#TouchePasÀMonUnderground, le principe est simple, une semaine sur deux, un groupe de la scène underground des Hauts-de-France peut s’exprimer ! Cette semaine, c’est Insane Order qui s’est confié à nous !
Propos recueillis par Axl Meu
Présentez-vous ! Qui êtes-où ? D’où venez-vous ? Aviez-vous des formations antérieures à celle-ci ?
Insane Order est né après la séparation de Krass-T, une formation de Crust/Grind que j’avais en commun avec Mask, notre guitariste, lui-même ex-membre, de Chili Con Carnage. Greg, notre chanteur est, quant à lui, un ex de Faloïde et de French Kyste. Par contre, mon frère, Jérémy, n’avait pas eu de projet musical depuis une bonne vingtaine d’années… Tout jeunes, on avait un groupe entre frères, Utopia. C’était inévitable, on allait se retrouver en musique, et pas pour faire dans la dentelle ! Insane Order a trois ans d’existence et a la base, et pour l’anecdote, on ne voulait plus se lancer dans la violence, mais avec l’arrivée de Greg au ‘’gruik’’, le style a instinctivement pris sa direction. Tu vois le résultat ! (Sourire) Après le schéma classique, pas mal de dates dans la région et l’envie de s’enregistrer dans la foulée. Après un an et demi d’existence, nous avons sorti notre premier album : Love, Tenderness And A Whole Lot More About Human Behaviour !
Vous mélangez à la fois Punk, Death et Black. D’où et comment l’idée de mêler ces styles de musique vous est-elle venue ?
Le mélange de style vient du fait que chacun est ouvert dans le Rock et dans le Metal en général. Du coup, on a l’impression que tout ça vient comme ça, naturellement. Les influences Black Metal, ça vient surtout de certaines idées de riffs de Mask, notre guitariste, sur lequel on appose chacun notre touche par la suite ! Après, il y a des fondamentaux qui se retrouvent de manière récurrente dans notre musique le Punk/Thrash/Death Old School. C’est ce qui donne notre Grind !
Comme indiqué plus haut, vous avez sorti votre premier album en février 2018, Love, Tenderness And A Whole Lot More About Human Behaviour. Est-ce que vous pouvez me dire comment vous l’avez composé, mis en boîte et m’expliquer un peu le sens des paroles ?
Nous avons enregistré notre CD dans le Douaisis avec Antoine, membre de The Witch. Tout cela s’est fait traditionnellement en « piste par piste » dans un local d’enregistrement et s’est étalé sur deux à trois mois, car on était au studio soit le soir ou le week-end. Suite à cela, le mix/mastering a été assuré par Antoine, qui a d’ailleurs posé des samples compatibles avec notre univers ! Bref, on lui a laissé ‘’carte blanche’’ ! Pour ce qui est des visuels, ils ont été pensés par CLLK, qu’on salue au passage ! Quant aux paroles, elles ont été composées par Greg et parlent d’enfants perdus dans des déchetteries, de notre relation avec le pouvoir, de financiers, de souffrance animalière, de la fatalité et brutalité de la mort. Bref, une panoplie de sujets aussi joyeux les uns que les autres ! Tout cela reflète sincèrement une certaine répugnance et incompréhension du monde dans lequel on déambule chaque jour.
Vos compositions sont très expéditives. Quel est l’effet escompté par ces dernières ?
On aspirait à être assez ‘’cash’’, ‘’direct’’… Au risque de me répéter, rien n’est calculé. On fait juste du Brutal avec les tripes, et l’émotion du moment. C’est même amusant quand on y pense… Tu sais, le fait de se rejoindre après une dure journée de labeur pour pondre des titres pareils qui sont en total décalage avec la vie que nous vivons au quotidien. Pour le premier album, on a vraiment rendu hommage à nos références avec certains morceaux assez longs et aux structures assez bien ficelées ! Les prochains titres sur lesquels on bosse, eux, seront beaucoup plus courts et bien plus percutants !
Pourquoi le choix de l’auto-production pour ce premier album ?
Ça nous paraissait logique pour ce premier album ! On voulait être au cœur de la production et en contrôler tous les aspects. De toute façon, ça se passe comme ça, et chacun doit faire dans le D.I.Y. pour faire avancer les choses, car c’est notre projet ! (Rires)
On vous verra ce samedi au Midland avec Les Fumiers et Working Class. À quoi pouvons-nous attendre sur scène ?
On a monté une association, « Pur Rock », ce qui est cool, car ça nous permet de monter ses propres affiches. Ce soir, c’est notamment une affiche assez décousue, et ça nous plaît bien ! Ça permet de casser les codes établis et de se mélanger tous styles confondus. Mais cela ne nous empêche pas de mettre en place des affiches purement « Grindcore » comme celle du 11 mai prochain au Do It Yourself avec Poiro, Mucus et nous ! Pour ce soir, c’est cotillons, trombone à coulisse, bière, chemise à fleurs et bien-sûr tango sur le dancefloor ! (Rires)
Une date bien sympathique arrive en juin, c’est le Lille Goreparty au Bobble Café organisé par Riffeater le mercredi 26 juin prochain. Quelle relation entretenez-vous avec Max, Doug et Marie de Riffeater ?
Avec les Rifffeater, c’est déjà un beau parcours et de bonnes expériences à travers les concerts qu’ils organisent, leur radio et des expériences vécues ensemble comme l’Obscene Extrem Fest… Ce sont des gens intègres et vraiment passionnés par le Metal et la scène locale. On remercie aussi Fabrice et Vince de Kayass Korp ; Flo d’Ondes Noires qui font avancer concrètement les choses dans la région !
Que pensez-vous de la scène globale des Hauts-de-France ?
On ne peut le nier : ça bouge à mort ! On vit dans une région très dense, très peuplée qui regroupe des tas de projets musicaux et d’organisateurs en tout genre. Le brassage est énorme et constant en plus. On peut dire que la Belgique, toute proche, contribue à ce brassage et je considère qu’on a de la chance d’être dans une région comme la nôtre. Il y a beaucoup de bons groupes, et je pense qu’on devrait y avoir plus d’interactions histoire que l’on se connaisse afin de mettre en place des dates extérieures et des tournées.
Pour suivre : https://www.facebook.com/InsaneOrder/
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