STRATOVARIUS 

ENIGMA : INTERMISSION II

Power Metal

Ear Music

2,5/5


Plus besoin de présenter Stratovarius, ce sont des géants du Power Metal. On se souvient de leurs plus gros succès : Visions (1998), Destiny (1999) Infinite (2000), de la crise qu’ils ont rencontrée en 2008 (Timo Tolkki avait décidé de stopper net l’activité du groupe sans prévenir quiconque). On adore encore évoquer la renaissance du groupe et des pépites qu’elle a engendrées (dont Elysium et Nemesis)… 

… Mais on a également essayé d’oublier quelques-unes de leurs sorties inutiles comme Intermission. C’était une sorte d’entr’acte qui avait permis au groupe, alors à son apogée, de faire patienter ses fans entre Infinite et Elements Part. 1. L’objet présentait quelques inédits et quelques reprises qui figuraient sur les éditions japonaises et autres singles. Une alternative sympathique à une époque où les plateformes d’écoute sur Internet n’étaient pas légion. Mais bon – pas de quoi s’emballer – ça restait des restes.

Nous sommes en 2018, le Stratovarius 2.0. a quatre albums à défendre (en plus de son ancien répertoire). Ça veut aussi dire qu’il a encore du « rab ». Et voilà qu’ils nous refont le coup du : « on est trop gentils, alors on propose à tout le monde de découvrir des raretés ». Au passage, cela fait quand même trois ans que nous attendons le successeur d’Eternal. De plus, les Finlandais avaient opté pour le joker « best-of » il y a déjà deux ans. Stratovarius serait-il en panne d’inspiration ? Comment justifier la publication de cette compilation qui n’apporte rien de neuf à part les trois inédits et les quelques morceaux ré-arrangés avec un orchestre ? N’aurait-il pas été plus judicieux de publier un EP à la place ? Car cet entr’acte, que l’on sait destiné aux fans « jusqu’au boutistes », ne remplit qu’à moitié son contrat. Ça vaut le coup ? Clairement pas ! 

À part les nouveaux morceaux et les versions symphoniques, les pistes sont déjà connues des fans. Certes, « Hallowed », « Last Shore », « Old Man dans The Sea » n’étaient jamais parus sur un quelconque CD, mais à l’écoute, on comprend vite pourquoi le groupe les a mis de côté – Ça reste du B-Side, du très peu inspiré, du très dispensable pour finir – Donc en vrai, le groupe s’est targué d’avoir publié une compilation de « raretés » de 80 minutes, mais une seule et infime partie est vraiment intéressante…

Après, les plus curieux écouteront avec attention les quatre morceaux relus avec l’orchestre («  Fantasy », « Shine In The Dark », « Unbreakable », « Winter Skies »), mais clairement, ce procédé est réservé aux fans « die-hard ». Il y a fort à parier que ces versions ne seront au pas au goût de tout le monde. Souvenez-vous, Helloween avait pris ce risque en 2009 en publiant Unarmed (compilation de classiques réarrangés avec un orchestre…) et les retours n’avaient pas été fameux.

Que retenir pour finir ? Les trois pistes inédites, la pochette (qui avouons-le est quand même très belle…) et c’est tout ! Plus on avance dans l’album,  plus on se rend compte qu’Enigma : Intermission II ne fait que renforcer notre impatience. On veut un nouvel album et très vite ! On se procurera sans doute l’objet chroniqué une fois dans « le bac à promo' », et ce, dans le seul but de compléter notre collection.

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

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