#TPAMU, la rubrique réservée aux groupes des Hauts-de-France est de retour. Vous connaissez le principe… Une semaine sur deux, un groupe de la scène underground des Hauts-de-France peut s’exprimer ! Cette semaine, c’est MortroM qui s’est confié à nous !

Propos de Kildengaard (chant) et de Lifeless (guitare) recueillis par Axl Meu


Est-ce que vous pouvez présenter le groupe ? Quel est le parcours de ses musiciens ? 

Kildengaard : MortroM, c’est Kildengaard (chant) et Lifeless (guitare), on s’est connus dans les années 90 avec chacun des groupes de Metal : Antagony et Taxidermy avec lesquels nous partagions des scènes. Pour faire court, Lifeless faisait partie de Taxidermy en 1995, puis de Blackened, mais il est ensuite parti faire des études de son sur Paris, bosser en studio, en live, en tournée… Il a ensuite composé et collaboré dans différents styles musicaux, pour revenir au Metal en 2015 avec Spyral, puis avec MortroM en 2018. Diplômé en technique du son, il produit et collabore sur différents projets musicaux depuis 1999, le dernier disque en date étant notre premier album Doom… mooD… De mon côté, j’ai multiplié les projets musicaux depuis Antagony en 1994. J’ai eu ManslaughterDa Ugly Moustachos Band et aujourd’hui In Purulence et MortroM. J’ai entre temps œuvré comme manager artistique en évoluant avec des groupes aux styles variés (Chanson/Rock/Metal). Il est vrai, on s’est perdus de vue, mais en 2015, on s’est retrouvés, et c’est là que nous avons eu l’idée de monter une formation ensemble ! 

Votre premier album, Doom… Mood… est sorti juste après le confinement… Sachant que les concerts ne sont pas prêts de reprendre, ce n’était pas risqué de le publier maintenant ? 

Non, c’était voulu. Nous avons décidé de sortir ce premier disque le jour de la fête de la musique, pendant le confinement, d’une part pour faire honneur à cette fête… Car à cause de l’épidémie, il ne se passait pas grand-chose dans les rues, et d’autre part pour proposer une écoute aux gens, à défaut de pouvoir aller à leur rencontre sur scène. Ce n’est pas parce qu’il y a « confinement » qu’il ne faut pas avancer dans notre art… Et pour nous, ces morceaux étaient arrivés à maturité – certains datant de 2015 à l’origine – devaient sortir ! et nous avons aujourd’hui hâte de les jouer sur scène dès que les conditions propices seront réunies.

Comme vous disiez, vous avez de l’expérience… C’était cependant le premier enregistrement de Killian Dufour à la batterie. Pourtant, l’album est très pro’. Comment l’avez-vous accompagné ? 

Killian avait déjà une bonne base, grâce à son père Chris Dufour, qui œuvre depuis de nombreuses années dans la scène Metal et nous avons vite remarqué qu’il avait une capacité de travail conséquente, une vraie motivation et la capacité d’apporter un plus à la musique de MortroM. Nous l’avons donc « coatché » dans l’optique qu’il soit le batteur « session » pour ce premier disque en tentant d’accentuer le travail sur ce qui lui manquait le plus, à savoir l’expérience de groupe et au final le studio.

Comment caractériseriez-vous le style de Mortrom. C’est Death Metal, mais encore ? Quels sont les principales formations qui vous inspirent au quotidien ?

C’est Death, c’est Black, on emprunte au Doom, au Thrash, à la musique non-Metal… Nous avons une optique assez progressive de notre manière de concevoir la musique et essayons à la fois de mélanger et de concilier nos diverses influences pour être au plus proche de ce que l’on veut exprimer et faire ressentir. Nos influences vont de SepticFlesh, à Diabolical Masquerade, en passant par MisanthropeLoudblast, Belenos, ainsi que Death et Cannibal Corpse pour n’en citer que quelques-uns.

Est-ce que vous pouvez me parler de « Je Tue Elles » et « Préambule au suicide » ? Pourquoi ces morceaux sont-ils écrits en français ? 

Kildengaard : « Préambule au suicide » est un titre instrumental qui annonce l’un des titres qui figurera sur notre deuxième album. Pour ce qui est de la langue, j’utilise le français d’une manière générale, car c’est ma langue maternelle… Je pense que certains textes sont plus intéressants à développer en français… Et puis il y a la sonorité et le rendu sonore qui diffèrent. Certains textes vont mieux sonner en anglais, d’autres en français.

Quid de la production ? Est-ce que tout a été fait à la maison ? 

Lifeless : C’est du tout fait maison, excepté les prises de batterie que j’ai tenu à faire au Studio C&P à Sequedin avec Fred Pecqueur, sinon on a tout enregistré dans mon studio (Audioconcept Project Studio), mixé et masterisé sur place par mes soins, avec bien sur le soutien de Kildengaard et de divers amis-musiciens que je salue pour leur conseils et remarques.

Quels sont vos projets à l’avenir ? 

Nous bossons actuellement sur le clip d’un des titres, que nous voulons sortir avant la fin de l’année. Sinon, revenir sur scène avec un line-up complet et un show bien ficelé reste notre priorité. Aussi, nous avons commencé à bosser sur les maquettes de ce qui deviendra notre deuxième album !

Pour plus d’informations : https://www.facebook.com/MortroM.Band

Pour écouter :

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

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