoir tout livré de sa musique, malgré les treize albums maintenant au compteur. Un album qui est de toute façon à découvrir car Kataklysm s’y montre sincère, talentueux et plein d’envie. 

 

 

 

 

 

 

 

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