Paru il y a deux semaines via Listenable Records, Idols, le nouvel album de Chronus a vraiment de quoi plaire ! En plus de revitaliser un style à bout de souffle, la formation, ambitieuse et enthousiaste, remet au goût du jour une certaine extravagance sur laquelle il nous était impossible de cracher en ces temps compliqués.
Propos de Sebastien « The Baron » Axelsson (chant, guitare) recueillis par Axl Meu
Je pense qu’une petite présentation s’impose d’elle-même ! Dans quel état d’esprit avez-vous lancé ce projet ?
Chronus est un groupe de Rock’n’roll comprenant en son sein quatre membres, Oliver Delander, une vraie Rockstar, un gars fait pour la scène… À la batterie, on y retrouve Adam Kapusta, un métronome ambulant en chair et en os. À la guitare solo, c’est Svante Furevi, virtuose capable de faire trembler les dieux et, au chant et à la guitare, il y a moi, Sebastien, « The Baron », Axelsson ! En fait, pour la petite histoire, nous nous connaissons depuis que nous sommes mômes. On a tous commencé à jouer de la musique très tôt, et nous avions comme objectif de lancer un groupe qui nous ressemble, le type de formation que nous voulions voir sur scène : c’est devenu Chronus.
Que l’on peut dire aujourd’hui de votre nouvel album, Idols. En quoi est-il différent de son prédécesseur, Chronus ?
Idols est notre deuxième album et traite de ces croyances, de ces religions et sectes qui aveuglent leurs partisans. En fait, pour ce disque, nous nous sommes non seulement inspirés du quotidien, de tout ce nous voyons, mais aussi de tout ce qui s’est passé dans l’Histoire et de faits-divers que nous n’avons pas connus de notre vivant, comme le drame de Jonestown (communauté agraire créée en 1974 par le révérend Jim Jones, gourou de la secte le Temple du Peuple, Le 18 novembre 1978, qui fut le théâtre d’un suicide collectif, durant lequel Jones et 908 de ses adeptes trouvèrent la mort en ingérant du cyanure, source Wikipédia)… En ce qui concerne les différences avec notre premier album, je dirais qu’il n’y en a presque pas, mis à part le fait que c’est Simon « Alpha » Söderberg, ancien membre de Ghost, qui a produit Idols !
Par le biais d’Idols, vous semblez vouloir rafraîchir les codes du Hard Rock. Est-ce que vous pensez y être parvenus ?
Je ne sais pas, ce n’est pas à moi de le dire, plutôt à vous ! On s’inspire de la vraie vie pour nos textes, mais côté musique, je pourrais te nommer un millier d’artistes qui nous inspirent au quotidien ! Parmi eux, on y retrouve des groupes comme Metallica, Avenged Sevenfold, mais aussi Muse, Queens Of The Stone Age, ABBA et Fletwood Mac. Cela dit, quand on écrit, on ne copie pas, on s’efforce toujours d’y apposer notre touche personnelle histoire de rendre notre musique unique.
Comment êtes-vous parvenus à obtenir ce son si naturel ?
Notre principale préoccupation était d’obtenir des sonorités qui soient organiques. Et je pense que nous avons atteint notre objectif, même si nous n’avons pas capté les instruments tous en même temps ! En fait, pour arriver à nos fins, nous l’avons enregistré, séparément, mais dans un court délai, de sorte à ne pas tuer le « feeling » !
« Mountains Of Madness » a fait l’objet d’un clip ! Dis-nous en plus !
En fait, « Mountains Of Madness » développe les thématiques que nous abordons sur l’album aussi bien visuellement, textuellement que musicalement. Donc, ça nous semblait être une bonne idée que de le présenter à nos fans avant que l’album ne sorte. Il y a en effet un autre clip de prévu, et une certaine « couronne » en fera l’objet ! (clin d’œil)
À quel niveau la COVID-19 a-t-elle affecté le groupe ? Cette pause vous a-t-elle permis de créer ?
La situation est vraiment particulière, et surtout très déroutante pour un groupe comme Chronus. Tout simplement, car nous avions bien chargé notre emploi du temps avant que le virus ne frappe le monde entier. Nous devions par exemple donner une série de concerts pour présenter Idols. Nous étions également à l’affiche de quelques festivals imposants, et devions accompagner un gros groupe cet automne… Après, nous n’avons pas attendu d’être interdits de concert pour créer. Nous avons déjà plein d’autres titres en réserve pour d’autres albums… et il se peut que notre troisième album sorte plus tôt que prévu ! Qui sait ce que le futur nous réserve ?
Chronus, c’est :
Svante Furevi : Guitare, Choeurs
Sebastien Axelsson : Chant, Guitare
Oliver Delander : Basse, Choeurs
Adam Kapusta : Batterie
Discographie :
Chronus (2017)
Idols (2020)

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