Formé sur les cendres d’autres projets en 2019, Despite The End a déjà tout l’étoffe d’un grand. D’ailleurs, il n’y a qu’à jeter une oreille sur le premier EP que vient de lancer le groupe, Butterfly Effect : un véritable condensé d’énergie brute pour s’en rendre compte ! Quelques semaines après la parution de l’objet, les Franciliens s’offrent le luxe de venir à Paris pour discuter avec des journalistes… Et nous y étions !
Propos de Victor (basse) recueillis par Axl Meu
Alors, ça fait quoi d’être l’une des premières formations à pouvoir assurer une promo’ en face-à-face à Paris depuis la fin du confinement ?
Bah écoute, ça fait plaisir ! Surtout que c’est notre toute première session d’interview en tant que groupe, donc, oui, c’est un vrai plaisir ! C’est physique, mais très intéressant !
Despite The End est un tout nouveau. Votre formation remonte seulement à l’année dernière, et on peut dire que vous n’avez pas chaumé, puisque vous avez consacré une partie de votre année à écrire votre premier EP… Est-ce que tu peux revenir sur la formation du groupe en lui-même ?
En fait, en ce qui me concerne, je connaissais déjà le chanteur, Vartan, depuis longtemps, car ce n’est pas la première fois qu’on est amené à jouer ensemble. D’ailleurs, à la fin du groupe que l’on avait en commun, il avait déjà ce nouveau projet en tête, et il s’était mis à la recherche de nouveaux musiciens pour former ce tout nouveau groupe. Début octobre 2019, le groupe est sur pied, puis Vartan a commencé à travailler sur la ligne directrice qu’il allait prendre. Finalement, on est tous tombé d’accord… Et c’est à ce moment-là qu’il nous a expliqué vouloir enregistrer un EP en février… À ce moment-là, on a tous appris à se connaître au sein du groupe. Et je dois dire que ça « matche » bien entre nous ! Ensemble, nous sommes parvenus à canaliser nos influences et trouver des riffs qui correspondaient bien au projet de Vartan.
Quelle est donc la ligne directrice prise par Butterfly Effect ? Quel était votre projet ?
En fait, l’idée était d’évoluer vers un Metal, plutôt Metalcore, et d’y ajouter des influences différentes. Du coup, dans notre musique, tu y trouveras un peu de Thrash Old School, un peu de Power Metal… le défi était vraiment de réussir à se calquer musicalement parlant sur les intentions de Vartan et de contenter tout le monde. Au final, ça a donné cet EP qui fait l’amalgame de tout un tas de styles différents : Metalcore, Neo Metal, Thrash, Heavy, mais surtout Neo/Metalcore !
Les compositions étaient-elles là avant la formation du groupe ?
Alors, pour ce qui est des compositions, on est vraiment repartis de zéro, même si notre chanteur avait des brides de parole par-ci, par là… Le guitariste avait déjà des idées de riffs dans sa besace… D’ailleurs, « Into the Past », on l’a vraiment construit à partir de riffs qu’il avait déjà… Ensuite, nous avons travaillé l’ensemble avec le groupe, dans le but de donner à toutes ces idées l’aspect qu’on voulait.
La production de The Butterfly Effect est bien efficace ! La basse est mise en avant comme il se doit, tu dois être satisfait !
Pour la production, on s’est entouré de Romain Saule, un ingénieur-son, que nous avions rencontré Vartan et moi-même dans le cadre de notre ancien groupe. Et au moment de travailler sur l’album – puisque nous n’avions jamais été en relation avec d’autres ingénieurs-son – on s’est dit qu’on allait continuer avec lui ! Et vraiment, nous n’avons vraiment rien à redire ! On lui a expliqué clairement ce que l’on voulait. Chaque piste a bénéficié d’un traitement spécial… Quand on est allé chez lui pour enregistrer, il nous a extrêmement bien conseillés. Donc, vraiment, il est vraiment allé au-delà du simple travail d’ingénieur-son, car il a fait des propositions au niveau de la structure des morceaux… Personnellement, je me réjouis du fait qu’il a bien appuyé sur les contrastes de sorte que mon instrument ressort pendant les passages mélodiques.

« Aujourd’hui encore, on ne sait pas si notre release-party aura bien lieu. »
De quoi les textes de l’EP parlent-ils ?
Je dirais que le groupe du groupe en lui-même exprime bien les thématiques que l’on aborde : l’idée de la fin d’un cycle, de la fin d’une période, que ce soit que ce soit sur le plan de la politique, de l’écologie, des sentiments… En fait, Vartan, quand il écrit, il essaie toujours de se mettre à la place de plusieurs personnes ou bien personnages fictifs qui doivent faire face à des situations de la vie de tous les jours. Et c’est tout ça qui a guidé l’écriture de l’EP. D’ailleurs, Butterfly Effect évoque l’effet-papillon, tu sais, provoqués par toutes ces petites actions qui peuvent avoir un effet ou bien positif ou bien désastreux sur le monde. C’est aussi pour cette raison que l’on aborde des sujets comme celui de l’écologie. On y parle aussi de ce que l’on ressent ou a ressenti sur « Into The Past »… Après, il y a des morceaux comme « Paralyzed » où l’on suit l’itinéraire d’un paralysé, qui se réveille dans un lit d’hôpital et prend conscience que sa vie ne serait plus jamais la même…
Avant que l’EP ne voit le jour, vous aviez publié une reprise personnelle de « Snuff » de Slipknot. Pourquoi ce titre et pas un autre ?
Parce que Corey Taylor (Slipknot, Stone Sour) est une des majeures sources d’inspiration de Vartan, c’est un chanteur qu’il adore depuis qu’il est ado’, tout comme Serj Tankian de System Of A Down. Pour lui, c’était un moyen de lui rendre hommage, mais aussi et surtout de présenter le groupe, ses influences, et de montrer dans quelle direction nous voulions aller. On voulait juste se présenter, et on a fait penser que commencer par une reprise ferait une bonne carte de visite !
J’imagine que vous avez commencé à travailler sur le premier album…
Oui ! Tout-à-fait ! On a déjà commencé à finaliser une nouvelle composition, écrite pendant le confinement. L’idée est vraiment de sortir l’album en 2021. Il devrait comprendre 11/12 morceaux, totalement originaux… En attendant, nous comptons également sortir quelques reprises, d’abord pour se faire plaisir, mais aussi pour alimenter nos réseaux.
Bien que la période soit incertaine pour le milieu du spectacle, vous avez toutefois une date d’annoncée. Elle se déroulera au Gibus, à Paris.
Oui, ça sera le 10 octobre au Gibus (Paris). Pour le moment, rien n’est sûr cela dit… On verra tout ça en fonction de l’évolution de la pandémie. Après, la date est posée, si on peut la faire, on la fera, le cas inverse, on la repoussera une nouvelle fois.
Le groupe n’ayant pas encore de dates à son actif, qu’attends-tu de ce premier concert ?
Ce qui va être intéressant, ce que, oui, en effet, Despite The End n’a pas encore jamais donné de concert. On a vraiment hâte, donc on continue de prendre le temps de tout fignoler, de réfléchir rigoureusement au jeu de scène histoire de rendre l’ensemble le plus vivant possible !
Le groupe est impliqué dans plusieurs causes, notamment par le biais de MyOuai ! Productions, une association, qui vous accompagne depuis vos débuts.
Oui, c’est ça, l’association qui nous suit est impliquée dans l’éveil musical des enfants en situation de handicap.
L’association a-t-elle un rôle dans la diffusion de l’EP ?
Oui. L’association nous suit depuis nos débuts, et ça continuera ainsi sur les concerts et l’album à venir.
Comptez-vous réaliser un nouveau clip à l’avenir ?
Oui ! Pour « Paralyzed », d’ailleurs, on doit tourner le clip à la fin du mois d’août pour une parution en septembre.
Selon vous, le confinement a-t-il été un frein ou un « plu »s dans la diffusion de cet EP ?
Je ne sais pas, mais vu que les gens étaient coincés chez eux, ils ont du temps pour écouter l’EP et jeter une oreille sur le groupe. D’une certaine manière, oui, ça nous a été bénéfique, mais ça nous a freinés dans le sens où on n’a pas pu se rassembler pour composer, ni donner des concerts. C’était prévu pour avril, mais on a dû tout repousser… Mais oui, aujourd’hui encore, on ne sait pas si notre release-party aura bien lieu. Donc, dans un certain sens, oui, ça a ralenti la promotion de l’EP sur le terrain.
Despite The End, c’est :
Vartan : Chanteur
Roy : Batterie
Ludovic : Guitare
Pierre : Guitare
Victor : Basse
Discographie :
Butterfly Effect (EP-2020)
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