Pourquoi la rédaction ne passerait-elle pas en revue ses dernières écoutes ? 3, 2, 1, c’est parti ! L’équipe vous a concocté une petite sélection aux petits oignons, tous styles confondus… Plus connu, moins connu, plus vieux, moins vieux, une chose est sûre, tout le monde y passera ! 

Par la rédaction


ANAAL NATHRAKH

ENDARKENMENT

Black/Grindcore/Indus’

Metal Blade Records

4/5

Quoi de mieux pour un groupe traitant de la peur et de la destruction de l’humain que de sortir un album en pleine crise sanitaire mondiale ? La musique sans cesse noyée par l’omniprésence de la batterie nous laisse parfois entendre le chant complètement possédé de V.I.T.R.I.O.L., et nous ramène sans mal aux horreurs de la guerre et à la souffrance de la mort. Même si certains refrains réussissent l’exploit de nous faire ressortir la tête de l’eau avec la présence fort agréable de chants clairs disséminés ici et là (« The Age Of Starlight Ends »), on se retrouve très vite, de nouveau, suffoquant sous la lourdeur des blast-beats et autres trémolos picking… La présence de chœurs et d’instruments symphoniques ajoute une couche supplémentaire malsaine à tout cet exquis brouhaha. Un album en somme dans la même veine que son prédécesseur et qui saura plaire à tous les fans de musiques extrêmes, que ce soit de Black, de Death ou bien de Grind.

Baldric Auvray

HEXECUTOR

BEYOND ANY HUMAN CONCEPTION OF KNOWLEDGE

Blackened Thrash

Dying Victims Productions

5/5

Quatre années après leur premier méfait, les Rennais d’Hexecutor marquent de leur sceau une musique épique, virulente et exploratrice, ici expédiée sur Beyond Any Human Conception Of Knowledge. En témoignent les sonorités saillantes de « Ker Ys », titre dont le nom breton nous ramène incontestablement à l’Armorique natale des quatre musiciens. En effet, c’est une œuvre en dimension, qui vient nous conter les mythes de Bretagne, à travers le prisme de L’Agrippa. « Belzebuth’s Apocryphal Mark », nous ramène à ce livre mystique de conjurations et de sortilèges, sur lequel le Grand Cornu aurait lui-même imposé sa marque… Un album concept qui nous donne à découvrir Hexecutor dans sa complexité ; tant avec des titres offensifs que des morceaux mid-tempo tels que « Brecheliant », dont le nom n’est pas sans rappeler la mythique forêt… Un très bel opus !

Thomas Deffrasnes

NAPALM DEATH

THROES OF JOY IN THE JAWS OF DEFEATISM

Death/Grind

Century Media Records

5/5

Dire que l’on aura attendu ce nouvel album de Napalm Death est un tout doux euphémisme ! Pourtant, les pères du Grindcore étaient loin de se tourner les pouces. Il faut dire que les tournées et autres collaborations (surtout pour Shane Embury, le bassiste) se sont empilées ces dernières années. Et de son côté, Napalm Death semblait ne rien divulguer quant à sa seizième progéniture, dont on a finalement appris que la contribution de Mitch Harris (guitare) a été minime pour des raisons personnelles. Cela dit, l’essence de Napalm Death est bel et bien au rendez-vous sur Throes Of Joy In The Jaws Of Defeatism : de la catharsis plein les dents (« Backlash Just Because », « Joie de ne pas vivre ») et une dose d’expérimentation, surtout sur le très martial « Amoral » dont on jurerait qu’il est issu du répertoire de Killing Joke. L’ensemble est bien entendu toujours placé sous le signe de l’engagement et des revendications humanistes… Un véritable album qu’il est bon d’écouter !

Axl Meu

NIGHTMARE

AETERNAM

Heavy Metal

AFM Records

4/5

L’annonce du départ de Maggy Luyten avait de quoi nous laisser dubitatifs quant à l’avenir de Nightmare, tant elle avait marqué les esprits sur Dead Sun, unique album du groupe sur lequel elle avait posé sa voix. Et pourtant, les Grenoblois ont su repartir du bon pied, et Aeternam– premier fruit de la collaboration entre le groupe et Madie, la nouvelle recrue – en est la preuve formelle. En effet, l’album reprend là où le groupe nous avait laissés, mais introduit une nouvelle sensibilité, un nouveau sens du phrasé et de la mélodie illustré à bon escient sur des titres comme « Divine Nemesis » et « Aeternam » – deux titres qui marqueront par le soin qui a été accordé aux orchestrations. Orchestrations peut-être, mais le groupe n’en a pas pour autant oublié sa force de frappe, ses instances Power Metal (« Lights On ») et son énergie parfois Thrash (« The Passenger », « Aeternam »). Hâte de voir ce que le Nightmare 3.0. nous réserve sur scène !

Axl Meu

PUTRID OFFAL

SICKNESSES OBSESSIONS

Death/Grind

Xenokorp

5/5

Putrid Offal sort enfin son deuxième album, gentiment intitulé Sicknesses Obsessions, un recueil de quinze titres qui n’aspirent qu’à une seule chose : nous assommer de sa hargne et de sa fureur. Aussi, l’album flirte, tout en nuances, avec horreur et subtilité dans le concassage de nos tympans. D’ailleurs, pour vraiment marquer le coup et  donner encore plus de relief à son propos, les Nordistes ont eu l’excellente idée d’arranger vocalement certains morceaux, en invitant tout d’abord en ouverture Marina Toussent sur le morceau « Autopsy », puis d’autres têtes bien connues du milieu comme Stéphane Buriez (Loudblast), Arno (Black Bomb A) et enfin Hélène Le Deist… Une somme de travail exemplaire pour ce qui s’avère être un des albums Grind de l’année. Bien joué !  

Schnaps

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

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