#TouchePasÀMonUnderground, le principe est simple, une semaine sur deux, un groupe de la scène underground des Hauts-de-France peut s’exprimer ! Cette semaine, c’est Lies Matter qui s’est confié à nous !
Propos du groupe recueillis par Axl Meu
Présentez-vous !
Lies Matter est le résultat de la refonte de Disorder (Nu/Groove/Fusion) lancée en 2011. À l’époque, on avait dû changer de batteur et de bassiste, on a élargi la formation à deux chanteurs… Et le groupe prenait déjà une orientation plus technique teintée « Thrash ». C’était la fin d’un cycle et le début d’un nouveau… On a donc décidé de changer de nom pour marquer cette transition. Lies Matter est synonyme de défouloir ! Pour nous d’abord, et ensuite, pour les gens qui souhaitent partager ça avec nous !
Vous avez un premier EP qui est sorti. C’est Reveal. L’identité visuelle de ce dernier est axée sur le vert. Pourquoi ?
Ce n’est pas n’importe quel vert… C’est un vert sombre qui peut exprimer deux choses : une opposition à une forme de kitsch, les couleurs pastels des pubs qui vendent du faux-rêve par exemple, et qui essaient d’évacuer tout ce qui est moche et grave. Ce vert, c’est la « fange du réel »… Un petit rappel : la vie se nourrit surtout de cadavres, ça dit : « La vie n’est pas rose, et bien, notre musique non plus ». On a intégré à ça des éléments technologiques assez massifs pour rappeler qu’on est soumis à un projet d’utopie urbaine lourd et destructeur.
En écoutant votre premier EP, on peut se faire une idée de votre musique. C’est à la fois énergique et groovy. Quel doit être son effet sur scène ?
Energie, danse et fête ! La positivité dans la violence ! Lies Matter est un défouloir pour nous et tous ceux qui veulent rentrer dans notre délire. Si personne ne secoue la tête pendant nos concerts, on estime avoir perdu ! Si un circle-pit s’organise dans le plus petit bar de Lille, on a alors dépassé nos espérances !
Vos chanteurs assurent à la fois des parties en français (« Sans Limite ») et en anglais (« Piece Of Lie »…). Selon vous, est-il plus facile de chanter en anglais, même si on s’exprime tous les jours dans la langue de Molière ?
Le choix de la langue est une question encore très fraiche pour nous. On a longtemps considéré que l’esthétique « Metal » imposait l’anglais, du fait de ses origines anglo-saxonnes. On aspirait donc s’inscrire dans cette tradition. Avec le temps, et avec des exemples comme L’Esprit du Clan ou The Arrs, on s’est un peu décrispés sur la question et on essaie de réfléchir à ce qui passera le mieux sur tel ou tel morceau…
Avez-vous des plans pour l’avenir ? Un album ? Un deuxième EP ?
Pour le moment, on écrit des nouveaux morceaux… Ça fait un moment qu’on tourne avec le même set et on a vraiment envie d’évoluer. On ne sait néanmoins pas encore quelle forme prendra ce fameux changement… On verra ! On proposera sans doute un nouveau « live » », un nouveau « set »… Mais, on n’a pas encore réfléchi au support qu’on allait enregistrer, on se laisse le temps d’y réfléchir sans se mettre la pression.
Vous allez ouvrir pour Soul-X le 4 octobre prochain avec Dabadovic. Ça sera au Circus de Lille. Pourquoi devrions-nous nous y rendre ?
Venez nous voir pour toutes les raisons citées ci-dessus : danser, se défouler, rire, et se laisser exprimer sa propre violence insoupçonnée. Ceux qui nous connaissent déjà sont déjà au courant… Ça fait longtemps qu’on n’a pas joué sur scène, et on risque de pas se produire avant un bon moment, puisqu’on est en période d’écriture. Donc, ça sera notre dernière date avant un long moment… Et on n’en cherche pas vraiment, mais on va se faire inviter, c’est sûr ! Vous pourrez suivre tout ça sur les Internets ! De plus, on ne sera pas seul à cette soirée… Les copains de Soul-X ont un album à défendre qui s’annonce par ailleurs très lourd. Puis, il y a Dadabovic qui défonce également ! Ça risque d’être une soirée terrible. Il y a fort à parier qu’il fera très chaud !
Selon vous, quels petits « trucs » en plus une jeune formation comme la vôtre doit-elle intégrer à sa musique pour percer ? Selon vous, le fait de bien jouer est-il vecteur de succès ?
Si bien jouer, c’est coller à l’esthétique qu’on se fixe, alors oui, il faut bien jouer. Pour ce qui est des petites astuces, nous, on essaie de faire comme ça : les répètes ne sont pas un endroit pour apprendre ses riffs ou ses textes. Quand on est tous les six, on bosse la synergie, le jeu de scène et la précision rythmique. En répète, tout ce qui est musical doit être quasiment acquis à 100% pour ainsi ne se concentrer que sur le spectaculaire !
Pour contacter : https://www.facebook.com/liesmatterband/
Pour écouter :
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