Vous reprendriez bien un peu de Gloryhammer, de ses gobelins et de ses licornes ? La formation de Folk/Power Metal parodique formée par le leader d’Alestorm, Christopher Bowes, revient avec un troisième album, Legends from Beyond the Galactic Terrorvortex, dans lequel nous continuons de suivre les aventures d’Angus McFife XIII, le prince de Fife, toujours menacé par la fièvre de l’infernal Zargothrax, l’empereur maléfique de Dundee. Angus McFife XIII, le leader de la formation, nous a un peu parlé de son aventure !
Propos de Angus McFife XIII (chant) recueillis par Axl Meu
Legends from Beyond the Galactic Terrorvortex commence dans une nouvelle dimension, plus sombre cette fois-ci. Angus, explique-nous ce que tu y fais dans ce nouvel album !
Legends from Beyond the Galactic Terrorvortex est notre troisième album, mais il faut savoir que nos albums sont tous liés. En fait, au sein de Gloryhammer, nous incarnons les personnes de l’histoire, c’est vrai, mais tous les albums se suivent. Legends from Beyond the Galactic Terrorvortex est le troisième volume d’une série de vingt-et-un albums ! (Rires) Pour le premier album, Tales From The Kingdom Of Fire, tout commence en 992, et pour le deuxième album, Space 1992: Rise of the Chaos Wizards, nous voyageons dans le temps, et je dois continuer de protéger l’univers contre Zargothrax, un sorcier maléfique, même en 1992. Pour ce troisième album, nous avons une nouvelle fois fait un bond dans le temps. Mille ans après, nous arrivons dans une nouvelle dimension, mais il se trouve que tout est plus sombre, car, moi, le Angus McFife XIII, le « Prince Of Fife », lorsque j’arrive dans cette nouvelle dimension, je me rends compte que Zargothrax est déjà l’empereur de cette partie de l’univers. Pire encore, je n’arrive pas à charger mon marteau dans cette dimension. Donc, il doit se mettre à la recherche d’une source d’alimentation pour le faire fonctionner. C’est sa principale quête, et pour arriver à ses fins, il doit voyager dans l’espace à nouveau… C’est l’histoire de ce troisième opus, et la fin de l’album, il y a un fin un peu triste et je dois t’avouer que j’ai un peu pleuré quand je l’ai conçue.
Christopher Bowes fait-il encore partie de tes alliés ? Il ne figure pas sur les photos promotionnelles du groupe…
Il est encore là. Christophe Bowes (Alestorm) continue d’écrire les morceaux pour Gloryhammer. Techniquement parlant, il est encore le leader du groupe, mais il n’a plus vraiment le temps de se consacrer à temps plein au groupe, depuis qu’il vit aux États-Unis. Donc, pour le remplacer, on a engagé un « sosie » au clavier dont le seul rôle est de faire comme lui, lui ressembler.
Quand on écoute Gloryhammer, on sourit, on s’amuse, ça reste épique, mais surtout amusant. Vous revendiquez-vous comme un groupe parodique ?
Oui, je crois qu’on pourrait dire ça. On s’amuse, c’est vrai, on aime tous le Power Metal au sein du groupe, mais on s’amuse de tous les clichés que ce style peut contenir. On les prend, on les mélange de sorte à obtenir un ensemble qui nous plaise… Gloryhammer aspire cependant à rester le plus homérique possible ! Néanmoins, regarde, les paroles de Rhapsody, sont bourrées de fautes d’anglais, et c’est amusant ! Nous aussi, nous voulons faire comme eux, et je pense que les gens aiment !
Je trouve ça amusant que tu mentionnes Rhapsody. Fabio Lione et Luca Turilli étaient à Paris hier pour nous parler de leur nouvel album, Zero Gravity (Rebirth and Evolution). Est-ce que tu as écouté « Phoenix Rising », le nouveau morceau qu’ils ont mis en ligne cette semaine ?
Oui, oui. C’est très différent par rapport à ce à quoi on aurait pu s’attendre à d’eux. Ils ont gagné en modernité. Fabio est un excellent chanteur, et Luca un très bon compositeur. Dès que leur nouvel album sera dans les bacs, je l’écouterai, c’est sûr !
À la fin de l’album, il y a ce titre « Hootsforce » qui ressemble énorme à « Drink » d’Alestorm. C’est un clin d’oeil ?
En fait, vu que c’est Christopher Bowes qui écrit les chansons de Gloryhammer, il est possible qu’on y retrouve certaines similitudes. (Rires) Au départ, nous n’étions pas trop partants pour intégrer ce matin dans l’album, car on savait très bien que les gens feraient le rapprochement trop facilement. Mais on ne s’est pas pris la tête et on l’a mise ! Pour finir, on s’estime heureux, car « Hootsforce » est sans doute la meilleure chanson « à boire » dont nous disposons à ce jour ! (Rires)
Quelles sont les grosses nouveautés pour cette album, notamment pour ce qui est de l’enregistrement ? Aujourd’hui, il peut être difficile de renouveler un style aussi codifié que le Folk Metal…
Il n’y a pas eu de gros changements pour ce qui est de l’enregistrement. Nous avons capté cet album, au même endroit que les deux premiers, c’est-à-dire, dans un château ! (Rires) Non, en Allemagne en vrai. Mais je trouve que la production de ce nouvel album est particulièrement bonne. Nous avons essayons de coller le mieux à sa thématique. Car il faut savoir que, si les trois opus de la saga sont liés, les thématiques sont, elles, différentes. Pour le premier opus, c’était plus de la « Fantasy »… Pour le deuxième, c’était de plus de la Science-Fiction. Là, pour Legends From Beyond the Galactic Terrorvortex, c’est toujours de la Science-Fiction, mais avec un côté plus sombre. Je trouve également que les parties orchestrées sonnent mieux sur ce nouvel album.
« Quand j’assiste à un concert, je veux être immergé dans l’univers du groupe… Pas seulement écouter la chanson, parce que, ça, je peux très bien le faire à la maison ! »
Tu me parles de Science-Fiction, peux-tu me dire d’où tu puises ton inspiration ?
Je regarde beaucoup de films, mais je dois dire que c’est surtout des jeux-vidéos que je puise mon inspiration. J’aime beaucoup The Legend Of Zelda… Mon costume est vert, un peu comme le personnage de Link. (Rires) Après, je dois avouer que j’aime beaucoup les soundtracks de ces jeux-video, et par moments, je vais sur Youtube et je me mets à la quête de chansons épiques, et je regarde ce qui vient. Mais après, les autres gars du groupe écoutent pas mal de Power Metal, d’autres, de la musique électronique… On essaie de combiner tout ça pour obtenir le son « Gloryhammer » !
Sur scène, vous portez de réels costumes… À quoi pourrons-nous nous attendre de vous sur scène, plus particulièrement au Hellfest ?
Un show hors normes ! Tu as sans doute vu la vidéo que nous avons publiée dernièrement, pour « Gloryhammer », et on me voit voler un peu partout dans l’espace. Et c’est mon rêve. J’adorerais pouvoir voler en vrai au cours de mes performances. Ce ne serait vraiment pas mal, ah ouais ? Là, pour le moment, nous nous contenterons d’une nouvelle scénographie et d’une scène qui ressemblera à un château comme c’était déjà le cas pour les autres tournées. Pour les festivals, ça sera un peu compliqué, mais il y aura quand même des Gobelins et autres personnages du genre qui nous rendront visite à nos concerts. Ça sera un beau show, je pense. Bien sûr, pour nous, la musique prime avant tout chose, mais l’aspect scénique ne doit pas être mis au second plan. Quand une scénographie est menée à bien, c’est un peu comme la cerise sur le gâteau ! Quand j’assiste à un concert, je veux être immergé dans l’univers du groupe… Pas seulement écouter la chanson, parce que, ça, je peux très bien le faire à la maison !
Tu auras toujours ton marteau sur toi sur scène ?
Oui ! Mais un nouveau ! (Rires) Ça sera un marteau 2.0., bien plus stable que le premier, car à force de taper sur les gobelins, il avait tendance à se briser. J’ai dû en faire fabriquer un nouveau ! (Rires)
Vous allez tourner avec Powerwolf dès novembre prochain. J’imagine que tu les as déjà vus en concert !
Oui, nous allons partir sur la route avec eux dès novembre prochain. Ils sont juste excellents sur scène ! Il y a du feu partout… Vraiment, ils sont incontournables dans le domaine du Power Metal aujourd’hui ! Nous aspirons vraiment à les égaler, et si nous avions un meilleur budget, peut-être pourrions-nous proposer un set équivalent au leur ? Peut-être que je pourrais enfin voler si on avait les moyens ? Et avoir des explosions un peu partout sur scène ? Peut-être qu’on y arrivera à la fin !
Pour votre budget, c’est Napalm Records qui vous aide ? Votre booker ?
Non, non. Napalm Records finance déjà la production de l’album, sa distribution, les video-clips et la promotion, ce qui est déjà pas mal ! Pour les concerts, c’est de l’auto-financement. Tout ce que nous gagnons, nous le réinvestissons dans le groupe. Il y a tellement d’idées à mettre en place, nous ne risquons pas de sécher !
Cette année, vous vous êtes produits dans le cadre du 70. 000 Tons Of Metal. Est-ce que tu peux me parler de ton expérience à bord de cette croisière ?
(Rires) Ce n’était pas la première fois que nous nous y produisions, la deuxième ! La première fois, c’était en 2015, il me semble ! Cette année, nous étions sur un navire encore plus impressionnant, l’Independance Of The Sea d’après mes souvenirs. Il était vraiment immense. C’est le deuxième plus gros bateau du monde ! Comme toujours, c’est une expérience hors normes. On pouvait littéralement faire ce que l’on voulait à bord. La fête, toujours et partout ! Puis, les gens à bord étaient très intéressants. J’ai bien aimé également l’escale qu’on a pu faire, à Labadie, une ville située sur l’île d’Haïti… De la musique, une bonne ambiance, des souvenirs mémorables. Que demander de plus ?
Vous vous allez vous produire en France au Hellfest et en 2020, à partir janvier prochain. Quels liens entretiens-tu avec les Français ?
Vu que je vis en Suisse, je dois avouer que je me sens un peu comme à la maison lorsque je suis chez nous, étant donné qu’une partie de la Suisse est Francophone, ce qui n’est pas vraiment mon cas. Je ne parle pas que très peu français, étant germanophone. En tout cas, j’adore votre nourriture, vos escargots, ses pattes de grenouille ! (Rires)
L’interview touche à sa fin… D’après toi, quelles seraient les meilleures raisons de se rendre à un concert de Gloryhammer ?
Si tu aimes le divertissement, si tu aimes rire, si tu aimes les combats épiques, on te conseille fortement de te rendre à nos concerts. Il y a beaucoup de groupes qui sonnent comme nous, mais peu égalent notre niveau de « drolitude ». Nous, on veut que les gens s’éclatent en notre compagnie !
Gloryhammer, c’est :
Angus McFife XIII, Crown Prince of Fife : Chant
Ser Proletius, Grand Master of the Deathknights of Crail : Guitare
The Hootsman, Astral Demigod of Unst : Basse
Zargothrax, Dark Emperor of Dundee : Claviers
Ralathor, the Mysterious Submarine Commander of Cowdenbeath : Batterie
Discographie :
Tales From The Kingdom Of Fire (2013)
Space 1992: Rise Of The Chaos Wizards (2015)
Legends From Beyond The Galactic Terrorvortex (2019)
Laisser un commentaire