Le Hellfest 2019, c’est fini et comme à chaque fois, le retour dans nos Terres du Nord est difficile… Comme vous, pour conjurer la dépression, l’équipe d’Heretik Magazine fait le tri dans ses photos et commence à rédiger ses souvenirs… C’est pourquoi, avant de retrouver nos reports et galeries photos complets, nous vous proposons une série de retours sur l’événement clissonnais !

#4 Romain Descamps
Photos : Clotilde Cadart
JEUDI 20 JUIN – Off de Leclerc, Metal Corner, FuryTent et PartyTent
Avec un groupe de copains, nous avons débarqués à Clisson vers 15h00. Nous ne nous rendions pas tous au Knotfest. Du coup, ma soirée s’est déroulée au Off de Leclerc pour commencer notre apéro vers 17h00 et en profiter pour aller voir les copains amiénois de Sycomore qui se produisaient sur l’une des deux scènes installées par le supermarché. Nous avons eu le plaisir de découvrir un parking plutôt bien aménagé, même si j’ai pu constater un manque de public assez important. En soirée, retour au camping et au MetalCorner pour assister au concert tribute à Pantera, du groupe Display Of Charge. Un set des plus grands morceaux de Pantera mené d’une main de maître du début à la fin et qui a mis un sacré bordel sous la tente. Eh oui, on est pas adoubé par Phil Anselmo himself pour rien ! Et pour finir, c’est sous les FuryTent et PartyTent que ma soirée s’est achevée. Très bonne idée que l’installation de ces chapiteaux. Deux salles, deux ambiances, dignes des meilleurs boîtes de nuit !!!

VENDREDI 21 JUIN – HELLFEST jour #1
La journée a commencé tôt ! Je voulais absolument voir Freitot et ainsi lancé mon Hellfest. Le temps de faire la queue et me voilà sous la Altar. Le groupe a envoyé un set au son monstrueux devant un public déjà très nombreux malgré un horaire matinal ! Le reste de la journée fut un peu plus compliqué. La fête de la veille a laissé pas mal de séquelles et j’ai du mal à rentrer dans mon festival. Le set de Klone est arrivé au bon moment pour me permettre de me poser sur la pelouse encore en état des MainStages et profiter de son Metal Progressif.
J’ai ensuite découvert sur scène Power Trip, qui m’a époustouflé par son efficacité et sa maîtrise, puis Lofofora, toujours agréable à voir. Ultra Vomit a réussi à me sortir de ma fatigue et tant mieux, puisqu’en soirée il était temps pour moi de revoir un des groupes que j’attendais le plus sur le Hellfest, à savoir Descendents, qui n’avait pas foulé le sol français depuis 23 ans ! Le moins que l’on puisse dire c’est que les Américains ont fourni un concert des plus énergiques, en enchaînant les tubes à « vitesse grand V » avec une setlist garni de pas moins de 28 titres.
C’est ainsi, requinqué que j’ai pu revoir Sum 41. Même si je n’ai pas assisté à tout le concert, je dois dire que j’ai été agréablement surpris par leur prestation, notamment celle du chanteur qui semble avoir retrouvé sa fougue d’antan et une justesse vocale. Un bon moment pour clôturer cette première journée.

SAMEDI 22 JUIN – jour #2
Cette journée s’annonce chaude et rien de tel que de trouver un peu d’ombre et de fraîcheur sur le Hellfest. Et ça tombe bien, j’ai prévu de passer une bonne partie de la journée sous la tente de la Valley. C’est ici que ce deuxième jour commence. Grosse claque scénique et musicale du matin, Coilguns et ses chanteurs survoltés auront fait fort. En prime, le groupe est arrivé avec les croissants. Une centaine de viennoiseries destinée au public. Et finira son set en jetant des albums. Sympa les types, non ? Puis, comme je l’avais dit dans ma sélection pré-Hellfest, le soleil, Skindred et moi avions rendez-vous sur la MainStage 2 pour 30 minutes de Ragga/Metal à te filer le sourire dès le matin.
Retour sous la Valley pour prendre ma première claque de cette édition, j’ai nommé Will Haven, avant de retourner en MainStage 2 pour assister à la prestation de The Fever 333. Bien que son album ne m’ait pas du tout convaincu, je restais curieux, suite aux échos sur ses prestations, de découvrir le groupe sur scène… Et bien m’en a pris, puisque j’ai été surpris par la qualité de ce concert. Les musiciens ont directement attaqué par leur tube Burn It Down, puis ont montré aux spectateurs du Hellfest qu’ils savaient y faire. Je suis reparti d’ici ravi avant de retourner sous la Valley pour découvrir Cave In (Kéviiiiin) et The Ocean, avec un petit détour par le set de Punish Yourself qui ne m’a guère convaincu et même plutôt lassé.
Cette journée s’est achevée en apothéose avec LA claque de mon Hellfest, les japonais d’Envy. Que d’émotions envoyées dans leur musique ! Cette lourdeur, cette ambiance très planante et cette voix écorchée. Magistral. Le public ne s’y est pas trompé, puisque la tente était complètement remplie !

DIMANCHE 23 JUIN – jour #3
La fatigue se fait sentir. Il est difficile pour moi d’émerger et de me lever. La foule, beaucoup trop dense à mon goût, finit par avoir raison de moi. Le site devient vraiment trop petit pour le grand nombre de spectateurs que nous sommes. Certaines installations mériteraient même d’être revues, voire déplacées (je pense notamment au bar face à la Altar et la Temple, bien trop proche des deux tentes). La chaleur de cette journée était encore plus écrasante que la veille… mais soit ! Il y a quand même de la musique et il faut tenter de profiter un maximum. Je commence donc la journée par The Amsterdam Red Light District, groupe lyonnais de Rock Hardcore. Les types sont très bons. Musicalement ça envoie, et le chanteur est une vraie pile électrique qui nous montre sa joie de faire partie de l’aventure Hellfest. On reverra ce groupe de nombreuses années encore, et certainement plus haut sur les affiches ! Tout du moins je l’espère pour eux.
Puis j’ai découvert Employed To Serve, Hardcore typique, au chant féminin. Ça ne réinvente pas le genre, mais c’est terriblement efficace… à réécouter sur album ! Puis direction la Valley et sa fraîcheur, pour me laisser porter par les groupes s’y produisant aujourd’hui en attendant de voir ceux que j’ai coché sur les autres scènes du festival. Assis dans l’herbe (et parfois allongé… rappelez vous, je vous ai dit que j’avais du mal à émerger) j’ai découvert avec plaisir YOB et Arabrot. Le premier pratique un Doom/Sludge quand le second est plutôt dans le Noise Rock. Bonne pioche en tout cas. Puis vint le moment de voir l’un des groupes que j’attendais sur cette journée, Cancer Bats, que je n’avais pas revu depuis 4 ans lors de sa prestation au Groezrock (Belgique). La setlist était parfaite, composée de titres nouveaux, mais aussi de titres de leurs premiers albums, comme Hail Destroyer entre autres. Très bon moment passé en leur compagnie.
N’ayant jamais vu Anthrax, je me suis dirigé vers la Mainstage 2 : efficace, parfois redondant, le groupe assure néanmoins ! Un moment sympa avant de ne me rendre sur la Warzone pour le concert que j’attendais le plus en ce dernier jour, Beartooth. Et je n’ai pas été déçu du tout : excellent concert pour moi qui les voyait pour la première fois. Le public a été lui aussi conquis, et enchaînait les slams, pogos et autres réjouissances. La suite de la soirée vous la connaissez tous, ou presque, puisque c’est Slayer qui est venu nous délivrer son dernier show en France. Bien que n’étant pas très connaisseur du groupe et pas vraiment fan de ce Thrash old school, je dois avouer que le concert était très plaisant. Et pour clôturer cette édition, juste après le feu d’artifice qui a suivi Slayer, c’est Tool qui a investi la MainStage 1. À ma grande surprise, une bonne partie du public a déserté les lieux après Slayer.
Au final, c’est pour moi un festival en demi teinte. La programmation ne m’emballait pas plus que ça, mais elle a au au moins le mérite de m’avoir amené sur des scènes où je ne vais pas forcément habituellement et m’a permis de découvrir pas mal de groupes. Et puis, comme je le disais plus haut, la foule et le site toujours rempli, de plus en plus tôt dans la journée font qu’il devient difficile de circuler sur les lieux. Mais quoiqu’il arrive on ne peut pas nier que l’équipe du Hellfest nous a encore montré qu’elle savait y faire, et je reste admiratif devant une telle organisation, même si certains points sont à corriger et à revoir.

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