Le mercredi 30 octobre dernier, l’Aéronef de Lille en configuration « Club » recevait les Américains de Daughters et de Jeromes Dream. Une soirée revival autour de deux groupes reformés en 2018 et qui ont chacun un nouvel album à défendre.
Report : Hyass / Photos : Axl Meu
Petite inquiétude juste avant les premières mesures de Jeromes Dream : nous sommes très très peu nombreux à les attendre… Heureusement et comme par magie, les premiers accords rempliront néanmoins le Club d’une population dense. C’est donc devant un public qui a répondu présent que le quatuor du Connecticut entame finalement son set… Pour autant, d’échanges, il ne sera pas question ici ! Faisant face à son batteur, le chanteur de la formation, Jeff Smith, passera en effet tout le set dos au parterre ! Si l’effet est impressionnant pendant la première moitié du set, une certaine lassitude s’installe ensuite : on pourrait tout aussi bien passer la soirée en terrasse si une enceinte était branchée et assurait le retour son!! Dommage, car le set est énergique et trace sa route… sans se retourner donc !
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Après une courte pause, place à Daughters qui célèbre son grand retour ! Le groupe créé en 2001 à Providence n’était pas reparut sur le devant de la scène depuis 2010 (si ce n’est pour une apparition ou deux en live en 2013).
Avec son nouvel album sorti en 2018, You Won’t Get What You Want, la bande à Alexis S.F. Marshall ne signait pourtant pas du tout neuf : en effet, les titres qui le composent ont tous été écrits pendant sa période d’hibernation ! Car oui, malgré les apparences, le quartet continuait de bosser dans l’ombre… Dès les premières mesures ont comprend que Daughters n’a pas volé son étiquette de « Terreur Noise ». Les premiers morceaux passent même un peu trop en force, le trait trop appuyé. Cela a néanmoins le mérite de prendre le public en captivité avant d’attaquer le gros du set. Un set dont l’énergie va aller crescendo transportant même le chanteur de main en main quand il se jettera dans la foule. Le binôme Guitare/Chant assure une grande partie du spectacle : Nicholas Andrew Sadler est comme un taureau dans l’arène, le regard concentré sur son objectif, la tension musculeuse et moite. Rien ne le perturbera, pas même les cris, les crachats et autres jeux avec sa bave d’Alexis Marshall. Un frontman qui, lui, sortira de scène le front en sang à force de se frapper avec le micro… et le tout sans entamer la qualité des interprétations : ils sont dingues, mais ils font ça bien !
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En bref, un très bon moment que cette soirée de milieu de semaine ! Certes, le son manquait parfois de discernement, mais pas de quoi bouder son plaisir. Daughters effectue un retour gagnant et on souhaite les revoir au plus vite ! Espérons que les tournées Europe, USA et Canada de cette année lui auront enlever l’envie de disparaître à nouveau pour dix années…
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