Le deuxième album de Death Decline, The Thousand Faces Of Lies, est dans les bacs depuis quelques semaines maintenant, et rien ne nous a empêchés de prendre le train en marche et d’aller à la rencontre du groupe alors en journée promo’ à Paris le 15 novembre dernier. Heretik Magazine en a profité pour faire plus ample connaissance avec son guitariste Fabien, et de sa formation qui demeure à notre grand regret encore bien méconnue chez nous dans les Hauts-de-France.
Propos de Fab (guitare) recueillis par Axl Meu
Présentez-vous !
Nous sommes Death Decline, nous nous sommes formé en 2009 et nous avons donné notre premier concert en 2011. Nous faisons dans le Thrash/Death, mais tous les membres du groupe puisent leur inspiration d’un peu partout. On assemble tout et ça donne Death Decline. Nous venons de sortir notre nouvel album, The Thousand Faces Of Lies !
Oui, parlons de cet album, The Thousand Faces Of Lie. D’emblée, quand on fait quelques recherches, on peut s’apercevoir que vous vous êtes entourés du gratin de la scène actuelle que ce soit pour la production et pour l’artwork…
On a enregistré notre album chez HK au Vamacara Studio à Clisson. Nous avons bien aimé ses dernières productions donc notre choix s’est porté sur lui. C’est lui qui a mixé et masterisé l’album. On s’est isolé à Clisson le temps d’une semaine, le temps de capter l’album. Je connaissais déjà HK un peu avant… Il a abattu un travail monstre sur The Thousand Faces Of Lies…
A-t-il également endossé le rôle de producteur ou s’est-il seulement occupé du mixage et du mastering ?
Il nous a pas mal aidés, oui ! On pourrait également lui donner le rôle de producteur-associé… Son influence est quand même bien prégnante sur l’album. Il nous a donné ses idées que nous avons gardées, ou non.
C’est Stan W. Decker qui s’est occupé de l’artwork. Son nom revient de plus en plus ! Quel était le projet de base ? Pourquoi pouvons-nous dire que la pochette correspond bien au nom de l’album ?
Le projet, c’était de faire correspondre notre premier album, Built For Sin, avec cette créature que tu peux voir sur la pochette. Je pense même qu’il reviendra par la suite, sur nos prochaines productions. On a ce personnage avec ce corps et ses entrailles ouvertes qui rappellent les thématiques abordées par les paroles de nos chansons. Elles portent toujours sur le monde qui nous entoure, la société humaine, le comportement humain. Sans forcément faire dans l’originalité, j’estime qu’on a notre mot à dire au sujet de tout ce qui se passe aujourd’hui !
Quand on écoute attentivement les premiers morceaux, on peut craindre de se retrouver avec un album qui ne fait que dans le blast-beat avec ses grosses parties de batterie, mais ce n’est pas le cas. Comment êtes-vous parvenus à ne pas rendre l’album monolithique ?
Tu cibles bien notre musique, en fait, nous ne nous considérons pas tout-à-fait comme un groupe de Death à proprement parler, ni comme un groupe de Thrash Metal, ni comme un groupe de Death… Comme je t’ai dit, on côtoie différents styles au sein du groupe. Du coup, ça se ressent sur l’album… Il y a certains morceaux qui envoient la sauce, d’autres qui sont plus progressifs, d’autres plus mélodiques. On essaie de varier notre son, tout en gardant l’idée que Death Decline doit rester avant tout un groupe ‘’live’’, violent et rapide.
Cette polyvalence se ressent également quand on écoute la batterie de l’album. D’ailleurs, vous avez changé de batteur dernièrement. César Vesvre est parti rejoindre Darkall Slaves. N’a-t-il pas été trop difficile de trouver son successeur ?
César nous avait rejoints quelque temps après la formation du groupe. C’est Arnaud qui a pris la suite. Ce n’était pas facile de trouver un remplaçant, mais notre nouvelle recrue s’en sort plutôt bien ! On continue de travailler ensemble pour que ça soit parfait. D’ailleurs, on a fait notre première date dernièrement ensemble, à Rennes au Mondo Bizarro. Ça s’est très bien passé !
C’était la première fois que vous vous produisiez à Rennes, au Mondo Bizarro ?
Non ! La deuxième fois ! À chaque fois, c’était avec le groupe Red Dawn !
Quelques mots en ce qui concerne la composition… Faites-vous tout chez vous ou partez-vous d’une session de jam ?
À chaque fois, on part d’une idée de riffs de guitare. Ça vient soit de Mario, la deuxième guitare, ou de moi. On arrange tout ça en répétition. Chacun a son mot à dire. On ne changera pas nos recettes d’ici là. Après, on ne se fixe pas trop de limites, mais rien ne nous empêche de bosser autrement. On peut composer d’une autre façon.
« J’estime qu’on a notre mot à dire au sujet de tout ce qui se passe aujourd’hui ! »
Vous avez sorti un clip pour le titre « Useless Sacrifice » ? Avec qui l’avez-vous produit ?
On a travaillé avec Crazy Shot. Il a, entre autres, travaillé avec le groupe T.A.N.K.. Vraiment, on est très satisfaits du rendu final des images du clip. C’est la première fois que nous travaillions de cette manière. Cela s’étant très bien déroulé, on envisage de réitérer l’expérience à l’avenir et d’utiliser le support video plus régulièrement.
Une belle série de concerts vous attend, mais je n’ai pas encore vu vu de dates dans les Hauts-de-France. Vous ne vous y êtes jamais produits…
C’est un territoire que nous n’avons jamais exploré, oui, mais il nous tarde de passer par chez vous ! J’espère bientôt… On est sur quelques plans et on espère qu’ils vont se concrétiser.
Ah bon ?
Oui. On a approché plusieurs salles de la région, notamment le Red Studio (Douai). On essaie de s’organiser pour essayer de quadriller toute la France, mais aussi les pays étrangers !
Vous avez opté pour une campagne de promo’ chez la structure Replica pour The Thousand Faces Of Lies, mais l’album est sorti via M & O Music, le label d’Alex Saba. Ce dernier proposant également des services de promotion, pourquoi avoir finalement opté pour Replica ?
Ça faisait un moment que l’album était enregistré, au moins un an. Et la sortie de ce dernier a pris pas mal de temps. Nous avions approché différentes personnes et étions partis sur un contrat avec Replica Promotion, ce qui nous a amenés à rencontrer Alex de M & O Music avec qui on a signé un contrat de distribution via Season Of Mist !
Vous êtes de Dijon. Vous n’êtes pas très loin de La Niche du Chien à Plumes (Dommarien). Chez vous, il y a également de Rising Fest, le Deep Inside… Que penses-tu de Dijon sur le plan musical ? Pouvons-nous être à la fois Dijonnais et un musicien épanoui ?
Il y a quand même une scène assez bien fournie à Dijon, pas mal de caveaux, de cafés-concerts. Il y a des groupes, c’est une scène assez vivante… Tu mentionnes le Rising Fest. Ce sont des proches qui organisent le festival, je fais partie des bénévoles ! Ils font du très bon boulot. Ça bouge à Dijon, mais ce n’est clairement pas la ville la plus vivante, surtout niveau ‘’Metal’’. J’espère que ça ira dans le bon sens.
Que penses-tu de la scène Death française dans sa globalité ? Penses-tu qu’il est facile de tirer son épingle du jeu aujourd’hui ?
Il y a une très belle scène française, à tous les niveaux. Mais le problème est qu’il faille toujours mettre la main à la poche pour enregistrer et même se produire. Jouer dans un groupe, ça demande beaucoup de temps, ça nous force à faire des sacrifices. Il ne faut pas lâcher l’affaire et continuer. Ce côté « noyé dans la masse », pour moi, il est dû au fait qu’il n’est pas facile de se produire dans de bonnes conditions !
Y a-t-il un album qui tourne en boucle chez toi en ce moment ?
Oui ! Pas mal d’ailleurs ! En tant que gros fan de Thrash, j’écoute régulièrement le dernier album de Crisix (Against The Odds) et le dernier d’Angelus Apatrida (Cabaret de la Guillotine, ndlr), groupe avec qui nous nous sommes produits l’année dernière Chez Paulette ! La semaine dernière, je me suis également passé le dernier album d’Unleashed (The Hunt For The White Christ, ndlr), il est vraiment pas mal !
Death Decline, c’est :
Alexis : Chant
Mario : Guitare
Fab’ : Guitare
Alex : Basse
Keyser : Batterie
Discographie :
Built For Sin (2015)
The Thousand Faces Of Lies (2018)
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