Pourquoi la rédaction ne passerait-elle pas en revue ses dernières écoutes ? 3, 2, 1, c’est parti ! L’équipe vous a concocté une petite sélection aux petits oignons, tous styles confondus… Plus connu, moins connu, plus vieux, moins vieux, une chose est sûre, tout le monde y passera ! 

Par la rédaction


GAEREA 

LIMBO

Black Metal Cathartic 

Season Of Mist 

5/5

Limbo, un album créé par expérience. Cette démarche empirique prouve que Gaerea tente encore et toujours de sillonner sur les sentiers atrabilaires de notre âme. Ainsi, les longues pistes de guitares qui ouvrent sur « To Ain » rendent l’air pesant. Les dissonances incisives nous amènent vers une introspection sinueuse. Où la batterie lourde creuse nos corps. En six titres, intenses et explosifs, qui mélangent des cris de haine, rage et supplice, Gaerea ne s’essouffle pas. C’est une œuvre cathartique où les ambiances se développent constamment. À contre-pied pour « Urge », dont la virulence ponctue l’album brutalement, nous laissant alors le souffle court, avec une seule envie ; relancer la piste une ! Par ailleurs, la pochette n’est pas sans rappeler la détresse et la dimension misanthropique qu’installe le quintette portugais. Le titre « Conspiranoia » en témoigne le plus ! Fondé en 2016 à Oporto, Gaerea a réussi une percée fulgurante en à peine cinq années. Limbo, signé chez Season Of Mist, laisse à croire que le groupe a tout pour marquer la prochaine décennie…

Thomas D.

 

HEATHEN

EMPIRE OF THE BLIND

Thrash Metal

Nuclear Blast

3/5

Heathen, présent depuis 1984 sur la scène, vient nous présenter dix ans après la sortie de son troisième album, sa toute nouvelle progéniture : Empire Of The Blind. Un bébé qui semble étrangement vouloir flirter avec le Metal Alternatif des années 90 (à vous de juger si c’est un bon point ou non). Car, même si les riffs des guitaristes iconiques du groupe Lee Altuset Kragen Lum restent toujours aussi efficaces, la voix de David White semble elle, être passée à un autre style musical. Exit les parties chantées bien « Heavy » des premiers albums et bonjour aux envolées lyriques et aux arrangements vocaux à la David Draiman (Disturbed). Et même si certains refrains fonctionnent bien, comme celui sur le titre éponyme, on aura tout de même tendance à rester sur les valeurs sûres que sont les deux premiers albums du combo américain.

Baldric Auvray

INCANTATION

SECT OF VILE DIVINITIES

Death Metal

Relapse Records

4/5 

Autant vous dire d’emblée qu’avec Sect Of Vile Divinities, Incantation nous donne rendez-vous avec le Death Metal dans toute sa splendeur. Le vrai. Une formalité pour les Américains ! Et bien que la plupart des morceaux aient été composés – selon les dires de l’intéressé – pendant les sessions d’écriture des albums qui ont précédéSect Of Vile Divinities, Incantation est bien loin de nous offrir du rabais. Au contraire, l’ensemble est parfaitement authentique (la batterie n’est pas homologuée comme les trois quarts des sorties modernes), et surtout est à la fois hétérogène et cohérent. En effet, aux parties de blast-beat succèdent régulièrement des passages bien plus lourds mid-tempo dans la veine d’un bon vieux Bolt Thrower ou même d’un Benediction. C’est gras, c’est cru, bref, c’est du solide de bout en bout… une formalité on vous dit !

Axl Meu

 

MERCYLESS

THE MOTHER OF ALL PLAGUES 

Death Metal

Xenokorp

4/5 

Trente ans de carrière pour Mercyless et toujours autant de verve et d’abnégation à défendre son Death Metal, sombre et brutal. The Mother Of All Plagues, sorti en août dernier via le label Xenokorp,va secouer le monde du Death car, outre le fait que Mercyless soit une valeur incontournable du paysage musical, ce nouvel album est une sacrée claque, tant au niveau des compositions que de la production. Ultra direct, l’ensemble de l’album jouit d’une aura associant atmosphères sombres, anxiogènes et cette recherche permanente du riff dévastateur. La puissance des guitares sert de tremplin à des textes rageurs et sans concessions. Quant aux visuels, le groupe a aussi mis la barre très haut avec un artwork réalisé par l’artiste Nestor Avalos qui, à lui seul, résume parfaitement le propos du groupe. The Mother Of All Plagues est un album de très haute volée, incisif et ravageur. Max et sa bande peuvent en être fiers.

Fred

ZOË

BACK INTO THE LIGHT

Rock

Indépendant

4,5/5

Back Into The Light est le quatrième album des nordistes ZOË. Au premier abord, ce titre sent bon la poudre et il y a fort à parier que le quatuor calaisien nous a encore concocté un skeud de choix. Et en effet ! ZOË n’a rien perdu de sa verve Hard Rock’n’Roll/Stoner pour nous offrir un opus bourré d’énergie et de feeling. Dès le premier titre, on est plongé dans la chaleur et le tumulte du groupe. Le son est lourd, précis et dégage une énergie communicative. Les riffs s’enchaînent, de plus en plus exaltants au fil de l’album. ZOË transpire le Rock US par tous les pores. Une « patate de ouf » se dégage de la section rythmique, et l’aisance mélodique dont fait preuve le combo est réellement – et ce n’est pas une surprise pour qui connaît le groupe – un véritable plus dans le défilé de tubes qui constellent ce Back Into The Light. Un retour dans la lumière plus que gagnant pour ZOË !

Fred

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

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