Pourquoi la rédaction ne passerait-elle pas en revue ses dernières découvertes ? 3, 2, 1, c’est parti ! L’équipe vous a concocté une petite sélection aux petits oignons, tous styles confondus… Plus connu, moins connu, une chose est sûre, tout le monde y passera !
Sélection proposée par la rédaction d’Heretik Magazine
FALLUJAH
UNDYING LIGHT
Progressive Death Metal
Nuclear Blast
Undying Light est le troisième album du groupe américain de Progressive Atmospheric Death Metal Fallujah. Au premier plan s’affirment les solos de guitare à variations multiples de Carstairs, auxquels s’ajoutent les growls de Palermo qui résonnent par à-coups sur la batterie péchue de Baird. Le tout se construit autour d’une atmosphère gothique et orientaliste qui transparaît dans l’alternance de l’ombre et de la lumière sans que l’une ou l’autre l’emporte. Une musique évanescente, voire ensorcelante s’amplifie au fur et à mesure pour envelopper, emporter l’auditeur, qui pourrait être tenté, réveillé par la voix Hardcore, de faire le lien avec la ville irakienne de Fallujah, tombée en 2004 sous les armes chimiques et radioactives de l’armée américaine. Pied-de-nez du groupe à la volonté de suprématie américaine dans la région du Moyen-Orient ? Quoi qu’il en soit, les membres de Fallujah s’imprègnent de l’atmosphère mésopotamienne, la font revivre et lui rendent hommage.
Patrice Gaches
JOHN DIVA AND THE ROCKETS OF LOVE
MAMA SAID ROCK IS DEAD
Hard Rock
SPV / Steamhammer
Vous reprendrez bien un peu de Hair Metal ? Pourtant à des milliers de kilomètres de la Sunset Strip de Los Angeles et de ses nombreux groupes à froufrou, la diva allemande John Diva nous présente son Glam Metal à lui. Autant dire que le chanteur a eu les « nuts », vous savez, de s’approprier, en 2019, tous les gimmicks qui ont fait le succès de Mötley Crüe, Ratt et consorts : refrains dynamiques chantés par un bad-boy, production archi-léchée, le kitsch, les belles filles dans les clips (et dans les chansons), et une extravagance parée à toutes les éventualités. Et même si John La Diva ne sort pas des sentiers battus avec des morceaux que l’on croirait tout droit venus d’une autre époque, que l’on jurerait déjà avoir entendu auparavant (d’ailleurs, « Dance Dirty » nous évoque le fameux « Pour Some Sugar On Me » de Def Leppard… ), le chanteur a le mérite de nous faire passer un fort bon moment : petite cure thermale, et enthousiasme à la clef !
Axl Meu
PROJET KO
PROJET KO
Rock Français
Dooweet
C’est par « L’Armée des Nombres » que j’ai découvert Projet KO. D’emblée, l’univers du groupe m’a happé : un Rock très agressif aux portes de la Fusion. Alors oui, faible que je suis, je me suis jeté sur ce Projet KO. Et de suite, Projet KO m’en a mis plein l’arrière-train. Ce qui relève presque de l’ironique lorsque l’on sait que l’album commence par un titre abordant le viol. Politiquement incorrect et impolitiquement correct, Projet KO crache sa rage à la gueule de la société par dix titres dégueulant de vérités sur les travers de nos congénères (« La France de Demain », « Je Hais Donc Je Suis »). Bien plus machine à riffs que machine à fric, l’instrumental de Projet KO donne cette impression de raper sans même avoir besoin d’un micro (« L’œil du Cyclone », « Grand Soir »). Entre No One Is Innocent, Noise Emission Control et Nobody’s Slave. Amateurs de Rock Français burné : foncez !
Romain Richez
ROYAL TUSK
TUSK II
Rock Alternatif
Entertainment One
Encore inconnus en France, les Canadiens de Royal Tusk ont désormais l’album qui les aidera sans doute à faire parler d’eux un peu partout sur le Vieux Continent. En effet, Tusk II, sorti en octobre dernier – et enfin disponible chez nous – condense en lui un bon nombre de brûlots (dix au total), produits par l’excellent Eric Katz, que l’on pourrait estampiller de Rock Alternatif « groovy ». En fait, les compositions dégagent leur petit lot de riffs, vous savez, ceux qui sont aussi gras que les cheveux de la vendeuse de frites du coin, à l’instar de « First Time ». Malgré un petit côté « mainstream » et des passages parfois trop Pop (notamment les chorus de « Freedom » et les couplets de « Reflection »), le deuxième méfait des Canadiens convainc à bien des égards : production, intentions, musicalité, sincérité. Voilà bien des atouts qui nous ont poussés à repasser l’album plusieurs fois !
Axl Meu
WE ARE THE CATALYST
EPHEMERAL
Metal Alternatif
Dooweet
Autre sortie du moment que j’apprécie beaucoup : We Are The Catalyst et son Ephemeral ! Entre Metal Alternatif, Rock voire Symphonique (par de très très légères touches), Ephemeral se voit porter par un instrumental costaud et la voix de Cat Fey. Le résultat lorgne du côté d’un Evanescence un peu plus agité mettant un point d’honneur à l’efficacité des refrains et une montée en puissance des titres (« The Code », « Where The Mountain Stands », « Alone Against The World »). La voix féminine se voyant rejoint succinctement par des cordes masculines donnant dans le clair ou le scream (« Innan Allt Faller », « Predators »). Quoi qu’il en soit, ce troisième album des Suédois est le plus abouti à ce jour. Bien loin des approximations et du manque de puissance de Monuments (2014) et encore plus affirmé qu’Elevation (2016). Sombre et envoutant ! Et n’oubliez jamais, nous sommes le catalyseur. « Catalyseur » de quoi, je ne sais pas, mais nous sommes le catalyseur quand même !
Romain Richez
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